LE GOÛT DU BONHEUR
1. GABRIELLE
Normalement un tel titre évoquant un trop-plein de feel good me ferait fuir, surtout quand on sait qu'il s'agit d'une saga familiale en trois tomes dont chacun avoisine les 1000 pages. Que diable suis-je allée faire dans cette galère alors ? Eh bien, tout simplement, de nombreux avis enthousiastes ont fini par attisé ma curiosité et en y regardant de plus près, je me suis rendue compte qu'il s'agissait en fait d'une saga québécoise, dont l'histoire commençait dans les années 30. La perspective d'un dépaysement culturel et linguistique de choc (aah ces expressions et termes québécois que j'affectionne tant, je m'en frottais presque les mains d'avance) m'a motivée à embarquer dans ce qui s'apparentait davantage, selon les dires, à un bateau de plaisance plutôt qu'à une galère.^^
C'est donc très enthousiaste (mais appréhensive quand même 😅) que j'ai attaqué le tome 1 dans lequel on fait la connaissance des Miller et de leurs cinq enfants à une époque où la crise économique des années 30 ne laisse quasiment personne indemne, où la femme est reléguée au second plan et s'y résigne bon gré mal gré, et où les conventions étouffent une société déjà rendue rigide par le poids de la religion. Chez les Miller, le goût du bonheur tente de s'imposer malgré tout alors que la montée du fascisme, les rumeurs de guerre en Europe, les combats des femmes pour leurs droits, la maladie, les passions, les trahisons, et la misère qui n'est jamais vraiment très loin, menacent tout ce petit monde et laissent des ombres au tableau.
Mon avis Goodreads :
Plus un 3,5/5 étoiles qu'un tiède 3 étoiles mais alors que j'étais partie sur un bon 4 étoiles dès les premières pages, savoureuses jusqu'à la moitié du livre, avec des personnages que j'ai trouvés diablement attachants et franchement amusants avec leurs petits travers, un contexte historique vraiment intéressant autour, entre autres, du poids de la religion et de la place de la femme au Québec au début des années 30, et le plaisir d'une immersion complète dans le parler québécois, j'ai trouvé que l'ambiance avait basculé dans un ton moins entraînant vers le dernier tiers, jusqu'à virer mélodramatique à souhait, avec Gabrielle, Nic et Adélaïde qui m'agaçaient de plus en plus au fil des pages. Gabrielle, trop parfaite, Nic, exaspérant sur la longueur, et Adélaïde pour qui il faut que les choses se passent comme elle veut et pas autrement, assez égoïste dans son attitude même si on pourrait faire passer cela pour une qualité qui témoigne d'une force de caractère.
J'hésite du coup à lire le tome 2 car je ne sais pas si je supporterai son personnage plus longtemps... maaaaiiiis... j'avoue que la toute fin (la dernière phrase même) (qui m'a coupé le souffle) aiguise quand même ma curiosité.
À voir donc... :)
L'auteure
Marie Laberge, née en 1950 à Québec, est une dramaturge, une romancière, une comédienne et une metteur en scène québécoise.
Ah mais tu me coupes les pattes, là. J'avais déjà zieuté le catalogue bibli, ça existe, mais le 1 est emprunté (jusqu'au?) et les autres, bah. Bon, je continue mes pavés de 'presque' 600 pages...
RépondreSupprimerAaah encore tes problèmes de série à moitié complète à la bib'...;)
SupprimerET bien, je suis bien contente de ne pas avoir à noter un livre... Il ne me tente pas, plusieurs volumes, tu parles de mélo dramatique à souhait en fin du premier tome...
RépondreSupprimerTrois gros volumes, oui, il faut être motivée mais l'aspect Québec me motive assez et ça reste une histoire consistante qui brasse des sujets riches et variés.:) Le côté mélo sur la fin n'est pas insupportable car l'auteure reste assez fine (quoique, vraiment sur le dernier tiers... hmmm) mais bon, je ne m'attendais pas à ce léger revirement et je m'irrite facilement des mélodrames en général d'où ma réaction.:)
Supprimereh bien, je vais tranquillement passer mon chemin là... :)
RépondreSupprimerJe ne regrette pas ma lecture, hein, ceci dit.:) Le tome 1 vaut vraiment le détour malgré ces passages vers la fin qui m'ont un peu gâché mon plaisir et me font hésiter pour la suite.
SupprimerDommage, le sujet, et ce que tu dis de la langue, faisaient envie, mais non !...
RépondreSupprimerJe te renvoie à mes réponses à Krol et Violette mais après, à toi de voir en effet.;) Rien que pour la langue, ce tome 1 vaut le détour tout de même, si cet aspect te fait autant triper que moi.:)
SupprimerJ'avais très envie de le lire, mais l'occasion ne s'est jamais présentée. Bon, maintenant, j'ai moins envie...
RépondreSupprimerBonne soirée.
Je me dis que ça pourrait être ton genre d'histoire pourtant, pas le côté mélo sur la fin, mais le côté "goût du bonheur" tout le long.:)
SupprimerOh làlà, tu m'as perdue des tes premières lignes... 3 tomes, 1000 pages chacun, juste pas possible !
RépondreSupprimerJ'avoue que si je ne faisais pas partie du groupe FB "À l'assaut des pavés" et s'il n'y avait pas eu une LC, j'aurais peut-être mis du temps à me lancer dedans.^^ C'est ça qui est bien avec ce genre de groupe, c'est très moteur et ça motive vraiment à se plonger dans des lectures qu'on pourrait redouter autrement.
Supprimerj'ai beaucoup aimé cette série, tout en pestant contre les malheurs qui s'enchaînent un peu trop dans cette famille!
RépondreSupprimerC'est vrai qu'on s'attache à cette famille et qu'on est très sensible à ce qui leur arrive.:)
SupprimerCette série traine dans ma PAL québécoise depuis trop longtemps mais j'ai d'autres projets pour la site de l'été...
RépondreSupprimerOn ne peut pas tout lire.:) Remarque le mois québécois arrive bientôt, non ? Ce serait l'occasion de sortir cette série de la PAL.:)
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