vendredi 29 juin 2012

STALINGRAD OMNIBUS


STALINGRAD OMNIBUS
  
Alors ça, c'est typiquement le genre de roman improbable qui trouve son chemin vers moi par hasard, au détour d'une bib', et dont je ne m'explique ni l'attirance, ni l'envie de le lire. Et encore pire, une fois la première page lue, je n'ai pas compris pourquoi je n'arrivais plus à m'en détacher alors que j'étais attirée par bien d'autres lectures.
  
C'est la voix du narrateur déjà, je pense, qui m'a complètement subjuguée, et par là même, le style de l'auteure, Vanessa Fuks. 
J'ai aimé sa verve, son franc-parler, brut, façonné de vérités sans détours. J'ai aimé l'idée de faire parler un clochard, car les entend-on jamais vraiment... J'ai aimé le fait qu'elle le fasse penser et s'exprimer avec intelligence, le laissant porter un regard lucide sur la société et sur lui-même, dans une écriture colorée, percutante, qui a de la personnalité.

Vanessa FUKS


STALINGRAD OMNIBUS

lundi 25 juin 2012

L'IVRESSE DU KANGOUROU


FRILL-NECKED FRENZY

L'IVRESSE DU KANGOUROU 
                               ET AUTRES HISTOIRES DU BUSH )

traduit de l'anglais (Australie) par Mireille Vignol


Dès que j'ai su que le 3è opus de cette série sur les animaux australiens (toujours un peu vénères sur les bords) (pour notre plus grand plaisir) et les histoires du bush était sorti, j'ai guetté sa disponibilité à la bib' avec la ténacité du chat qui sait que la souris sortira de son trou un jour. C'est que j'avais adoré Le koala tueur, rien que l'évocation du titre me fait me gondoler sur ma chaise, et, bien que moins enthousiaste avec La vengeance du wombat, je reste avide de ces récits cocasses sur le bush.

Verdict ici: bon, ben décidément, la sauce ne veut vraiment plus prendre... J'étais encore plus blasée qu'avec "le wombat", à tel point que j'ai même lu en diagonale parfois.

samedi 23 juin 2012

CHI, UNE VIE DE CHAT - TOMES 1 À 3


CHI, UNE VIE DE CHAT - TOMES 1 À 3

Mais qu'elle est meuuugnonne cette petite chattounette d'à peine quelques mois!

J'ai mis du temps (étonnamment) à me lancer dans cette série, déjà parce qu'à l'époque où on en parlait beaucoup, il n'y avait qu'un tome paru, et quand je me suis enfin décidée à me lancer, je l'ai abordé sans grande conviction (bizarrement), moi qui adooooore les chats et qui me jette habituellement sur tout ce qui les concerne.

Je m'attendais en fait à un simple divertissement sympathique qui ne manquerait pas de me parler, puisqu'on parle chat, mais qui ne justifiait pas la précipitation. Sur les premières pages, c'était exactement ça. Je trouvais le tout mignonnet et sympathique, un peu enfantin dans l'esprit mais ça me convenait. Pas transcendant mais pas déçue car c'était ce à quoi je m'attendais.

KANATA Konami


CHI, UNE VIE DE CHAT - TOMES 1 À 3

CHI, UNE VIE DE CHAT - TOMES 4 À 6

CHI, UNE VIE DE CHAT - TOME 7

CHI, UNE VIE DE CHAT - TOME 8

CHI, UNE VIE DE CHAT - TOMES 9 ET 10

CHI, UNE VIE DE CHAT - TOMES 11 ET 12

mercredi 20 juin 2012

QU'A-T-ELLE VU, LA FEMME DE LOTH ?


QU'A-T-ELLE VU, LA FEMME DE LOTH ?

traduit du grec par Michel Volkovitch


Décidément, depuis que je suis dans ma lubie "Escapade livresque en Grèce", je n'ai pas été déçue une seule fois par mes découvertes (bon, euh, ok, je n'en ai pas fait tant que ça...). C'est mon troisième auteur, et je suis surprise de m'entendre penser à chaque fois "Mais ils sont vraiment bons, ces écrivains grecs contemporains", "excellents" même, aurais-je envie de dire, mais l'échantillon est trop faible pour que je puisse me prononcer avec autant d'affirmation.

Toujours est-il qu'il y a une chose que j'ai envie de dire, et je le dis, c'est "DÉCOUVREZ LA LITTÉRATURE GRECQUE, VRAIMENT, ELLE VAUT LE DÉTOUR! Ne la laissez pas mourir dans l'oubli et l'indifférence, donnez-lui sa chance" (et j'en profite pour recruter par la même occasion des lecteurs motivés pour une lecture commune d'Alexis Zorba de Nikos Kazantsaki (car celui-là, je le sens moins par contre, et je crois que je vais avoir besoin de grande motivation collective!).

