BOOK TRIPS

AUTEURS ET THÈMES PAR PAYS

samedi 30 avril 2011

DIS OUI, NINON


DIS OUI, NINON

Malgré l'enthousiasme de nombreux blogueurs depuis plus d'un an, malgré l'immense sympathie que m'inspirait l'auteure, Maud Lethielleux, au gré des interviews bloguesques, malgré l'apparente valeur sûre que réflétaient les commentaires de ses lecteurs sur les livres suivants, j'avoue, je n'ai jamais été réellement motivée par l'idée de lire ce roman.
Entre autres raisons, si j'essaie d'analyser le pourquoi de la chose, mais ce n'est pas aussi évident que ça: le thème déjà, autour de l'enfance d'une petite fille de 9 ans qui décide de vivre avec son père, non ça ne me parlait pas plus que ça, malgré toute la fraîcheur évoquée et le régal de lecture que ça a pu être pour certaines, j'avais vraiment l'impression que je ne serais pas réceptive.

Arrive Le festival Rue des livres à Rennes, où je rencontre l'auteure en live avec quelques blogueuses enthousiastes, dont certaines qui succombent à la tentation et achètent le livre. Ouioui, Maud Lethielleux est décidément délicieuse, simple, ouverte, abordable et à l'écoute, un peu the girl's next-door, mais malgré une forte tentation de succomber à mon tour et la curiosité quand même de voir ce qui enthousiasment tant les lecteurs dans ses livres, je résiste encore une fois, en me disant tout de même que je la lirai un jour, mais sans sentiment d'urgence non plus.

mercredi 27 avril 2011

THE WHITE TIGER


THE WHITE TIGER

LE TIGRE BLANC )

Excellent excellent excellent!
Je m'étais dit, en refermant le livre sur cette pensée, non, je ne peux pas dire ça quand même, c'est exagéré, tempère!... mais si, c'est excellent (ex-ce-llent! ^^), on est presque dans la perfection, autant dans l'histoire en elle-même, que dans la façon dont elle est construite, que dans les personnages, que dans le style narratif, que dans l'atmosphère du récit...
Bon ok, cette lecture a été un tel moment de plaisir pour moi que j'ai du mal à prendre du recul, mais j'ai beau retourner cette histoire dans tous les sens en en cherchant les défauts, un seul mot me vient => excellent!
  
En s'adressant par écrit au Premier ministre chinois pour le préparer à sa visite en Inde et lui expliquer, en passant, les clés de la réussite de l'entrepreneur, le narrateur, à travers le récit de sa vie, dresse un portrait vif et sans concession de l'Inde d'aujourd'hui. Les relations entre les membres des différentes couches sociales y sont dépeintes avec sagacité, avec en premier plan, les pauvres, condamnés à une misère sans fin et à un asservissement aux riches et puissants dont ils n'obtiennent que mépris et irrespect. L'éducation quasi inexistante, le poids de la famille, la corruption, contribuent à cette situation. Les pauvres s'y résignent sans trop broncher, cautionnant même ce système aberrant.

dimanche 24 avril 2011

UNE SACRÉE MAMIE - TOMES 6 ET 7


UNE SACRÉE MAMIE - TOMES 6 ET 7
  
Billet-parenthèse ici pour me souvenir que j'en suis maintenant au tome 7 de cette série extra de Yoshichi Shimada et Saburo Ishikawa. Comme les tomes semblent paraître tous les 3-4 mois et qu'il peut se passer du temps avant que je ne mette la main sur les derniers (à ce jour, le tout dernier paru est le tome 10 - j'ignore si c'est le dernier de la série), ça pourra m'être utile de voir où je m'étais arrêtée!

L'avantage de cette série, cela dit, c'est que même si je ne la reprends que dans un an, il ne me sera pas nécessaire de relire les tomes précédents pour suivre l'histoire, dans la mesure où il s'agit plus d'une compilation d'anecdotes et de souvenirs d'enfance de l'auteur, que d'un récit classique impliquant l'évolution d'une intrigue.

Pas grand chose à rajouter par rapport à mon billet sur les tomes précédents. C'est la série dans son ensemble qui m'éclate et que j'apprécie énormément! Evidemment, certaines anecdotes sont plus amusantes que d'autres, mais l'ensemble reste un régal.

mercredi 20 avril 2011

MONTECORE, UN TIGRE UNIQUE


MONTECORE, UN TIGRE UNIQUE

traduit du suédois par Lucile Clauss et Max Stadler

Ça, c'est quelque chose que j'ai toujours adoré dans mon exploration de la littérature étrangère, c'est ces petits bijoux d'humour complètement inattendus, venus d'ailleurs, et qui nous rapprochent humainement. J'aime découvrir qu'on puisse rire des mêmes choses, comprendre l'humour d'une autre culture car il est finalement sensiblement le même que le nôtre, c'est pour moi un réel enchantement à chaque fois.

