1Q84 - LIVRE 3, OCTOBRE-DÉCEMBRE

1Q84 - LIVRE 3, OCTOBRE-DÉCEMBRE

traduit du japonais par Hélène Morita

Verdict final sans tourner autour du pot: déception!

J'avais espéré une finalité à cette intrigue un peu tordue, et ce, d'autant que j'avais été très satisfaite du tome 2 après une certaine réserve sur le tome 1, mais je n'en vois pas!

Pour moi, le point culminant de cette intrigue, c'était le tome 2. Le tome 3 n'apporte strictement rien de plus, mais vraiment rien. Il se termine comme on s'y attend et ce qui se passe tout le long n'y apporte aucune lumière essentielle, comme si les détails n'ont existé que pour se noyer d'eux-mêmes, conscients de leur non-importance...

Je vois ce tome 3 comme un tableau qui aurait pu se résumer à la scène finale, avec en toile de fond, un décor nécessaire à sa mise en valeur, mais qui ne nécessite pas qu'on se penche sur les détails qui le constituent. Et quelle scène finale! D'un non-intérêt (pour moi), une scène qui ne m'évoque aucune émotion, si ce n'est une certaine perplexité, comme face à quelque chose qui est censé être beau mais dont on peine à déceler la beauté.

Les Little People? On n'en saura pas vraiment plus en réalité. Leur action finale? Je n'y ai vu aucun intérêt, ou alors, si c'est ce que je pense, mouais, ok... Et ça, c'est peut-être entre autres ce qui m'énerve le plus, car j'attendais un sens clair à ces Little People, pas forcément logique car, comme on ne cesse de le répéter, il n'y a aucune logique dans cet univers de 1Q84, mais un sens tout de même, le truc qui me retourne sur la fin, qui me fait cogiter longtemps après avoir tourné la dernière page.

Les Précurseurs, Fukaeri, que deviennent-ils? Pfiout, à votre imagination...    

Une troisième voix s'était par ailleurs insérée dans ce récit, celle d'Ushikawa, mais au final, qu'a-t-elle apportée? Je suis en peine d'y répondre. Il aurait pu ne pas exister.

Le pire, c'est qu'en construisant ce récit à 3 voix, on aurait pu s'attendre à un jeu d'opposition intéressant de 3 points de vue, mais à force de répétitions des mêmes faits, on n'a aucune surprise en tant que lecteur. Ce que pense comprendre un personnage m'importe peu du moment que je sais ce qu'il en est réellement, je n'ai pas vu l'intérêt de ce procédé non plus.

Oui, c'est ça aussi qui m'a déplu, aucune surprise, aucun suspense dans ce dernier tome, aucun retournement de situation, c'est plat, on avance dans l'évidence, ou alors, je n'ai pas compris les délires de Murakami.      

J'ai pourtant lu ce tome sans rechigner, ni soupirer, je reste sous l'emprise de la plume hypnotique de mon auteur chouchou, de son univers si atypique. Comme je dis souvent, il pourrait écrire n'importe quoi sur n'importe quel thème qui ne me parle pas habituellement, je reste étrangement sous le charme de ce qu'il dégage.

Mais l'intrigue en elle-même ici, son dénouement, gravement zéro quand même! Trop lourde de promesses pour accepter ce résultat!  

(Comme la fan qui avait séquestré son écrivain préféré dans Misery de Stephen King, je me vois avec Murakami dans une pièce, relisant son tome 3, et lui disant d'un ton menaçant "Vous pouvez faire mieux que ça, Monsieur Murakami!")

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