lundi 3 avril 2017

CYRANO DE BERGERAC


CYRANO DE BERGERAC

Su-per-be !
C'est le mot que j'ai lâché dans un soupir de ravissement à la toute dernière phrase de ce texte fabuleux, et honnêtement, il se suffit à lui-même pour résumer tout le bien que j'ai pensé et l'émerveillement que j'ai ressenti à la lecture de cette pièce qui m'a fait vibrer tout le long, mais j'entends d'ici Cyrano s'indigner : "Ah ! Non ! C'est un peu court jeune femme ! On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme..."

Et c'est vrai, mais comme je n'ai pas sa verve et que je n'ai pas le talent de "pouvoir dire les choses avec grâce", on se contentera de quelques exclamations qui ne rendront certes pas justice à l'excellence de cette pièce, mais ça vient du coeur :

Quel plaisir que de relire la tirade du nez que j'ai sue par coeur au collège ! Qu'est-ce que je me suis délectée de la scène du balcon aussi ! Et du texte en général, tellement savoureux, élégant, raffiné ! Et de l'histoire ! Que de comiques de situation ! Que de traits d'esprit aussi ! Un régal intellectuel ! Qu'est-ce que j'ai adoré le fougueux Cyrano ! Et qu'est-ce que Christian m'aura fait rire ! Et la fin, bouleversante !

Cette pièce, je l'avais lue au collège ou au lycée (c'est dire si ça remonte) mais il ne m'en restait de souvenir réel que la tirade du nez et de vagues scènes avec Roxane. Tout cet aspect de l'histoire s'était un peu perdu dans les nimbes de ma mémoire, ceci dit, mais j'ai survécu jusqu'ici à la nécessité de relire cette pièce qui m'avait pourtant laissé un très bon souvenir (on ne peut tout relire...).
C'est la superbe pièce "Edmond" mise en scène par Michalik (et encore mille fois merci, Zarline, d'avoir parlé du livre. Sans cela, peut-être que je ne serais jamais allée voir cette excellente pièce !!) qui m'a subitement donné envie de me replonger dans Cyrano de Bergerac. Les tirades, les dialogues, les envolées et joutes verbales inspirées de Cyrano étaient tels que j'avais envie de les retrouver dans la pièce originale, et de (re)découvrir l'histoire, qui m'avait paru d'un coup bouleversante.

Une des plus touchantes et déchirantes histoires d'amour de la littérature au final. Un homme laid qui ne manque pas de fougue et d'esprit, un beau jeune homme dépourvu de verve et d'esprit, une femme qui ne vibre que par les belles tournures de phrases mais qui sera d'abord charmée par la beauté physique. Deux hommes que l'esprit et la beauté opposent, épris d'une même femme, qui vont s'associer pour conquérir la belle. Une histoire d'imposture, de quiproquos, de sacrifice, de noblesse d'esprit, avec l'amour au centre, où l'on rit et l'on s'émeut en même temps.

Une phrase de Roxane à Christian pour qu'il lui exprime son amour autrement que par le cliché, concis et fadasse "je vous aime" :
"Délabyrinthez vos sentiments !"

Je rigole encore de cette scène !

Juste avant de lire cette pièce, j'ai vu le film avec Gérard Depardieu qui fait un formidable Cyrano et déclame à merveille les vers d'Edmond Rostand, et si j'ai apprécié cette excellente adaptation, je dois dire que j'ai préféré quand même la lecture de la pièce car chaque mot, chaque échange, est un véritable régal qu'on prend plaisir à lire à son rythme.

LC avec Cryssilda.

24 commentaires:

  1. Ouh j'ai raté tout ça récemment! La pièce jouée, il n'y avait plus de place, un film, pas libre ce jour là. Bref... J'ai du mal à lire le théâtre, mais il me reste cette solution...

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    1. J'ai du mal aussi à lire le théâtre mais il y a des exceptions, dont celle-ci.:-) Ça vaut le détour, franchement ! Sinon, tu as la solution de louer le DVD à la médiathèque. Là aussi, ça vaut le coup !

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  2. Un de mes classiques préférés, dont j'avais appris des passages entiers quand j'étais jeune, et je l'ai vu plusieurs fois un théâtre, c'est un texte dont on ne se lasse absolument pas !

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    1. Oui, on ne s'en lasse pas. En l'espace de 2 ou 3 mois, j'ai dû entendre, réentendre et lire des passages entiers de Cyrano, à travers la pièce "Edmond", le film "Cyrano", et la pièce originale, et je ne m'en lasse vraiment pas ! Je pourrais même relire la pièce là ce soir !:-)

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  3. Un souvenir des mes années lycée !

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    1. Tiens, quand j'y pense, il y a quelques relectures de l'époque qui ne seraient pas du luxe...

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  4. On cite les mêmes passages ! J'avais aussi beaucoup ri à ce "délabyrinthez-vous!".
    Un beau texte, une belle lecture. Même si je ne me suis pas exclamé superbe, il y a de nombreux passages que j'ai vraiment admirés.
    Il faut que l'on reprenne nos sorties théâtre, au fait !

