SAGA - TOME 1

Encore une nouvelle série dans laquelle je m'embarque et là, je suis fan fan fan ! Je ne suis pas loin de crier au "Génial !". D'ailleurs, si, je le crie : "Génial !" Ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi enthousiasmée par une série depuis "Fables" de Bill Willingham. Je n'aurais pas pensé qu'il me serait encore possible de croiser un autre comic, dans une toute autre veine au niveau de l'intrigue, qui me passionnerait autant !

Quel univers original, ingénieux, vertigineux, débordant d'imagination, plein de rebondissements, de surprises, de délires, de répliques cinglantes et de dialogues savoureux. Je ne pourrais pas exprimer mieux mon ressenti pour ce tome que par "it totally blew my mind" ! En lisant ce tome et en en découvrant l'univers et l'intrigue page après page, c'était comme me retrouver devant un feu d'artifices et ne pas cesser d'être éblouie, soufflée, émerveillée.

On était loin pourtant d'un univers enchanteresque, on est en fait même dans un contexte de guerre, une guerre entre deux peuples, qui a entraîné tout l'univers dans son sillon, mais je n'en revenais pas de tant d'imagination dans l'intrigue, les personnages, les enjeux, les mondes dépeints. La 4è de couv' décrit "un univers sans limite, peuplé de tous les possibles". C'est très exactement ça !

Notre récit commence sur la planète Clivage, un monde en guerre où deux amants de races extraterrestres ennemies, Alana et Marko, donnent naissance à la petite Hazel. Un symbole d'espoir, pourrait-on croire, mais d'autres y voient vraisemblablement une menace, aussi, rapidement se retrouvent-ils traqués.

J'ai adoré les personnages, leur inventivité, l'imagination autour de leur création. Sans pouvoir tous les citer, il y a le peuple de Marko, les Cornus, qui règlent certains problèmes par des sorts (j'adore !), le peuple d'Alana, les Ailés, mais également les Robots, des humanoïdes dotés d'un écran à la place de la tête (excellent !), les Indépendants, des mercenaires, dont un accompagné d'un chat détecteur de mensonges (j'adore !), des fantômes enfantins, et j'en passe. On s'attache très facilement à tout ce petit monde, c'est fou. Même la Traque, la mercenaire arachnide, m'a serré le coeur à un moment (mais chut). De même pour le Testament dont j'hésite à me dire qu'il a bon fond malgré tout.

C'est foisonnant et en même temps parfaitement orchestré. C'est ultra moderne et frais, parfois cru, et cerise sur le gâteau, ça ne manque pas d'humour. Il y a une richesse de thématiques au sein de cette intrigue décoiffante qui rend ce récit encore plus délectable. Les dialogues sont savoureux, pêchus, on passe d'un univers démentiel à l'autre sans se perdre, c'est extra, on ne s'ennuie pas une seconde. Et le fil conducteur de toute cette agitation, c'est la petite Hazel et ses parents dont on se délectera aussi des querelles et des réparties.

Un space opera original, épique, drôle, touchant, sans redite, avec des personnages, un contexte et une intrigue décoiffants !

Il me faut la suite NOW ! Il y a urgence !

C'était pourtant très dubitative que je me suis lancée dans cette série. Je l'avais entendu encensée par plusieurs libraires, mais en voyant la couverture, j'étais moins convaincue d'un coup. Pfffrt ! Mais quelle erreur de jugement ! Et maintenant j'adore cette couverture, elle m'évoque tant de moments mémorables et me rappelle à un plaisir de lecture brut que je n'avais pas eu depuis un moment en lisant un comic !

Les auteurs

Au scénario, Brian K. Vaughan, né en 1976 dans l'Ohio. Il est l'auteur lauréat de l'Eisner Award du Meilleur Scénariste pour Y, le dernier homme et Ex Machina. Il vit en Californie avec sa femme.

Au dessin, la Canadienne Fiona Staples, surtout connue pour sa participation à la série Saga commencée en 2012.