MÉTRO 2033
traduit du russe par Denis E. Savine
Un petit passage par la quatrième de couv' qui résume assez bien le contexte :
"2033. Une guerre a décimé la planète. La surface, inhabitable, est désormais livrée à des monstruosités mutantes. Moscou est une ville abandonnée. Les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain, où ils ont tant bien que mal organisé des microsociétés de pénurie. Dans ce monde réduit à des stations en déliquescence reliées par des tunnels où rôdent les dangers les plus insolites, le jeune Artyom entreprend une mission qui pourrait le conduire à sauver les derniers hommes d'une menace obscure..."
De la SF post-apocalyptique donc, doublée d'un roman d'apprentissage avec l'évolution de notre jeune héros, Artyom.
Du classique dans le genre, rien de bien original, mais j'étais tout de même curieuse de ce best-seller russe qui semble avoir acquis le statut de roman-culte pour les amateurs du genre. Et puis bon, de la SF russe contemporaine, j'avoue, je n'avais jamais expérimenté, c'était donc l'occasion.
Mon avis version courte, droit au but et à chaud (mon avis Goodreads en fait, qui se résume par un 3/5 étoiles) :
De la SF post-apocalyptique donc, doublée d'un roman d'apprentissage avec l'évolution de notre jeune héros, Artyom.
Du classique dans le genre, rien de bien original, mais j'étais tout de même curieuse de ce best-seller russe qui semble avoir acquis le statut de roman-culte pour les amateurs du genre. Et puis bon, de la SF russe contemporaine, j'avoue, je n'avais jamais expérimenté, c'était donc l'occasion.
Mon avis version courte, droit au but et à chaud (mon avis Goodreads en fait, qui se résume par un 3/5 étoiles) :
Ça a oscillé longtemps entre le 1 étoile-2 étoiles, et puis il y a eu un grand moment 3 étoiles où j'étais captivée par le récit, puis 2 étoiles de nouveau. Au final, j'aurais mis un 2 à 2,5 étoiles mais la fin que je n'attendais pas du tout m'a tout de même scotchée. Il y a des idées, la trame de l'intrigue générale, au vu de cette fin, est tout de même bien vue et bien pensée, ça se laisse lire, mais ça pêche un peu au niveau profondeur des personnages (à part Melnik), et il y a bien trop de facilités d'auteur (ceci dit, justifiées encore une fois par cette fin qui sauve beaucoup de choses).
Mon avis en mode blog, le tout un peu en vrac parce que pour ce roman, j'ai jeté en brouillon mes impressions de lecture un peu au fur et à mesure :
Concernant les aspects du récit qui m'ont un peu chagrinée, il y a le style qui m'a fait penser à ces rédactions qu'on nous faisait faire à l'école, où l'on doit montrer, pour une thématique donnée, qu'on a un peu d'imagination mais surtout du vocabulaire, en particulier pour les descriptions. J'avais plus l'impression ici d'un devoir de collégien que d'une oeuvre d'écrivain. L'écriture me semblait de fait un peu alambiquée, le style ne sonnait pas naturel et les phrases étaient par moment un brin ampoulées.
Mon avis en mode blog, le tout un peu en vrac parce que pour ce roman, j'ai jeté en brouillon mes impressions de lecture un peu au fur et à mesure :
Concernant les aspects du récit qui m'ont un peu chagrinée, il y a le style qui m'a fait penser à ces rédactions qu'on nous faisait faire à l'école, où l'on doit montrer, pour une thématique donnée, qu'on a un peu d'imagination mais surtout du vocabulaire, en particulier pour les descriptions. J'avais plus l'impression ici d'un devoir de collégien que d'une oeuvre d'écrivain. L'écriture me semblait de fait un peu alambiquée, le style ne sonnait pas naturel et les phrases étaient par moment un brin ampoulées.
Quelques exemples :
"... racontait d'une voix empreinte d'une inquiétude non feinte un homme maigre et mal rasé qui dardait sur l'assistance son regard gris d'eau."
"Artyom se figea, sentant sa détermination de verre se briser en mille morceaux sur la volonté de granit d'un autre."
"Voyons! Que me chantez-vous là ? Ce ne sont que billevesées ! l'interrompit Mikhaïl Porfirievitch en fronçant les sourcils."
"... demanda Artyom en s'efforçant d'instiller de l'ironie dans sa voix."
Quant à l'atmosphère du récit, censée être anxiogène, elle n'était pas du tout convaincante, et ce, malgré les légendes urbaines et une ambiance conçue pour inquiéter et susciter la peur. Il faut dire que l'intrigue est un peu simpliste et prévisible à la manière des jeux vidéos (j'y pensais car ce roman a été adapté en jeu vidéo), suivant un schéma narratif convenu : un héros (l'élu), une mission, des accessoires, des épreuves, des gens qui tombent à pic pour l'aider. Le procédé est tellement classique et entendu qu'on peine à trembler avec les personnages.
Concernant l'intrigue en elle-même, l'univers post-apocalyptique imaginé, en particulier l'organisation dans le métro, ne m'a pas trop convaincue, comme si cela avait été balayé de façon un peu superficielle, sans grande originalité, avec certains aspects laissés dans le vague. Ce qui s'y passait me laissait de marbre, mais peut-être aussi qu'il me manquait la culture du métro moscovite. Quant aux personnages, aucun n'a été véritablement marquant non plus, pas même le héros, un peu ennuyeux et prévisible. Seul Melnik sortait du lot.
