L'ANGOISSE DE LA PREMIERE PHRASE
Wouf! Rencontre avec un génie des mots et des histoires!
Comme je suis encore un peu sous le choc, je vais laisser l'auteur se présenter lui-même (voilaaaaa, c'est fait), puis un pro présenter son oeuvre (voilaaaaaa, c'est fait).
Et puis limite on pourrait s'arrêter là parce que j'adhère totalement au commentaire du Mague que je trouve vraiment complet, pertinent et surtout joliment composé.
Mais tradition oblige:
Présentation de l'éditeur
"Seuls les lecteurs de Chronic'Art (et d'Epok) connaissent Quiriny et s'en enchantent. Il nous offre ici son premier livre - une quinzaine de nouvelles nées au confluent du fleuve Borges et de la rivière à truites Marcel Aymé. Il y a longtemps qu'on n'avait pas eu affaire, en littérature. à un si bon fourbisseur - ou démolisseur, c'est tout un - de logique. Affirmer qu'on en sort réconforté serait un brin abusif, car si l'on rit, c'est sur le mode jaune. En tout cas les drames de l'existence ici évoqués, s'ils gardent toute leur charge dramatique, explosive souvent, perdent beaucoup de leur sérieux."
Et maintenant moi...
En lisant ce livre, il m'est venu une image et un goût de mets délicats et raffinés.
Après le gras mais non moins satisfaisant Made in China de J.M. Erre, quel changement perceptible que ce recueil de petites nouvelles savoureuses aux textes de haute qualité, dont la justesse et la précision des mots suscitent l'admiration. Prouesse étonnante de la part d'un relativement jeune auteur (30 ans...) (mouarf). Le style est érudit sans être pompeux, Bernard Quiriny maîtrise la langue française admirablement, la lecture de cet ouvrage fut comme une bouffée d'air frais qui émoustille l'intellect et chatouille les zygomatiques. L'humour est en effet bien présent mais en filigrane, d'une finesse subtile.
Je ne suis vraiment pas très "nouvelles" à la base, et dans un recueil, je vais rarement au bout, sauf exception, et là, on était en plein dans l'exception. J'ai été totalement séduite par le style et l'univers de Bernard Quiriny. Chacune de ses nouvelles semble évoluer dans un monde parallèle aux frontières du fantastique, tout en étant indéniablement ancrée dans une réalité familière. Il y a un voile de mystère qui entoure chaque histoire avec, en fil conducteur, l'intrigant Pierre Gould.
J'ai adoré certaines nouvelles plus que d'autres : "L'angoisse de la première phrase", "L'intrus", "La ville à l'infini",... Enfin, toutes ont un charme incontestable et sont un poil déstabilisantes. Sans vraiment faire preuve d'une ingéniosité folle, Bernard Quiriny n'en a pas moins une imagination inédite, dotée d'un brin de folie. Il réinvente la réalité et l'impose comme coulant de source, c'est assez surprenant comme expérience de lecture.
J'ai vu qu'il avait un autre recueil de nouvelles dans le commerce, Contes carnivores, paru en mars 2008, et ça me parle terriblement!
Vivement qu'il écrive un roman!
(quand je pense qu'au départ, je cherchais juste un petit livre divertissant à la lettre Q... (oui des fois je pars dans des trips comme ça...) Le hasard fait bien les choses parfois!).
Et puis limite on pourrait s'arrêter là parce que j'adhère totalement au commentaire du Mague que je trouve vraiment complet, pertinent et surtout joliment composé.
Mais tradition oblige:
Présentation de l'éditeur
"Seuls les lecteurs de Chronic'Art (et d'Epok) connaissent Quiriny et s'en enchantent. Il nous offre ici son premier livre - une quinzaine de nouvelles nées au confluent du fleuve Borges et de la rivière à truites Marcel Aymé. Il y a longtemps qu'on n'avait pas eu affaire, en littérature. à un si bon fourbisseur - ou démolisseur, c'est tout un - de logique. Affirmer qu'on en sort réconforté serait un brin abusif, car si l'on rit, c'est sur le mode jaune. En tout cas les drames de l'existence ici évoqués, s'ils gardent toute leur charge dramatique, explosive souvent, perdent beaucoup de leur sérieux."
Et maintenant moi...
En lisant ce livre, il m'est venu une image et un goût de mets délicats et raffinés.
Après le gras mais non moins satisfaisant Made in China de J.M. Erre, quel changement perceptible que ce recueil de petites nouvelles savoureuses aux textes de haute qualité, dont la justesse et la précision des mots suscitent l'admiration. Prouesse étonnante de la part d'un relativement jeune auteur (30 ans...) (mouarf). Le style est érudit sans être pompeux, Bernard Quiriny maîtrise la langue française admirablement, la lecture de cet ouvrage fut comme une bouffée d'air frais qui émoustille l'intellect et chatouille les zygomatiques. L'humour est en effet bien présent mais en filigrane, d'une finesse subtile.
Je ne suis vraiment pas très "nouvelles" à la base, et dans un recueil, je vais rarement au bout, sauf exception, et là, on était en plein dans l'exception. J'ai été totalement séduite par le style et l'univers de Bernard Quiriny. Chacune de ses nouvelles semble évoluer dans un monde parallèle aux frontières du fantastique, tout en étant indéniablement ancrée dans une réalité familière. Il y a un voile de mystère qui entoure chaque histoire avec, en fil conducteur, l'intrigant Pierre Gould.
J'ai adoré certaines nouvelles plus que d'autres : "L'angoisse de la première phrase", "L'intrus", "La ville à l'infini",... Enfin, toutes ont un charme incontestable et sont un poil déstabilisantes. Sans vraiment faire preuve d'une ingéniosité folle, Bernard Quiriny n'en a pas moins une imagination inédite, dotée d'un brin de folie. Il réinvente la réalité et l'impose comme coulant de source, c'est assez surprenant comme expérience de lecture.
J'ai vu qu'il avait un autre recueil de nouvelles dans le commerce, Contes carnivores, paru en mars 2008, et ça me parle terriblement!
Vivement qu'il écrive un roman!
(quand je pense qu'au départ, je cherchais juste un petit livre divertissant à la lettre Q... (oui des fois je pars dans des trips comme ça...) Le hasard fait bien les choses parfois!).
Hé bien, c'est alléchant! :)
RépondreSupprimerOui, hein!? :) Il vaut vraiment le détour en tout cas. Enfin, je trouve.
SupprimerJe ne connais pas, et contrairement à toi, j'aime bien les nouvelles. L'avantage c'est que si l'on n'en aime pas une on passe à l'autre et on peut avoir de bonnes et mauvaises surprises dans un même livre. Alors qu'un roman -j'aime aussi beaucoup cette forme littéraire- eh bien quand il est mauvais, on ne peut que le fermer et passer à autre chose. Ceci étant dit, je note Quiriny.
RépondreSupprimerJe crois que ce qui me gêne dans les nouvelles, c'est le fait d'avoir à emmagasiner autant de petites histoires différentes à la fois, alors que le roman se savoure en longueur, donc impression de saturation au bout d'un moment avec les nouvelles - surtout si elles ne sont pas à mon goût.
SupprimerCela dit, j'ai, avec le temps, découvert de très bon recueil (dont celui-ci), aussi je reste toujours ouverte à ce genre.
Bonne lecture avec Quiriny! Curieuse d'avoir ton avis dessus!
Oui c'est très tentant.
RépondreSupprimerLaisse-toi donc aller! :)
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