lundi 16 juillet 2012

LE JEU VIDÉO


LE JEU VIDÉO
  
C'est sans grande conviction que j'avais embarqué cette BD de Bastien Vivès au détour d'une bib' car je n'avais pas été spécialement emballée par Polina. Cela dit, si le titre de cette BD-ci m'avait laissée dans le doute, les illustrations de la couverture m'avaient vraiment fait rire, ce qui m'étonnait fort de la part d'une BD de Bastien Vivès (pas souvenir d'un humour décapant avec Polina, et surtout, ici, le langage est autrement coloré ! ).

Et en fait, toute la BD est dans cet esprit. Anecdotes et petites scènes se succèdent autour de cette thématique du jeu vidéo, clins d'oeil plein de dérision sur cette addiction au jeu avec laquelle j'ai pu m'identifier par moment (car il fut une époque, j'étais bien accro), je me suis poilée tout le long, je ne savais pas que Bastien Vivès pouvait être aussi pertinent dans ses observations et surtout hilarant, et j'ai beaucoup aimé découvrir cette autre facette de sa personne et de son talent.

J'ai adoré la façon dont il rendait compte de cet univers très particulier du jeu vidéo, réseaux sociaux et compagnie, du comportement et des réactions absurdes des joueurs addicts, avec leur vocabulaire et expressions d'initiés, entre autres, qui nécessitent parfois traduction et reformulation pour le profane.
Du point de vue extérieur, c'est à hurler de rire ! De plus, la situation et les dialogues ont ce quelque chose de ridicule dont on ne se rend compte qu'avec la distance, c'est excellent !

Exemple : (dans une salle de jeu en réseau)
" - G3R4RD! Dans le monde des ruines, ils sont où déjà, les nains?
- Dans ton lol.
(rires dans la salle)
- Okay, sérieux, les mecs s'il vous plaît.
- Ils sont dans la forêt avec la meuf en pute.
- (autre personnage) Putain "dans ton lol" c'est ultime. Vas-y j'le tweete.
- Ok merci. (au profane) Alors il faut que t'ailles dans la forêt des anges où il y a la princesse elfe."

J'ai adoré aussi l'épisode "Famille de France", ou celui intitulé "Capsule", ou encore celui du nouveau jeu dont la cible avouée est féminine, dans lequel on peut customiser un robinet avec "un ruban, un bracelet ou une petite chemise" (^^).
Tout l'univers du jeu vidéo est tourné en dérision, ses travers pointés du doigt, et en même temps, on sent l'affection de l'auteur qui se moque gentiment mais qui est quand même visiblement fan de cet univers.

J'ai découvert ici aussi que j'aimais vraiment beaucoup son coup de crayon en réalité, le même que dans Polina, des silhouettes comme croquées sur le vif, avec cette impression d'inachevé, et pourtant l'essentiel est là et chaque illustration très expressive.


Un format BD poche aussi que je trouve très agréable et pratique. J'ai vu par ailleurs que deux autres tomes dans cette collection et de cet auteur sont disponibles, sur d'autres sujets de société cela dit (La famille - T2, et L'amour - T3) ...). Ça m'intéresse !

4 commentaires:

  1. Parfait, je note cette BD à offrir à qui de droit. Merci pour la référence (car qu'offrir à quelqu'un qui ne joue qu'aux jeux vidéo si ce n'est... un autre jeu vidéo...).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est une excellente idée de cadeaux pour les amateurs/fans de jeu vidéo. Malgré le fait que ce soit un livre, ils y trouveront leur compte, surtout s'ils ont le sens de la dérision ! Et que les non ou moins initiés ne s'en privent pas, ils sauront apprécier aussi ! L'humour de Vivès est irrésistible ici !

      Supprimer
  2. J'adore le "te déconcentres pas !"

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui j'adore particulièrement cette scène. La BD en regorge de biens d'autres dans le genre. Les dialogues courts mais parlants font toujours mouche !

      Supprimer

Merci pour votre petit mot. Les commentaires sont modérés par défaut, mais j'y réponds toujours.