dimanche 27 janvier 2013

FOUNDATION


FOUNDATION
        THE FOUNDATION SERIES - 1

( FONDATION 
         LE CYCLE DE FONDATION - 1 )


Au départ, cinq nouvelles publiées individuellement dans les années 40, puis regroupées dans ce livre en 1951 pour former le premier volet du cycle de Fondation qui comptera officiellement 5 tomes et deux préquels.

Dès la première partie sur les psychohistoriens, j'ai été convaincue, conquise, emballée ! J'ai adoré cette idée d'intégrer la psychologie aux sciences exactes et d'imaginer qu'on pouvait prédire l'avenir de l'humanité à de fortes probabilités sur la base des mathématiques de la psychohistoire (rien que ça oui) !
Le projet du cycle de Fondation consistait en effet, selon l'auteur, Isaac Asimov, "à rédiger un roman historique du futur".

Et j'ai trouvé ce "roman historique du futur" particulièrement réaliste et crédible. C'est ce qui m'a vraiment épatée, la logique implacable avec laquelle l'auteur imagine l'évolution, sur près de deux siècles, de Fondation, cette communauté de scientifiques au départ assez mal partie, à la merci des autres planètes, dépendante en termes matériel, isolée du reste de l'Empire, et qui, année après année, finit par devenir une grande puissance, en essuyant quelques tempêtes certes, mais en s'affirmant crises après crises.

Si j'ai été quelque peu déstabilisée au début par cette sensation de passer du coq à l'âne (effet "nouvelles") alors que je croyais suivre l'histoire des protagonistes de départ, j'ai vite pris le pli quand j'ai compris la conception de ce volume. Cette dissociation apparente entre chaque histoire n'est en réalité pas gênante car les récits forment un tout autour de la genèse et de l'évolution de Fondation sur 150 ans, et j'ai trouvé ce regroupement d'histoires très cohérent au final.

Ce qui m'a plu, c'est qu'on va à l'essentiel justement, ce n'est pas une longue saga qui s'étire sur les détails et on n'en est pas perdu pour autant, même si on saute 30 ans, 50 ans d'histoire de partie en partie. Le récit est par ailleurs particulièrement fluide. Le style d'Asimov est en effet terriblement efficace bien que simple et concis. Il exprime une idée en deux lignes en la rendant plus bavarde qu'il n'y paraît, et ça c'est une sacrée force dans l'écriture je trouve.
Il a par ailleurs une façon de rendre ses personnages particulièrement attachants, ce qui fait qu'on est toujours un peu déçu de savoir qu'on ne les retrouvera pas dans la partie suivante. Déception vite oubliée puisque d'autres personnages aussi attachants prennent la relève.

Ce qui m'a plu également, c'est que chaque partie semble conçue autour d'une énigme, une situation critique de laquelle les protagonistes doivent se sortir pour maintenir le projet Fondation, et le suspense tient dans la façon dont ils vont résoudre la crise et se sortir de l'impasse.

Et puis tout de même, c'est sacrément intelligent comme récit. J'ai cru embarquer dans du space-opera indigeste, mais on en est loin. C'est un récit profondément humain, qui parle sciences bien sûr, mais également politique, économie, religion, sociétés, tout en encrant la psychologie humaine au coeur de tous ces aspects. On sent vraiment qu'Asimov a de la suite dans les idées et j'ai apprécié les moments où il s'affirmait comme un petit farceur plein de malice.

Bon, par contre, c'est un univers très masculin, je crois que je n'ai croisé qu'une femme dans tout le volume. Ce n'est pas gênant en soi mais c'est assez étonnant quand même !    


Vraiment ravie de m'être enfin plongée dans ce livre catégorie vieille LAL, dont je repoussais sans cesse la lecture suite à ma déception du cycle des Robots.
Que j'en vienne à changer totalement ma vision sur l'auteur est donc en soi assez miraculeux car je partais sur un énooorme a priori ! Et là, je suis partie pour lire la suite du cycle de Fondation...

Lu dans la cadre de

10 commentaires:

  1. J'ai lu tout le billet, bien sûr, mais la fin me ravit, la suite, la suite!!! (j'ai lu deux fois la série, et même une -ou deux?- prequels).

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    1. Cela dit, vu mon rythme de lecture actuel, et compte tenu du temps que je vais passer à transférer mes billets aussi, je crains que ce beau projet de lire la suite ne tienne la route longtemps.:)

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  2. Une découverte pour moi. Je ne connais pas du tout.
    Merci pour cette nouvelle participation et à bientôt.

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    1. J'attends avec impaaaaatience la prochaine contrainte !!!:D

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  3. Visiblement mon commentaire n'est pas passé. Et en plus je ne me souviens plus de ce que j'ai écris. Certainement que c'est un auteur que j'ai lu il y a bien longtemps et que j'aimais beaucoup. Mais celui-ci je n'en suis pas trop sûre

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    1. Je n'avais entendu que du bien du cycle de Fondation depuis des années, et j'ai toujours été réticente, mais là j'avoue que c'est une de mes plus belles découvertes SF depuis un moment. J'espère être au moins autant séduite par Un bonheur insoutenable d'Ira Levin.:)

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  4. Je l'espère aussi. Et moi qui l'ai lu il y a bien longtemps je suis curieuse de savoir comment je vais ressentir cette nouvelle lecture. Mais bien que cela remonte à 20 ans au moins je me souviens encore très bien du l'histoire et même de certains détails et dialogues.

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    1. C'est plutôt bon signe ! En particulier pour les dialogues. J'ai hâte de m'y mettre ! Je pense que je pourrai m'y plonger la semaine prochaine

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  5. ta d loi du cine09 avril, 2021

    Depuis ce billet, je suppose que vous avez lu d'autres romans du cycle, mais sans forcément les chroniquer... (?).
    Avant sa mort, Asimov lui-même avait fait se rejoindre le cycle de Fondation et son cycle des Robots.
    Depuis, d'autres auteurs ont écrit des romans de SF se déroulant dans les mêmes "univers"...
    J'ai un autre roman d'Asimov dans ma PAL, à chroniquer pour mon Challenge de la planète mars!
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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    1. Non, je ne me suis pas donné le temps de lire d'autres romans du cycle et c'est bien dommage. J'y pensais justement récemment, j'aurais bien aimé reprendre ce cycle mais ma lecture du premier opus date un peu maintenant et j'ai l'impression qu'il faudrait que je le relise pour me le remettre en mémoire et pouvoir enchaîner sur les tomes suivants. Or avec tout ce que j'ai à lire, j'avoue que la perspective de relire un roman ne m'enchante pas. À voir... Peut-être que je vais finir par enchaîner sans repasser par la case départ...

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