J'ai aimé en revanche les passages à la Surface, avec l'intervention des stalkers. Là je dois dire que l'auteur a su me tenir en haleine. J'étais captivée, angoissée, époustouflée. Imagination et originalité étaient au rendez-vous. D'ailleurs à partir de là, je dirais une bonne moitié du livre, ça a commencé à devenir assez palpitant. Le soufflé est retombé un peu par la suite mais...
... quelques pages avant la fin, j'ai eu droit à la claque magistrale, les claques même, qui m'ont fait réviser mon jugement un peu hâtif (enfin, durant 500 pages quand même). Et là j'ai compris la trame de l'intrigue ! Pour un peu, je trouvais l'auteur subtil, en tout cas, malin, car je me suis sentie bien manipulée sur le coup. J'ai donc tout de même aimé ce roman pour cette fin inattendue (mais je n'attendais plus rien il faut dire). J'ai trouvé le tout cohérent d'un coup, intelligent même.
Ceci dit, cela n'enlève rien au problème du style et à ce qui aurait pu être amélioré en cours de récit.
... quelques pages avant la fin, j'ai eu droit à la claque magistrale, les claques même, qui m'ont fait réviser mon jugement un peu hâtif (enfin, durant 500 pages quand même). Et là j'ai compris la trame de l'intrigue ! Pour un peu, je trouvais l'auteur subtil, en tout cas, malin, car je me suis sentie bien manipulée sur le coup. J'ai donc tout de même aimé ce roman pour cette fin inattendue (mais je n'attendais plus rien il faut dire). J'ai trouvé le tout cohérent d'un coup, intelligent même.
Ceci dit, cela n'enlève rien au problème du style et à ce qui aurait pu être amélioré en cours de récit.
À noter qu'il y a une suite, dont Métro 2034 déjà paru, et Métro 2035 à paraître en 2017.
L'auteur
Né en 1979 à Moscou, Dmitry Glukhovsky, après des études en relations internationales à Jérusalem, a travaillé pour la chaîne russe Russia Today, la chaîne française EuroNews et la Deutsch Welle. Amateur tant de littérature classique que populaire, il privilégie dans ses oeuvres la contre-utopie, dans la lignée de 1984 et du Meilleur des mondes. Métro 2033, publié en France en 2010, a d'abord paru sur Internet avant de devenir un best-seller. Les jeux vidéo, Métro 2033 et Métro : Last Night connaissent aussi un succès mondial.
Raideur du style (j'ai lu les passages cotés), ça doit être pénible sue 500 pages (mais quelle est la part de la traduction?). Google m'a fourni la définition de stalker (ben oui)
RépondreSupprimerJe me suis demandée si le style venait de l'auteur ou du traducteur. Ça m'a fait penser à une polémique qu'il y a eu autour des traductions de Game of Thrones, dont le style VO est contemporain, assez ordinaire, et que le traducteur des premiers tomes VF a transformés en style "vieux français" pour restituer une ambiance médiévale et/ou roman historique un peu daté. J'avais testé quelques pages du tome 1 VF, c'était juste imbuvable et ridicule, alors que la VO se lisait de façon tellement fluide...
SupprimerJe ne connaissais pas du tout ce roman et même si il a un côté intriguant ...
RépondreSupprimerJe pense quand même passé mon chemin !! En tout cas merci pour cet article pertinent et complet ... ton passage sur les rédactions au collège m'a fait beaucoup rire !! Bon week end !
Bon, c'est clair, ce n'est pas le roman du siècle mais je suis quand même ravie d'avoir assouvi ma curiosité. Ce n'était pas si pourri que ça au final, grâce à cette fin.:-) Il y a des avis nettement plus positifs que le mien mais je pense que ce sont des amateurs du genre à la base. Bon weekend !
SupprimerUn livre que je ne connais pas du tout et que je ne lirai sans doute pas...
RépondreSupprimerMerci pour cette deuxième participation à mon challenge. Merci aussi pour ta fidélité. Bon weekend à toi en espérant que le soleil ne nous oublie pas trop...
Je n'insisterai pas pour que tu le lises, je pense que ce n'est pas ton genre de romans, et ça l'aurait été que j'aurais émis quelques alertes tout de même.;-)
SupprimerBon weekend à toi, et oui, un peu plus de soleil ça ne nous ferait pas de mal.:-)
ce n'est pas du tout mon genre mais j'aime les claques (littéraires)... alors tu me fais hésiter!
RépondreSupprimerDisons que si tu aimes la SF et si tu es particulièrement curieuse de la SF russe, cette claque peut vraiment valoir le détour. Si par contre ce n'est pas du tout ton genre, j'hésiterais à te le recommander. Il y a un cap de 500 pages à passer quand même avant cette fameuse claque.;-)
SupprimerPas assez d'étoiles à mon goût, surtout pour que je me mette à lire de la SF !
RépondreSupprimerCe n'est pas celui que je te recommanderais, côté SF. Mais j'ai quelques autres titres qui pourraient faire l'affaire.;-)
SupprimerOuais ben non en fait. S'il faut attendre la fin pour être réellement enthousiaste, je risque de décrocher avant !
RépondreSupprimerHmmm oui, ce n'est pas le livre que je mettrais à tout prix entre tes mains.;-)
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