BOOK TRIPS

AUTEURS ET THÈMES PAR PAYS

jeudi 27 février 2014

UNE SACRÉE MAMIE - TOME 11


UNE SACRÉE MAMIE - TOME 11

Normalement je devrais me réjouir d'avoir enfin bouclé une de ces énièmes séries BD/manga dans lesquelles je n'arrête pas de me lancer. Avec celle-ci, l'aventure avait commencé il y a 3 ans. Alors oui, je suis contente de me dire "et une série de moins, une !" (ce qui va me permettre de me lancer dans une autre sans trop de mauvaise conscience), mais celle-là, c'est avec beaucoup de regrets que je réalise que c'est fini et que je ne lirai plus les anecdotes sur l'enfance de l'auteur, Yoshichi Shimada, et sur sa sacrée mamie.

Ce tome-ci s'ouvre sur un précepte qui m'a tout de suite fait sourire, dans l'esprit de cette série savoureuse, autant en enseignement qu'en humour et dérision :
"Profite de la pauvreté pour en tirer l'expérience. Une fois riche, tu seras trop occupé à voyager, manger des sushis et te faire confectionner des habits."

lundi 24 février 2014

MONSIEUR K. LIBÉRÉ


MONSIEUR K. LIBÉRÉ

traduit du roumain par Faustine Vega

Tout m'a attirée dans ce livre. L'illustration de la couverture, le titre - hommage flagrant à Kafka - et la quatrième de couv'. Belle occasion d'explorer la littérature roumaine dont je ne connais pas grand chose.

Quand on a lu Le procès de Kafka, ce récit ne cesse de nous y renvoyer. On y côtoie l'absurde propre à Kafka, l'atmosphère y est aussi déroutante, mais la situation inversée ici ne manque pas de surprendre tant l'intrigue est démente et originale.
L'histoire se développe autour de Monsieur J., rendu libre après des années de prison. Ne sachant que faire de sa liberté, il traîne des jours, des semaines, des mois, dans les locaux du pénitencier, sans arriver à se résoudre à en sortir.

samedi 22 février 2014

FABLES 14 : LA GUERRE DES NERFS


FABLES 11 : WAR AND PIECES

( FABLES 14 : LA GUERRE DES NERFS )

C'est l'heure du grand chamboulement. Nos Fables de Fableville, après avoir mûri leurs stratégies, mènent une offensive sur tous les fronts pour mettre la pâtée à l'Adversaire. C'est la guerre, la vraie, tout le monde est de la partie, ce qui nous donne un tome particulièrement dense, foisonnant et intense, comparé aux précédents, et je me suis encore une fois régalée.

J'ai beaucoup aimé ce tome plein de bonnes trouvailles, comme toujours, comme ici le pouvoir redoutable de la Belle au Bois Dormant qui peut endormir ses adversaires en se piquant le doigt avec une aiguille, ou encore les délires clin d'oeil des scénaristes qui transposent de façon subtile et cohérente les technologies de notre monde réel au "vieux monde" des Fables qui fonctionne "à la moyen-âgeuse".

jeudi 20 février 2014

THE LIEUTENANT


THE LIEUTENANT

( LE LIEUTENANT )

Un récit qui avait beaucoup pour me plaire :
- c'est un roman australien (ma connaissance de cette littérature est tellement maigre que chaque perle flairée de ce côté-là me ravit d'avance).
- c'est un roman historique (je n'en lis pas assez à mon goût, plus par manque d'occasion et d'idées de lecture, alors quand j'en trouve un qui me parle, c'est youhou !).
- le récit se déroule au 18è siècle et relate la fondation de la colonie pénitentiaire de Nouvelle-Galles du Sud, de leur arrivée sur le continent australien à leurs premières installations, en évoquant en détail la reconnaissance des lieux, et surtout, leur rencontre avec les Aborigènes.

mardi 18 février 2014

LULU, FEMME NUE - TOMES 1 ET 2


LULU, FEMME NUE - TOMES 1 ET 2
                                  (existe en version intégrale)

De Davodeau, je n'ai lu pour l'instant que Les ignorants que j'avais beaucoup aimé, le sujet aidant, mais je m'étais régalée aussi de la façon dont l'auteur prenait le temps de raconter son récit, de le dérouler, de le partager avec son lecteur.

