BOOK TRIPS

AUTEURS ET THÈMES PAR PAYS

samedi 28 février 2004

OCÉAN MER


OCÉAN MER 

traduit de l'italien par Françoise Brun


J'ai trouvé que c'était à mi-chemin entre Soie et City, et dans l'aspect poétique, et dans l'aspect déjanté, et City reste toujours mon préféré de Baricco à ce jour, ça c'est vraiment pour le côté déluré que j'apprécie chez lui. En fait les passages de Océan Mer où l'auteur délire le plus m'ont accrochée mais pas trop le reste, et c'est donc surtout vers la fin que j'ai commencé à apprécier ce livre. On se sent d'ailleurs récompensé quelque part d'avoir tout lu car au début, on avance à tâtons sans trop savoir où on va, et à la fin, la logique du récit est plus ou moins rétablie. 
Mes personnages coup de coeur: le peintre (évidemment), Bartleboom et le père Pluche.

vendredi 27 février 2004

LA MORT DES BOIS


LA MORT DES BOIS 

Quatrième de couverture
"Un jour, en attendant sa dame de compagnie, Élise est abordée par Virginie, 7 ans, qui lui donne des renseignements inquiétants sur des meurtres d'enfants, dont celui de son frère. C'est la « Mort des bois » qui a frappé, précise la fillette. Et la Mort, c'est bien connu, ne déteste rien tant que de rester inactive...
Démasquer l'assassin avant qu'il ne sévisse encore, telle est la tâche terrifiante à laquelle Élise doit aussitôt s'attaquer. Mais une chose sera de résoudre l'enquête, et une autre, d'en révéler les conclusions : car Élise, devenue tétraplégique à la suite d'un attentat, vit dans un fauteuil roulant. Elle ne peut ni parler ni voir. Mais elle entend."

Voilà encore un polar qui rentre dans la catégorie de ceux que j'ai aimés !

jeudi 26 février 2004

LA FIN DES TEMPS


LA FIN DES TEMPS

traduit du japonais par Corinne Atlan


Épatée, émerveillée, soufflée je suis! Je ne peux que m’incliner bien bas devant cet écrivain dont je vais bien vite me procurer les autres livres! Quelle imagination ici encore! Vraiment une superbe découverte rayon littérature japonaise pour moi !

J’adore ces livres qui ne correspondent pas du tout à l’image et l’idée qu’on s’en fait à la lecture de la 4è page de couv’, à la vue de la couverture, etc…, qui surprennent de bout en bout – même quand on croit avoir enfin saisi à peu près la situation, des éléments nouveaux s’immiscent nous obligeant à appréhender l’histoire sous un autre angle. Il y a d’ailleurs eu un moment un peu pénible pour moi avec des explications sur la situation des personnages aussi ardues à saisir que celles fournies par Morpheus à Neo dans Matrix 1… (mais l'histoire est complètement autre cela dit...)

dimanche 15 février 2004

FLOWERS FOR ALGERNON


FLOWERS FOR ALGERNON

(DES FLEURS POUR ALGERNON)

Charlie Gordon est un attardé mental, un simple d’esprit employé aux plus basses besognes, l’objet des moqueries de son entourage, et il n’aspire qu’à une chose : devenir intelligent. Le Professeur Nemur et le Dr Strauss qui, grâce à leurs recherches, ont trouvé les moyens de décupler l’intelligence d’Algernon, souris de laboratoire, décident d’appliquer leurs découvertes sur Charlie.