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    1. Il y avait des passages moins flamboyants que d'autres, et même des moments moins captivants (la guerre par exemple, ou dès que ça tournait autour des gardes), mais dans l'ensemble, l'histoire tragique de ce Cyrano (surtout à la lecture de la fin) m'a vraiment transportée, et même bouleversée. Et puis ses tirades franchement, à couper le souffle !:-)
      Yep, il faut qu'on continue ces sorties théâtre, c'est très inspirant ! :-)

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  5. Quelle merveille ce texte...! <3

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  6. Superbe. Fabuleux. Tu as tout dit.

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    1. Il y a des mots qui se suffisent à eux-mêmes.;-)

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  7. Ahhhhh !!! Je l’ai lu il y a tellement longtemps et c’est certain que j’éprouverais autant de plaisir à le relire!
    Je me souviens encore de mon p’tit Vincent en secondaire 2 (vers 13 ans) jouant la tirade du nez pour une présentation devant sa classe. Géniale cette scène!
    "Délabyrinthez vos sentiments !", trop fort, il faudrait que je pense à la ressortir celle-là ^^
    C’est toujours un plaisir de te lire, bisous

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    1. Aaah qui n'est pas passé par la tirade du nez au collège ?^^ Elle est géniale, comme tu dis ! Pas facile à déclamer d'ailleurs. Ça demande une variété de nuances dans le ton.
      J'ai tellement eu plaisir à relire cette pièce ! Ah ça fuse de partout dans Cyrano ! J'ai noté plein de répliques, il m'a été très difficile de n'en sélectionner qu'une pour le billet.:-)
      Bisous ! (presque jeudi déjà !^^)

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  8. Un manque à ma culture des classiques, mais je sais que je le lirai un jour...

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    1. Ouhla oui, celui-là, il ne faut vraiment pas passer à côté ! C'est un tel régal !

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  9. Superbe? Comme je ne sais pas me mettre à lire les classiques, je ne lirai peut-être jamais celui-ci ! Je passe sans doute à côté de quelques chose !
    Bonne fin de semaine.

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    1. Bon, ça n'a pas l'air de te traumatiser, tout va bien.:-) N'empêche, tu rates quand même un sacré plaisir de lecture.;-)
      Bonne fin de semaine.

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  10. Bonjour A_girl, je vais voir la pièce de Michalik cet après-midi avec mon ami. C'est la femme de mon parrain qui me l'a chaudement recommandée. Bon dimanche.

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    1. Bonjour Dasola, une très bonne recommandation ! Je pense que tu vas te régaler.:-) Bon théâtre !

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  11. Un de mes classiques que j'aime relire de temps en temps.

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    1. Je ne suis pas une adepte de la relecture, plus par manque de temps mais aussi un peu la crainte de ne pas retrouver un plaisir de lecture, mais ce classique, je pourrais le relire tous les ans, je sens !

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  12. Bonjour A_girl, nous sommes donc allés voir mon ami et moi, Edmond dimanche après-midi. On a passé un agréable moment en compagnie d'Edmond, Coquelin et tous les autres. J'ai même eu ma larme à l'oeil à la mort de Cyrano. En revanche, j'ai eu du mal à croire qu'Edmond Rostand ait écrit sa pièce en trois semaines, que les acteurs aient appris leur texte en 1 semaine, en particulier les 1600 vers de Cyrano pour Coquelin seul mais la pièce donne envie de se replonger dans le texte d'Edmond Rostand. Et sinon, dommage aussi, que l'on ne sache pas qui est la femme d'Edmond Rostand dont on entend que le prénom dans la pièce. Il s'agissait de Rosemonde Gérard, une poétesse qui a écrit quelques poèmes dont celui-ci que j'ai dû apprendre dans ma jeunesse :
    "Bonne année à toutes les choses :
    Au monde ! A la mer ! Aux forêts !
    Bonne année à toutes les roses
    Que l'hiver prépare en secret.

    Bonne année à tous ceux qui m'aiment
    Et qui m'entendent ici-bas ...
    Et bonne année aussi, quand même ,
    A tous ceux qui ne m'aiment pas."
    Bonne après-midi.

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    1. Bonsoir dasola, charmant poème ! :-) C'est vrai qu'on ne s'est pas trop attardé sur la femme d'Edmond Rostand mais bon, elle n'est pas totalement dans l'ombre et cette pièce était déjà bien riche d'événements et de personnages.
      Je te remercie d'ailleurs d'être repassée me faire part de tes impressions et de ton ressenti. J'ai, moi aussi, eu un grand moment d'émotion à la fin, à la mort de Cyrano, et tu vois, je n'ai pas résisté bien longtemps à relire le texte d'Edmond Rostand tellement j'ai été transportée par cette pièce.:-)
      Quant au mythe autour de l'écriture du texte et de son apprentissage, ça paraît énorme en effet, mais bon, j'aime ce genre de légendes.:-)
      Bonne soirée.

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