J'ai retrouvé cet aspect dans Lulu, Femme nue et je crois bien que c'est cette façon de raconter les histoires qui me plaît chez Davodeau. Il y a vraiment l'idée de partage et de prendre son temps, d'obliger le lecteur à se poser, suivre son rythme de narration, apprécier chaque instant, donner de l'attention à chaque phrase, chaque illustration, chaque moment dans le récit. C'est la qualité d'un grand conteur, et de ce côté, Davodeau est très doué !

dimanche 16 février 2014

PLUTO - TOMES 7 ET 8


PLUTO - TOMES 7 ET 8

Et voilà, j'ai enfin le mot de la fin ! Et j'ai tout compris malgré mes craintes de rester dans le flou lors de ma lecture des tomes précédents. Qui est Pluto, qui est Bora, qui est Abullah, qui est Goji, pourquoi quand quoi où comment, c'est bon tout est rentré dans sa case !

Bon, je dois avouer que j'ai trouvé la fin un peu gentillette, alors qu'on partait sur du lourd, du sérieux, des puissants robots, des combats. Il y a eu des meurtres que diable ! Certes, l'émotion était souvent là depuis le départ avec ces histoires de robots frankensteiniens qui se cherchent, qui ressentent, et qui ont des questions quasi existentielles. J'avais moi-même été touchée par  ces créatures par moment. Mais la fin tout de même s'est développée sur du trop moralisateur, avec le trop-plein de bons sentiments, type "la haine, c'est stérile", et le dénouement était quasi prévisible.

samedi 15 février 2014

Challenge Cluedo littéraire - Deuxième tour !


OK, personne, hormis nous, joueurs (et quelques esprits éclairés - touss touss), n'a rien compris à ce jeu. On s'en fout, on continue !^^

Le premier tour s'est terminé avec une nette victoire de l'équipe Mr Darcy dont je fais partie (gnark gnark).

Place au deuxième tour qui se termine le 22 mars !

jeudi 13 février 2014

SAYONARA GANGSTERS


SAYONARA GANGSTERS

traduit de l'anglais (américain) par Jean-François Chaix
d'après la traduction du japonais de Michael Emmerich


Deux "mots" pour décrire ce livre : OLNI, gravos !
A chaud, ce qui me vient en tête pour exprimer mon ressenti de lecture : déconcertant, ni queue ni tête, décousu, pas de repères mais jubilatoire !
Rien que le récit de la genèse des noms des personnages vaut le détour : Sayonara Gangsters et Livre-de-Chansons, tout un délire autour de ces noms ! Il y avait même quelque chose de beau, d'intensément poétique, de magique, de l'ordre du conte dans ce chapitre sur l'origine de ces noms, et en même temps, le tout se fondait dans un énooorme délire !
Sans parler du chat Henri IV, bibliophile et grand amateur de lait-vodka, de l'histoire de Carvi, un truc de malade, un récit étrange, drôle et étonnamment bouleversant sur la fin.
Il y avait quelque chose de délirant, décalé, étrange et absurde qui m'évoquait un peu les Jim Jarmusch que j'adore ("Ghost Dog" et "Coffee and Cigarettes", entre autres).

mardi 11 février 2014

PRINTEMPS NOIR


PRINTEMPS NOIR

D'après le témoignage d'Alejandro González Raga

Le Printemps noir à Cuba désigne la vague d'arrestations opérée par les autorités cubaines en mars 2003 sur ses opposants les plus gênants. Parmi eux, des journalistes, des défenseurs des droits humains, des militants politiques. Alejandro González Raga fait partie du lot et ne sortira de prison qu'en 2008 "suite aux tractations de l'Union Européenne et de l'église cubaine, et grâce au soutien d'organisations telles que Reporters sans frontières et Amnesty International" qui s'associe par ailleurs à cette BD dont elle signe la postface :
"Son parcours est à la fois "banal" et extraordinaire. Banal parce qu'il n'est pas le seul à subir la répression et extraordinaire parce qu'ils ne sont pas si nombreux à oser parler, s'opposer et dénoncer."