Nous avons ici en plus un sacré bonus avec cet auteur suédois de père tunisien et de mère suédoise. Quel mélange inattendu culturellement parlant ! Voilà donc un roman qui explore deux cultures en un livre ! Excellent ! C'est ce qui m'a arrêtée quand je l'ai repéré chez Keisha, et quelle chance, quelle opportunité d'un voyage culturel original, je m'étais dit alors.

dimanche 10 avril 2011

LE FOND DU CIEL


EL FONDO DEL CIELO

( LE FOND DU CIEL )

traduit de l'espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon

Annonçons tout de suite la couleur de ce ciel que j'ai traversé en rassemblant mon courage par moments: gris, façon expérience de lecture très mitigée, un peu perdue quant à ce qu'il aurait fallu comprendre, ressentir... Disons-le clairement, il n'est pas impossible que je sois passée à côté... :-)
On sent qu'il y a quelque chose, une touche de subtilité dans ce qui pourrait paraître au premier abord de la simplicité, mais une subtilité inatteignable (pour moi).
Par moment, c'est beau, la poésie qui sous-tend le texte donne envie de crier au génie, l'humour qui l'agrémente par petites touches est également très plaisant, mais dans l'ensemble, on ne sait tellement pas ce que l'on a entre les mains, qu'on est plus perplexe que séduit au final (enfin, encore une fois, je parle pour moi).

mardi 5 avril 2011

ENQUÊTE SUR LA DISPARITION D'ÉMILIE BRUNET


ENQUÊTE SUR LA DISPARITION D'ÉMILIE BRUNET
  
Tous les ingrédients pour me plaire étaient réunis:

1) l'auteur, Antoine Bello, que je vénère depuis Éloge de la pièce manquante, pour son originalité, son imagination, son génie, un auteur qui ne m'a jamais déçue dans mes attentes et qui m'avait même sauvée d'une panne de lecture!

2) le concept du récit, qui me semblait franchement original:
       a) c'est un amnésique qui mène l'enquête, et bien qu'ancien inspecteur de police, cette perte de mémoire handicape sérieusement sa tâche (et la nôtre par la même occasion, vu qu'on aimerait bien participer à la résolution de l'énigme). Cerise sur le gâteau qui participe encore plus à l'originalité du récit, des passages du texte sont surlignés en noir bien gras, effaçant tout supplément d'indices, ou du moins d'informations, qui pourraient nous aiguiller sur une piste. J'ai adoré ce délire de l'auteur, bien qu'il puisse générer un peu de frustration.
       b) on a un suspect idéal
       c) on a ce qui s'assimile à un meurtre parfait
      d) ce roman est un joli clin d'oeil à l'oeuvre d'Agatha Christie, en particulier aux Hercule Poirot, que je dévorais il fut une époque. Souvenirs, nostalgie, j'ai beaucoup aimé l'idée d'un roman policier dont la résolution de l'enquête repose entre autres sur l'univers et les oeuvres de la reine du crime.

samedi 2 avril 2011

DE CAPE ET DE CROCS - TOMES 1 À 5


DE CAPE ET DE CROCS - TOMES 1 À 5
  
Une série que j'ai trouvé plaisante, subtile et riche en clins d'oeil divers, mais moins amusante à mon goût que Garulfo du même auteur, Alain Ayroles.
L'histoire se déroule ici au XVIIè siècle, et nos héros, Don Lope et Maupertuis, se retrouvent embarqués de façon imprévue dans une série d'aventures pleines d'agitation qui les amèneront à croiser des personnages hauts en couleur et parfois fort inattendus! Nous voilà donc traversant les siècles pour vivre une odyssée palpitante et délurée aux côtés de nos gentilhommes, dans un univers aux accents théâtraux.

Moins enthousiasmée qu'avec Garulfo donc malgré tout, mais il faut dire qu'à la base, je suis beaucoup plus conte de fée et ses détournements qu'histoires de capes et d'épées, de pirates et de chasses au trésor, et d'ailleurs, tout comme Garulfo m'a gagné à sa cause entre autres parce que c'est une petite grenouille trop rigolote, mon personnage préféré dans De cape et d'épée, c'est Eusèbe, le lapin! Qu'est-ce qu'il me faisait pleurer de rire, et comme l'auteur a dû s'amuser avec lui!