Ioànna BOURAZOPOÙLOU


QU'A-T-ELLE VU, LA FEMME DE LOTH ?

dimanche 17 juin 2012

SEULE SUR LE TRANSSIBÉRIEN


SEULE SUR LE TRANSSIBÉRIEN

           MILLE ET UNE VIES DE MOSCOU À VLADIVOSTOK


Ce récit, c'est celui de près de 10.000 km parcourus, quasi la distance de la moitié de la planète (!!), trajet généralement réalisé en 7 jours/6 nuits grâce au mythique Transsibérien, et que l'auteure aura pris le temps de faire en 4 mois en 2004, s'arrêtant ici et là.

Impressionnant, mais ce qui m'aura encore plus impressionnée, c'est qu'elle sait voyager léger, elle :
"Mon sac est léger, 6 kilos et demi. Il contient le minimum pour une promenade prolongée - une chemisette, un pantalon de rechange, un chandail, trois culottes, une paire de chaussettes, une carte du monde, deux cahiers et un jeu d'échec."
(perso, j'aurais rajouté un livre quand même^^- ou ma liseuse maintenant)
  
Un voyage fascinant, ceci dit, ce qui m'aura le plus marquée et que je retiendrai de son récit, ce sont ses rencontres avec les habitants du pays, chaleureux, généreux, joyeux, incarnant l'âme russe dans toute sa splendeur, mais aussi, une chaleur terrible l'été, des paysages à couper le souffle, la taïga, le lac Baïkal, des bruits, des odeurs, la vodka, bref, un foisonnement d'images et d'émotions.
J'ai aimé les rires et les partages autour de la nourriture au cours de ces rencontres, les cadeaux qui viennent du coeur, et cette réflexion d'un Russe pour définir ses compatriotes:
"Le peuple russe est un peuple simple, bon dans l'ensemble."

Géraldine DUNBAR


SEULE SUR LE TRANSSIBÉRIEN

jeudi 14 juin 2012

LE MYSTÈRE SHERLOCK


LE MYSTÈRE SHERLOCK
  
J.M. Erre a ce pouvoir incroyable de défigurer mon visage, à coups de délires et d'humour cocasse, d'un sourire dément accompagné de pouffements de hyène hilare que j'essaie de réprimer à grand peine quand je me souviens que je suis dans un lieu public et que l'on pourrait se poser des questions sur ma santé mentale.

Je craignais un peu le sujet ici car franchement, Sherlock Holmes ne m'a jamais passionnée, et même, j'en soupe de le voir partout à toutes les sauces, modernisé, parodié, cité, revu et revisité, mais dès les premières pages, j'ai su que j'allais me plaire dans cette nouvelle intrigue délirante à souhait car l'auteur se moque tout de même "méchamment" des fans de Holmes, et par extension, des fans excessifs en tout genre.

Extrait
"H comme Holmésien: Mammifère bibliophile vouant une passion à Sherlock Holmes. [...] Les niveaux 1 à 3 désignent les amateurs du détective anglais [...]. Pour résumer, mis à part une tendance un peu pénible à s'exclamer à tout propos "Élémentaire, mon cher Watson", ils sont inoffensifs. Les niveaux 4 à 6 correspondent à des holmésiens initiés. Pour ces adulateurs du Canon, la frontière entre la fiction et la réalité se brouillent par moments. On se met à privilégier le texte original en anglais [...]. Bref, on commence à fatiguer ses proches.
Enfin, les holmésiens de niveaux 7 à 10 forment une caste à part. Pour eux, les choses sont claires: Sherlock Holmes a bel et bien existé [...]."

mardi 12 juin 2012

LA LISEUSE


LA LISEUSE

Un court roman qui avait tout pour me plaire: thématique autour du milieu du livre, enthousiasme quasi général des blogolecteurs, et puis le titre, La liseuse, ce petit outil de 730g qui est en train de bouleverser le monde de l'édition. En tant qu'utilisatrice convaincue d'un de ces appareils, j'étais vraiment curieuse de ce que ce roman avait à en dire, surtout quand la 4è de couv' l'annonce sur ce ton:

"Le stagiaire entre dans le bureau de Robert Dubois, l'éditeur, et lui tend une tablette électronique, une liseuse. Il la regarde, la soupèse, l'allume et sa vie bascule. Pour la première fois depuis Gutenberg, le texte et le papier se séparent et c'est comme si son coeur se fendait en deux."
  
Alors déjà, première petite moue, il ne s'agit pas très exactement d'une liseuse mais d'une tablette électronique, type iPad, ce qui n'est pas du tout pareil. Ça paraît anodin mais le processus d'identification que j'attendais n'a pas pu se faire. Dans ma tête, j'étais parasitée par l'idée que ce n'était pas la même chose.

