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samedi 18 juin 2011

GÁLVEZ EN LA FRONTERA


GÁLVEZ EN LA FRONTERA
  
Voici un livre que je n'aurais, a priori, jamais lu dans des circonstances ordinaires, rien ne me tentant dans son aspect général, ni le titre, ni la couverture, quant à l'auteur, il ne m'évoquait rien de particulier. Seulement voilà, comme ça faisait un moment que je n'avais pas lu en espagnol et que j'avais envie de m'y replonger, il me fallait du léger, du très simple, du contemporain, avec beaucoup de dialogues, en clair, un roman sympa qui me permettrait de réviser ma conjugaison et revoir un peu le vocabulaire avant de m'attaquer à plus lourd.
Autant dire que les bib' ne foisonnent pas de choix à ce niveau-là. Si on y trouve du Mario Vargas Llosa de 500 pages à l'écriture serrée et autres incontournables de la littérature hispanophone, l'équivalent de nos romans de gare ou d'été, ces livres qui se laissent lire simplement tout en divertissant, ne sont pas légion.

Aussi, quand je suis tombée sur ce roman qui s'apparentait fort à un thriller (du palpitant en perspective = ça va aider à avancer dans la lecture) et qui commençait par:
"Me llamo Julio Gálvez, soy periodista" (du clairement accessible, quoi ^_^), il était évident que j'avais trouvé mon bonheur!

La quatrième de couv' annonçait en plus l'intervention d'une collègue japonaise (et moi, tout ce qui concerne le Japon... c'est me motive grave!), ce que je trouvais plutôt original pour un roman espagnol, du coup, hop, ni une ni deux, embarqué!

Concernant l'objectif remise à niveau/réimmersion/réapprivoisement de la langue, je dirais que ce roman a été parfait pour moi. Le vocabulaire est simple, les tournures de phrases sont simples, le rythme du récit est, de plus, agréable, et je me sens maintenant d'attaque pour continuer à lire en espagnol. J'avais vraiment l'impression, d'ailleurs, par moment, de lire ce livre, non pas pour son histoire, mais vraiment comme si c'était un exercice d'espagnol.

Quant au récit, ce fut tout de même une bonne surprise. C'est un thriller à l'intrigue quelque peu classique mais bien développée, un roman de bonne facture, avec des personnages réalistes, et je l'ai trouvé intéressant pour l'immersion culturelle à Madrid qu'il offre, avec un petit tour d'horizon sur le milieu maghrébin, l'occasion bonus d'un saut au Maroc.
L'auteur, Jorge M. Reverte, a un style vraiment agréable, non dénué d'humour, bien qu'il ne soit pas prédominant, et on sent son expérience de journaliste à travers son personnage principal, Gálvez, et la critique sociale qui se dessine tout le long de son enquête journalistique.

Bon, maintenant il ne faut pas que je tarde trop à enchaîner sur un autre roman en espagnol sous peine de devoir reprendre à zéro de nouveau... 
  
L'auteur
Jorge Martínez Reverte, né à Madrid en 1948, est un journaliste et écrivain espagnol.

10 commentaires:

  1. Je confirme, les policiers à vocabulaire et syntaxe pas trop alambiqués, c'est le meilleur pour se mettre à lire en VO. je l'ai fait en anglais avec Agatha Christie. Et point final pour les langues, non mais...Ou alors j'aurais du étudier l'espagnol...
    Allez, continue, tu es entrainée!

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    1. Cela dit, malgré 6 ans d'allemand, je ne pense pas que j'arriverais à lire aucun polar en VO allemand. C'est d'ailleurs bien la seule langue pour laquelle je fais un big blocage, car ça me dirait bien de lire en italien, et même mon futur projet, en japonais! C'est tellement plus sympa de lire en VO, il y a une dimension autre. C'est comme pour les films, même si c'est en chinois et que je n'y pige rien, je préfère les voir en VO sous-titrée pour avoir l'ambiance de la VO, la musicalité de la langue, du ton, etc.
      Si señora, à voir si mon prochain roman en espagnol ne sera pas un de Rosa Montero!

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    2. Rosa Montero is the best but a little more difficult, I think, my dear;
      Bon, tu me déculpabilises, j'ai fait 5 ans d'allemand et obtenu 15 au bac (merci pour l'option). mais je n'accroche pas.Même avec les romans, regarde mon blog, c'est le vide sidéral ou presque.

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    3. Il y a du bon quand même chez les écrivains allemands mais franchement, je ne me vois pas lire Andreas Esbach en VO... quoique j'aurais pu me tenter Glattauer mais je pense que j'aurais été encore plus énervée par Emmi...
      Pour Montero, je pense commencer par Instructions pour sauver le monde... J'hésitais avec La folle du logis. Sinon j'avais repéré un Somoza aussi, j'aime beaucoup son style. Je l'avais déjà lu en espagnol et il se lit vraiment bien. A ver...

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    4. A un moment j'ai pensé que le Glattauer pourrait remplir l'office, car il y a beaucoup de salutations, etc... Mais non, tant pis pour l'allemand, plus mon truc;

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    5. Comme je te comprends! On est bien content d'avoir les traducteurs quand même, ils nous ouvrent la porte à bien des romans étrangers, et tant mieux, tant mieux!

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  2. Te voilà prête pour don quichotte maintenant !
    C'est marrant, moi, c'est à l'anglais que je vais me remettre. Je reviens de Belgique (tests cérébraux) et la gare Eurostar de Bruxelles, j'ai acheté 3 polars américains en VO ! Reste plus qu'à m'y mettre !)

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    1. Ouf! Don Quichotte... même pas prête en français, et pourtant c'est un vieux projet... un peu comme Guerre et Paix. Par contre en ce moment, j'ai une sérieuse envie de me replonger dans les classiques français. Prochainement ça va être Dumas, mais j'ai envie de relire du Zola, entre autres...
      Ça va revenir vite l'anglais avec tes polars américains. J'espère que tes tests sont/seront(?) concluants!

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    2. pas terribles. On evoquera ça en mail privé plus tard. Faut que je digère...

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    3. Ah oui n'hésite pas! J'espérais vraiment que tu étais en bonne voie...

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