"Oooh noooon !!! Ça ne se termine pas comme ça quand même ??!!"
Voilà mon exclamation en fin de roman. Incrédulité, déception, léger énervement, que je pourrais résumer par "j'ai détesté !", un sentiment peut-être un poil exagéré et catégorique, et qui n'a pas de réel fondement, mais dont l'ombre a accompagné toute ma lecture.
Il faut dire, pour replacer les choses dans leur contexte, que j'en attendais beaucoup de ce roman jeunesse quasi plébiscité depuis sa sortie. Je pensais ne pas échapper au coup de coeur qui semblait incontournable, et quand je dis, j'en attendais beaucoup, je ne peux pas dire précisément quoi dans le contenu, mais certainement pas cette histoire.
L'histoire, c'est celle d'Aleksander et de Brisco. Ils ont 10 ans quand on fait leur connaissance, à la mort du roi de Petite Terre, une petite île froide quelque part dans le Nord. Une histoire de fraternité et de trahison, à laquelle se greffe une bouleversante romance.
C'est l'histoire des hommes, face aux épreuves, face au destin, face à leurs choix.
C'est en réalité une "bien belle" histoire, digne des grands contes aux airs de légendes et à la saveur des grands mythes, où résonne le fantastique (j'ai bien aimé la sorcière Brit) dans un style élégant comme le titre, qui évoque un rien de poésie, mais qui a parfois ce quelque chose de trop solennel, froid, séquentiel, haché, qui m'a un peu gênée par moment.
Rien à redire vraiment, mais je ne me suis pas attachée aux personnages, et je ne m'attendais pas à un conte aussi "classique" dans l'intrigue. Je pensais m'envoler plus loin dans l'imaginaire, un vrai dépaysement, du jamais lu, or ce récit m'évoquait du déjà vu, entre autres la Louve qui me rappelait Mme Coulter dans la trilogie A la croisée des mondes de Philip Pullman.
Et puis cette histoire d'amour, bon... quoique j'ai été un peu touchée par cette quête inlassable.
Aaah et puis cette guerre, ahhh, quand je suis arrivée à cette partie, j'étais là "oooh non, pas un récit de guerre, pitié", pas dans un conte (mais l'auteur la narre tout en pudeur cela dit, c'est plutôt bien rendu).
Et ce qui m'a le plus déçue, c'est la fin, assez abrupte, presque triste et tragique, malgré l'autre happy end. Ah ça, ça m'a vraiment énervée, alors que j'aurais dû apprécier ce côté réaliste de cette histoire, son côté sans concession, loin du "tout est bien qui finit bien". En réalité, il ne pouvait en être autrement, mais pour le coup, quitte à être dans un conte, j'aurais aimé, je crois, une fin plus convenue.
Un extrait que j'ai beaucoup aimé pour clôturer positivement :
"Les gens parlent leur langue sans savoir comment elle fonctionne. Il faut tout démêler soi-même. Il y a des petits mots de rien du tout, qu'on entend à peine et qui changent tout. Il y en a d'autres qui prennent toute la place et qui ne servent à rien." (très drôle - d'ailleurs, l'auteur, à ce sujet, a fait preuve d'un humour qui m'a beaucoup plu !).
Je découvre petit à petit cet auteur mais je n'ai pas lu celui-ci.
RépondreSupprimerPour mon challenge, en principe, on publie son billet le 30 mais si tu as un peu de retard, ce n'est pas grave, j'ajouterai ton lien par la suite.
Nouvelle contrainte le 30 aussi.
Bonne journée.
Ok c'est clair, merci !:) Et je serai à l'heure. J'ai hâte de découvrir la contrainte d'octobre ! Je serai en vacances tout le mois mais si les retards sont acceptés, j'y participerai aussi probablement.
SupprimerQuant à Mourlevat, indéniablement un bon auteur mais visiblement pas mon genre...
De Mourlevat, as-tu lu "La balafre" ? (j'ai beaucoup aimé).
SupprimerNon, mais je pourrais lui donner une chance.^^ Ça me permettra de voir si c'est vraiment le style et l'univers de l'auteur qui ne me parlent pas plus que ça, ou si je suis passée à côté du Chagrin du roi mort.
SupprimerMourlevat, c'est du bon, quand même?
RépondreSupprimerOuioui, sans conteste du très bon même, je saurais à qui l'offrir par exemple, mais sa magie n'a pas opéré sur moi... Ça arrive...
SupprimerAh, ça y est ! Tu as franchi le pas. Dommage que tu aies été un peu déçue...
RépondreSupprimerOui, j'en attendais peut-être trop... Toujours le risque quand c'est comme ça...:)
SupprimerBon ben je vais passer hein !?;)
RépondreSupprimerLa magie pourrait prendre sur toi (et pis ça se passe sur une île !! ). En tout cas, n'hésite pas à le proposer à tes neveux et nièces !
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