lundi 1 février 2016

APRÈS TOUT, NOUS SOMMES ENTRE FEMMES - TOME 1


APRÈS TOUT, NOUS SOMMES ENTRE FEMMES

LA PREMIÈRE ANNÉE

Ce qui m'a particulièrement intéressée dans ce manga, c'est l'opportunité d'en découvrir plus sur la culture japonaise dans le monde du travail, et particulièrement dans un environnement féminin. La société féminine japonaise peut être aussi cruelle que toutes les autres sociétés féminines. Clans, meneuses de groupes, mise en quarantaine, certaines finissent même avec un ulcère. Les femmes peuvent être de vrais pestes entre elles, et ce, partout dans le monde, c'est un fait. L'idée aussi d'une complicité féminine qui transcende les cultures, où on est toutes un peu pareilles, m'a beaucoup amusée.

"Finalement, les filles deviennent proches quand elles trouvent un sujet sur lequel elles peuvent dire des médisances."

Dans ce récit, l'auteure, Emiko Morishita, raconte sa première année de travail dans un grand magasin et son intégration difficile parmi ses collègues. Découvrir les règles tacites de l'entreprise et du monde du travail est tout un art et demande du temps. Que de désenchantements entre l'idée qu'elle se faisait de la vie d'entreprise et la réalité !

"Le soir de la réception, nous avons bu, parlé et fait du bruit mais le lendemain, au bureau, c'était comme si rien ne s'était passé la veille. C'est ça, le monde du travail..."

L'expérience est comparable à celles de Leslie Plée ou d'Anna Sam (Les Tribulations d'une caissière), ces jeunes recrues qui racontent leurs déboires au boulot. Ce sont des récits où l'on s'attend à tomber sur des situations cocasses et désopilantes, souvent à leurs dépens, et on est rarement déçus. La différence, c'est qu'Emiko ne se plaindra jamais de son employeur ou des clients, culture nippone oblige. Son devoir est de s'adapter et d'être à la hauteur de toute situation, avec le plus de professionnalisme possible.

Rien de palpitant côté boulot donc, par contre, dans ses relations avec ses collègues et la vie d'entreprise, là, oui, c'était plutôt croustillant ! "Rumeurs, relations avec les collègues masculins, histoires d'amours secrètes dans la société" (ça, ça m'a fait halluciner tellement ça a l'air pratique courante), voilà entre autres son quotidien. Il faut dire que les histoires de garçons et de coucheries, c'est LE sujet n°1 chez les femmes, partout dans le monde. Ça m'a beaucoup amusée là aussi, surtout que notre Emiko n'est pas l'une des plus populaires.

J'ai été surprise de découvrir qu'il existait des dortoirs de société pour les employés qui habitaient loin.
J'ai découvert aussi "qu'au Japon, on détermine le caractère des gens en fonction de leur groupe sanguin, comme en Occident, on le fait en se basant sur le signe astrologique".

Au vu de la couverture, je m'attendais bien à quelque chose d'un peu fifille, avec gloussements, rires et couinements liés aux petits secrets et commérages. Souvent, ça m'agace, je m'ennuie, je ne me sens pas dans mon élément dans ces ambiances girly, mais suivant mon humeur, je peux aussi très bien y prendre plaisir.
Ma lecture s'est faite en deux temps. Un soir où je devais être d'humeur ronchon anti-superficialité, du coup, je ne prenais aucun plaisir, je m'ennuyais même, et le lendemain, en reprenant le livre, je devais être d'humeur youhou, cancans, fille et tout, car là, je me suis bien amusée avec ce récit qui m'a tiré bien des sourires. 

Ce n'est pas le manga du siècle et ça n'a clairement pas cette prétention, mais c'est divertissant, bon enfant, avec quelques points culturels très instructifs et amusants.
Il y a deux autres tomes que je lirai sans doute à l'occasion, mais sans urgence.

L'auteure
Emiko Morishita fait ses débuts en remportant le 4e Grand Concours d'essai-manga. Depuis, ses oeuvres sont toujours bien accueillies par le public : Je peux y arriver toute seule (3 tomes) qui raconte l'histoire d'une trentenaire célibataire sans petit ami et Après tout, nous sommes entre femmes

6 commentaires:

  1. Pas sûr que LE gentil bibliothécaire soit attiré par ce titre?

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    1. Il y a d'autres titres prioritaires qu'il doit intégrer dans ta bib', je te le concède.;-)

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  2. ouais bof, je suis souvent énervée par les livres girly qui réduisent les filles à des oies qui gloussent devant les cancans et les garçons. S il y a une réflexion plus profonde ok, mais sinon, je passe mon chemin

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    1. Ahaha, le problème c'est que c'est quand même une sacrée réalité mine de rien, les filles/oies qui gloussent au sujet des cancans et des garçons. J'en vois dans mon entourage, au boulot, sisi, et dans d'autres contextes aussi ! Si on ne voyait ça que dans les livres, ça irait encore.;-) Par contre, je ne pensais pas que dans le monde du travail au Japon, on trouvait aussi ces oies gloussantes (j'adore l'image), mais bon, j'aurais pu m'en douter. Le Japon, c'est un peu l'univers du "kawaï" et des couinements qui s'ensuivent.:-)

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  3. Pas le manga du siècle, je m'en serais douté :p

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    1. :-) Je me demande ce qui t'a mis la puce à l'oreille... Le titre ? La couv' ? :-)

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