LES FILLES D'ÉGALIE
traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud
Présenté comme un roman culte, paru en 1977 en Norvège et enfin traduit en français cette année, dans lequel l'auteure, Gerd Brantenberg, "renverse les codes - y compris ceux de la langue - en donnant les pleins pouvoirs au féminin", je n'ai pas résisté très longtemps à cette curiosité.
Dès les premières pages, nous plongeons sans préambule dans une société matriarcale où il faut vite s'adapter à un fonctionnement où tout est inversé par rapport à nos habitudes. En Égalie, nous croisons des députettes, des membresses, des masculinistes, on s'adresse aux jeunes hommes en les appelant "mademoiseau", on dit "fumain" pour "humain, et notre pronom neutre "il" est remplacé par un "elle" neutre. Il faut donc s'habituer à "elle y a", "si elle vous plaît", "elle fallait", "elle va falloir", bref, vous voyez le tableau.