LE MEURTRE DU COMMANDEUR - LIVRE 1

LE MEURTRE DU COMMANDEUR

            Livre 1 - UNE IDÉE APPARAÎT

traduit du japonais par Hélène Morita avec la collaboration de Tomoko Oono

Vous douterez-vous jamais de ce qu'est une Idée ici ?  

                 

Et ce serait criminel de ma part de vous le révéler ici !

Non, décidément, ce Murakami n'a pas fini de nous surprendre !

Ayant pris plaisir à découvrir l'intrigue au fur et à mesure de ma lecture, je préfère laisser au lecteur potentiel le choix d'une lecture similaire sans passer par le résumé qu'on peut par ailleurs trouver sur tout bon site et qui, de toute façon, ne donne pas l'ombre d'une idée de ce à quoi on a affaire exactement.^^

Sans préambule donc, mon avis Goodreads :

Je retrouve Murakami avec un immense plaisir ici ! J'avais pourtant été échaudée par 1Q84 et j'ai mis du temps à oser ouvrir ce nouveau roman (c'est dur de ne pas être satisfait à 100% de ses auteurs-chouchous), mais une fois fait, j'ai été très vite rassurée.
Sa plume hypnotique, son écriture toujours très précise et visuelle, son univers si particulier, étrange, complexe et simple à la fois, sa capacité à glisser du réel à l'irréel comme si tout était tout à fait normal et naturel, un poil d'extravagance, de farfelu et de surréalisme, en bref, tout ce qui me plaît dans les livres de cet auteur était au rendez-vous ici.
Et puis, cerise sur le gâteau, rien de trop doucereux comme ça peut lui prendre parfois et où je l'apprécie moins.
Quel régal que cette intrigue qui aligne les énigmes mais sans qu'on ait l'impression qu'on nous balade, rendant le tout intensément mystérieux et captivant !

Ici, comme un clin d'oeil à ce que ressent le lecteur à mi-parcours :

"Mais en y réfléchissant, les choses n'ont pas été résolues. Pas une seule. De nombreuses interrogations restent en suspens. Et même de très grosses questions. C'est pourquoi je pressens qu'il devrait se passer encore quelque chose."

Sans parler des thèmes autour de la peinture, qui déjà me parlent énormément, mais qu'il a su rendre véritablement passionnants et fascinants ici !

Bref, vivement la suite car à la fin du tome 1, on est quand même sur notre faim...

Un extrait - tout à fait le genre de considérations insolites qui m'amusent chez Murakami :

"- [...] Mais Menshiki, avec un gros paquet d'argent - ou en utilisant une autre méthode -, a forcé cette famille à déguerpir et il s'est installé là à leur place. Comme un bernard-l'ermite voyou.

- Les bernard-l'ermite n'expulsent pas les occupants. Ils ne font que s'approprier pacifiquement un coquillage abandonné dont le mollusque d'origine est mort.

- Oui, mais parmi eux, il peut y avoir des bernard-l'ermite voyous, non ?"