A travers les rapports qu’il rédige pour que les scientifiques puissent suivre ses progrès, on suit l’évolution de cet homme qui passe de l’état de simplet à celui de véritable génie. Mais cela ne résout pas tous les problèmes, bien au contraire…

C'est une histoire vraiment émouvante, j'ai souvent eu le coeur serré et à la fin j'ai senti la larme venir, c'est une histoire vraiment intéressante de par les thèmes qu'elle traite et les réflexions qu'elle soulève sur l'intelligence, les rapports humains, la tolérance, les bienfaits et limites de la science aussi bien d'un point de vue pratique que éthique, et la psychologie des personnages est développée avec beaucoup de finesse et de réalisme.

lundi 9 février 2004

UN SAFARI ARCTIQUE


UN SAFARI ARCTIQUE

traduit du danois par Susanne Juul et Bernard Saint Bonnet


Toujours des racontars (le 2è de la série) mais sans la drôlerie ni la fraîcheur de La vierge froide. Aussi le fait qu’on soit déjà familiarisé avec ces chasseurs enlève beaucoup de charme à ces anecdotes je trouve. Elles sont assez prévisibles et il n’y a pas ces "chutes" que j’aimais bien dans La vierge froide.
Bref, un peu "déçue" sur le coup mais, comme je l'ai déjà dit, je lirai toute la série de racontars, ça tombe vraiment bien quand on veut faire un petit break lecture et qu'on n'y arrive pas (après un pavé, après trop de livres en langues étrangères, une lecture prise de tête, un récit triste...), c'est une lecture distrayante et courte juste ce qu'il faut.


dimanche 8 février 2004

SHOGUN


SHOGUN

Début du 17è siècle - c'est l'époque des guerres de conquêtes et de religion entre Hollandais et Anglais d'un côté, et Espagnols et Portugais de l'autre, ces derniers ayant déjà commencé à "s'approprier" le Japon dès 1542. Et la tension règne également sur le sol japonais entre les différents grands seigneurs, conflit de pouvoir oblige... C'est à ce moment-là qu'échouent sur les côtes japonaises John Blackthorne, navigateur anglais et ce qui reste de l'expédition hollandaise à bord de l'Erasmus. Ce sont ses aventures que l'on suit tout au long des 1200 pages alors que son destin va s'entremêler à celui des Japonais.

Une très grande histoire qui m'a fait passer de très bons moments et qui est une bonne introduction à la civilisation japonaise.

C’est enrichissant culturellement, pour quelqu’un comme moi qui n’y connaît pas grand chose à la culture et à la mentalité nipponne (surtout de l’époque), ce roman peut donner l’impression d’un roman SF où l’on découvrirait une autre planète et ses habitants - le choc des cultures et des civilisations, un thème qui me plaît beaucoup, est mené ici avec énormément de réalisme, j’ai eu l’impression d’évoluer en même temps que l’Anglais alors qu’il doit s’adapter à son entourage et aux événements, ainsi qu’apprendre la langue – ah oui, enrichissant aussi d’un point de vue linguistique - j'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur a abordé ce point parce que c'est très réaliste et crédible - en voilà un qui ne nous fait pas croire qu'une langue se maîtrise en 1 mois...

samedi 7 février 2004

DU HÉRISSON


DU HÉRISSON

Complètement fêlé oui, je ne le dirai jamais assez. Alors par rapport aux Absences du Capitaine Cook c’est nettement plus accessible, ouf, mais c’est toujours pour un public averti, très très averti.

En parlant d’un livre en cours de l’écrivain/narrateur de l’histoire, il écrit :
Vacuum extractor sera constitué aux trois quarts de mes souvenirs d’internat. J’ai passé ma vie là-bas. Ceux qui furent internes liront ce livre avec passion. Les demi-pensionnaires y prendront un certain plaisir, au moins la moitié d’entre eux, (etc…). mais les externes s’emmerderont, tous sans exception. Aux externes, je ne recommanderai pas ce livre, ni aucun de mes livres d’ailleurs. Ce livre d’interne sera (blabla…) pour les externes un livre hermétique, une lecture pénible. Ils ne pourront tout simplement pas entrer dedans. "

Hé bien ça s’applique complètement à ses propres livres (du moins les 2 que j’ai lu) si on s’en réfère à son côté fêlé, délire.