SMALL WORLD
traduit de l'allemand (Suisse) par Henri-Alexis Baatsch
Ça faisait longtemps que je voulais lire un Martin Suter, pas forcément ce titre mais il tombait bien puisqu'il compte 10 lettres (cf en bas de billet pourquoi cela avait son importance ^_^).
Voilà qui est fait donc et je dois dire que je suis agréablement surprise de cette découverte. Martin Suter a l'art de raconter simplement sans jamais vous lasser, alors même que vous ne savez pas bien où vous allez atterrir. Son univers est confortable, et tout en créant un climat de confiance, de petit récit tranquille, il sait donner à son intrigue des airs de thriller en y distillant des interrogations et des doutes qui vous effleureront, puis s'insinueront de plus en plus dans vos pensées.
J'ignorais le sujet central de ce livre mais si je l'avais su, je ne pense pas que je m'y serais aventurée. Quelle erreur, et quelle preuve pour moi qu'un tel sujet peut vous sensibiliser en vous laissant indemne, être abordé naturellement, sans drame ni morbidité, tout en délicatesse pourtant mais sans en camoufler la dure réalité, ni pour le patient, ni pour les proches. J'ai trouvé cela assez bluffant la façon dont l'auteur décrivait la perte de mémoire progressive de Conrad Lang, c'est très réaliste, et de fait, assez effrayant, bien que jamais l'auteur n'accentue le drame de la situation. J'ai trouvé touchantes aussi les étapes où Conrad commençait à se rendre compte de ses troubles de mémoire, la façon dont il essayait de les compenser, de n'y rien laisser paraître.
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"Si Monsieur Lang vous a fait un excellent effet, c'est parce qu'il peut accommoder bien des choses, avec les manières et les formules de son éducation, et aussi peut-être, parce que vous l'avez trouvé dans un bon moment."
Ce serait réducteur cela dit de résumer ce roman à une étude d'un cas d'Alzheimer (le sujet que j'aurais fui si j'avais su) car à travers les tentatives de reconstruction de la mémoire du patient, c'est une formidable peinture de la grande bourgeoisie suisse qui se dessine ici, avec des secrets de famille que certains aimeraient taire à jamais. Le tableau final n'est pas des plus banals !
J'ai du essayer un suter, un jour, pas vraiment accroché, faut voir. Small world comme chez Lodge, on a le droit?
RépondreSupprimerC'était lequel ? Il semblerait en effet que pour certains romans, les avis d'habitués de Suter soient assez mitigés, voire déçus. J'avais noté, à l'époque où j'étais intriguée par cet auteur, La face cachée de la lune.
SupprimerSinon, je crois que la réservation d'un titre ne vaut que dans un même pays, et je me demande même si ce n'est pas sur une même période de parution (et de commercialisation du livre). A vérifier.
Me souviens même pas...
SupprimerPfffrt...
SupprimerConnais pas cet auteur. Il faut dire que je ne suis pas un grand fan de littérature suisse-allemande...
RépondreSupprimerPas spécialement attirée par cette littérature non plus, du coup je n'en ai pas une grande connaissance, mais de temps en temps, j'essaie d'élargir mes horizons de lecture là où j'explore le moins, et j'avais assez lu de bons avis sur Suter pour que je m'y risque.:-)
SupprimerTon commentaire encourage à le lire. Car je ne suis pas fan non plus de l'Alzhimer.
RépondreSupprimerJ'ai reçu Le roman de Jeanne d'Arc : 688 pages !!! rien que ça. On va être incollables avec ça. Et à ce qu'il parait il bien. Ouf ! ça me rassure. Mais j'ai du faire une drôle de tête quand la bibliothécaire me la tendu, car elle a eu un moment d'hésitation. Quand j'ai vu l'épaisseur je me suis dit qu'il ne devait pas y avoir seulement 400 pages. Tu l'as commencé ? vu que l'on est dimanche.
Hein ? 688 pages ?? C'est ça le problème avec les liseuses, c'est qu'on ne se rend pas compte... Enfin, ma version est en 2 tomes. Ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille...^_^
SupprimerPas commencé encore car je n'ai même pas pu finir le livre que j'ai entamé dimanche dernier ! :-) J'espère ce soir...
Sinon pour Small World, tu pourras te lancer sans appréhension si tu as l'occasion, l'auteur a su vraiment bien traiter le sujet sans qu'on en sorte démoralisé.
J'ai presque honte, mais même en étant une compatriote, je n'ai toujours pas lu Suter, ou même Arditi ou les milliers d'autres que je devrais lire. Au moins, j'ai lu Dicker, mais toujours pas chroniqué, alors que je l'ai fini depuis des mois. Il faudrait que je fasse des efforts. Merci pour cette petite pique de rappel dominicale!
RépondreSupprimerBah, on n'aura jamais de toute une vie pour lire 1) tout ce qu'on a envie de lire 2) tout ce qu'on devrait absolument lire.;-) C'est notre éternel dilemme.
SupprimerCeci dit, si tu as quelques suggestions de lecture de romans de tes compatriotes, je suis preneuse.:)
Je ne connais pas du tout l'auteur. Le sujet m'intéresse, moi. C'est un sujet préoccupant.
RépondreSupprimerMerci pour cette nouvelle participation et bonne semaine.
C'est vrai que c'est un sujet préoccupant. C'est peut-être pour ça que je le fuis.:)
SupprimerA très vite pour la prochaine contrainte, et bonne semaine.
Ca pourrait m'intéresser. Par contre, je te déteste ! Ca y'est, j'ai un air dans la tête. Donc pour ne pas être la seule victime, je vais le partager avec toi. On l'entends à Disney land, worl, paris.... It's small small world ti la la ti la li !!! Allez, chante avec moi !!!
RépondreSupprimer^_^ (les smileys OB me manquent !) C'est marrant mais cet air ne m'est pas du tout venu en tête quand j'ai lu ce livre. Et pourtant, j'en ai bouffé de cet air un été où j'ai bossé à Disney (humm, ça remonte à mes 19 ans - ravie de voir que ça ne m'a pas traumatisée ^_^).
Supprimerun auteur que je n'ai pas testé. Pourquoi pas?
RépondreSupprimerOui, il vaut le détour (comme tant d'autres ^_^, et plus que d'autres ^_^).
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