Paul FOURNEL


LA LISEUSE

samedi 9 juin 2012

1Q84 - LIVRE 3, OCTOBRE-DÉCEMBRE


1Q84 - LIVRE 3, OCTOBRE-DÉCEMBRE

traduit du japonais par Hélène Morita


Verdict final sans tourner autour du pot: déception!
J'avais espéré une finalité à cette intrigue un peu tordue, et ce, d'autant que j'avais été très satisfaite du tome 2 après une certaine réserve sur le tome 1, mais je n'en vois pas!

Pour moi, le point culminant de cette intrigue, c'était le tome 2. Le tome 3 n'apporte strictement rien de plus, mais vraiment rien. Il se termine comme on s'y attend et ce qui se passe tout le long n'y apporte aucune lumière essentielle, comme si les détails n'ont existé que pour se noyer d'eux-mêmes, conscients de leur non-importance...

Je vois ce tome 3 comme un tableau qui aurait pu se résumer à la scène finale, avec en toile de fond, un décor nécessaire à sa mise en valeur, mais qui ne nécessite pas qu'on se penche sur les détails qui le constituent. Et quelle scène finale! D'un non-intérêt (pour moi), une scène qui ne m'évoque aucune émotion, si ce n'est une certaine perplexité, comme face à quelque chose qui est censé être beau mais dont on peine à déceler la beauté.

jeudi 7 juin 2012

THE UNWRITTEN - ENTRE LES LIGNES 2


THE UNWRITTEN 2 
                 INSIDE MAN

THE UNWRITTEN - ENTRE LES LIGNES 2 
                 LES INFILTRÉS )


Ouhlala mais c'est que ça commence à être trop subtil pour moi tout ça! J'ai l'impression que les auteurs sont partis dans un délire impliquant fiction, réalité, littérature, leurs frontières, intertextualité, ont tout mis dans un shaker, curieux eux-mêmes de savoir ce qui en ressortirait, tout en maîtrisant le dosage, et que moi, un peu comme Tom Taylor, j'avance sans trop comprendre ce qui se passe mais je n'ai pas d'autres choix que de me laisser aller au gré de la fantaisie des auteurs, parfois sans trop oser me poser de questions au risque de m'y perdre.

Bon, en fait, l'histoire qui se déroule au gré des tomes est plutôt limpide, et heureusement captivante, pleine d'idées originales et de rebondissements, de clins d'oeil à notre réalité et à notre littérature, et on y a nos repères, mais l'intrigue générale, l'esquisse globale de cette série, m'échappe encore. Comme si le zoom sur les détails (qui ont leur intérêt certes) noyait ma perception de la grande image.

lundi 4 juin 2012

DOWN AND OUT IN PARIS AND LONDON


DOWN AND OUT IN PARIS AND LONDON

DANS LA DÈCHE À PARIS ET À LONDRES )


Depuis que j'ai relu 1984 de George Orwell environ 15 ans après ma première lecture, j'ai eu comme une véritable révélation pour cet auteur qui ne cesse de me fasciner par son parcours, son intelligence rare, son côté visionnaire et son talent d'écrivain! Il m'était même passé par la tête l'idée de lire toutes ses oeuvres, et en fouinant un peu, j'avais découvert qu'il avait écritDown and Out in Paris and London, le récit autobiographique qui l'a révélé au monde littéraire en tant que George Orwell.

Ce livre est le récit de ses quelques mois passés à Paris, puis à Londres, à la fin des années 1920, dans le dénuement le plus total. Certains indices laissent à penser qu'une grande partie des faits est romancée et inventée, et certains critiques laissent entendre qu'il n'était pas vraiment dans la précarité la plus absolue.
Que nous importe! Ce livre est un reportage social convaincant sur les conditions de vie des laissés-pour-compte, un témoignage fort, animé de réflexions sur la pauvreté qui, aujourd'hui, sont plus que jamais à l'ordre du jour.

vendredi 1 juin 2012

MON TRAÎTRE


MON TRAÎTRE

Et voilà j'ai enfin lu un Sorj Chalandon! J'en attendais beaucoup, il faut dire qu'il a beaucoup fait parler la blogosphère il y a quelques semaines, à tel point qu'il est devenu urgent que je le découvre!

J'ai décidé de commencer par ce roman simplement parce que c'est un de ses premiers et surtout parce qu'il semblait avoir été un quasi coup de coeur pour beaucoup. 

Je n'irai pas jusque là mais j'ai trouvé que ce roman avait une véritable âme, quelque chose qui ne peut laisser totalement indifférent, même si, en soi, ce n'est pas très exactement mon genre de récit, ni de thématique.

C'est écrit dans un style brut, sans fioritures, aux phrases courtes qui évoquent un peu le chaos, la confusion, le flot de souvenirs qui accourent, un style qui colle bien à ce récit je trouve, à son contexte, à son ambiance. Il y a une foule d'images et de sentiments qui nous traversent à coups de phrases concises et brèves, comme des instants-clichés, "comme dans un film où les mots sont rares", qui rendent la réalité de cette Irlande grondante et pleine de vie complètement palpable.

Sorj CHALANDON


MON TRAÎTRE