dimanche 9 février 2014

ANTIGONE


ANTIGONE

Une relecture d'une pièce qui m'avait laissé un excellent souvenir il y a - euh - un peu plus de 15 ans.^^

Comme souvent avec les relectures, on recherche les mêmes émotions qu'on croit se souvenir avoir eues, et si j'ai apprécié cette pièce pour sa modernité, son scénario, sa mise en scène, je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait si enthousiasmée à l'époque (et que je serais incapable de nommer). Peut-être la surprise d'un classique revu avec autant de modernité. Mais il me semble qu'il y avait autre chose liée à l'histoire même d'Antigone, destin tragique qui m'avait bouleversée à l'époque, et que j'ai lu d'un oeil un peu blasé aujourd'hui.

Qu'importe, cette pièce, que j'ai dévorée, m'a tout de même beaucoup plu à sa relecture. La mise en scène du Prologue comme un personnage à part entière déjà était un régal. Le parler brut des personnages secondaires, de la nourrice, des gardes, ça valait le détour !

samedi 8 février 2014

Bref, je n'ai pas résisté au Challenge Hayao Miyazaki... :-)

Voui, OK, j'avais dit "zéro nouveau challenge en 2014" mais bon, là, là, c'est :

- Miyazaki et les studios Ghibli !
- et puis ce logo est trop craquant !^^

Alors rien que pour le plaisir de les afficher sur ce blog et marquer mon coup de coeur pour cet univers, je m'embarque dans le challenge Hayao Miyazaki de Fleur !
Repéré chez Coccinelle, merdoum !

Rien de chronophage ou de contraignant, il suffit de regarder des films de Miyazaki ou des studios Ghibli, et/ou encore de lire un ou plusieurs livres qui ont été recommandés par Miyazaki lors de son exposition au Koshi Literary Museum, et qui l'ont souvent inspirés (liste en fin de billet).

mercredi 5 février 2014

UN TROLLEY NOMMÉ DÉSIR


UN TROLLEY NOMMÉ DÉSIR

Repéré chez Loo, ce livre a aiguisé ma curiosité, surtout quand il est indiqué au dos de la couverture que de l'auteur, Kolazô, on ne sait rien (à part qu'il est vraisemblablement français vu qu'il ne s'agit pas d'un texte traduit et que l'action se situe dans "l'Ouest profond" français).
"Le seul contact que l'éditeur ait eu avec Kolazô s'est fait par Internet, aussi bien pour la réception du manuscrit que pour l'autorisation de le publier. Mais qui se cache sous ce pseudonyme piquant (en grec, kolazô signifie "je châtie") ?"

Bien sûr, un auteur inconnu et anonyme ne suffit pas à me faire me précipiter sur un livre, mais il a été édité par Ginkgo, une maison d'édition dont je trouve les choix éditoriaux souvent audacieux et particulièrement intéressants.

Et dès la première page (ci-dessous) qui ouvrait ce récit sous le signe du Haut Délire comme j'aime, j'ai su que c'était tout bon pour moi !^^

dimanche 2 février 2014

COULEUR DE PEAU : MIEL - TOME 3


COULEUR DE PEAU : MIEL - TOME 3

Enfin j'ai mis la main sur ce tome tant attendu, celui qui clôture la quête identitaire de l'auteur, Jung, Coréen adopté par une famille belge. J'ai lu les deux tomes précédents il y a 5 ans et il faut croire qu'ils m'ont marquée car je m'en souviens encore avec clarté !

Le premier tome déroulait l'enfance de l'auteur, le deuxième, son adolescence, et dans ce troisième volume, nous retrouvons Jung adulte, réalisant son rêve obsessionnel de retour aux sources. Il a 44 ans quand il concrétise finalement ce voyage en Corée du Sud, en quête de ses origines et de cette mère biologique qui le hante encore aujourd'hui.

J'ai trouvé cela bouleversant de constater que malgré les années, la blessure de l'abandon est toujours là. Si l'humour, la légèreté de ton et le sens de la dérision de l'auteur m'avaient marquée dans le tome 1, un peu moins dans le 2, ici je l'ai trouvé plus grave, plus fragile, davantage dans la véritable émotion, surtout vers la fin. Je me suis toujours autant régalée de son récit cela dit, car la légèreté de ton et l'humour sont toujours présents malgré tout.