traduit du japonais par Léa Le Dimna
Quand, au détour d'une de mes biblis, j'ai repéré ce manga de Tsuchika Nishimura, l'auteur de La Concierge du grand magasin (un de mes coups de coeur 2023 !), je n'ai pas hésité une seconde !
Une fiche "coup de coeur de lecteur" insérée entre ses pages et signée d'une certaine Pauline présentait le livre ainsi :
"Une réflexion sur le travail, le temps qu'on y passe et l'aliénation qu'il peut procurer !
Un récit en couleur, rempli de douceur et d'onirisme."
La première phrase était très prometteuse, mais les derniers mots auraient dû résonner comme une alerte. Aveuglée par l'enthousiasme, j'y suis toutefois allée en toute confiance.
Les premières pages s'ouvrent sur une sorte de réflexion autour du monde du travail, ses contraintes, notre conditionnement, à travers le quotidien de Chikuma, le personnage principal, dont on ressent une forte aspiration à autre chose.
C'était intéressant jusque-là, mais très vite, alors que Chikuma décide de quitter son travail, ça bascule dans une suite de vignettes (qualifiées de "surréalistes et poétiques" par l'éditeur, Le Lézard Noir) où elle semble expérimenter toute sorte de métiers assez improbables, qui n'existent pas dans la réalité, donc on ne sait pas trop quoi en penser... Ainsi sont représentés des métiers fantastiques tels que "celle qui coud des feuilles mortes", "celle qui fait visiter les nuages", "celle qui fabrique des bijoux en cristaux"... le tout illustré sur le mode d'une page dédiée à un "récit" en huit cases et une pleine page d'illustration en vis-à-vis.
Il y a quelque chose d'intéressant et de presque hypnotique dans ce procédé, surtout graphiquement. On a l'impression d'être dans une autre dimension, avec des repères qui n'en sont pas, du familier étranger. Cela dit, la plupart du temps, j'ai surtout eu le sentiment de toucher du doigt de quoi il retournait, tout en y restant très extérieur. L'impression d'une sorte de délire psychédélique dont je n'ai pas trop su quoi en tirer.
Je crois que là, je n'ai rien compris aux délires ou à la sensibilité de l'auteur. 😅 C'était peut-être trop conceptuel pour moi.
Une lecture un peu frustrante en somme. Dommage.
Etrange en effet, mais au moins tu sais de quoi il retourne..;
RépondreSupprimerOui, voilà ! Et l'avantage des mangas, à l'inverse des pavés, c'est qu'on n'a pas l'impression d'avoir sacrifié un précieux temps de lecture.:)
Supprimeroups ! Il y a plusieurs mots qui me font peur : Onirique, surréaliste et conceptuel. Je ne suis pas très fan du graphisme non plus. Je vais passer mon chemin pour cette fois.
RépondreSupprimerCelui-là m'a franchement laissée sur le bord, mais je recommande tout de même La concierge du grand magasin du même auteur. C'est un poil surréaliste, mais loin d'être conceptuel.
SupprimerHum, oui, ça a l'air un peu abstrait tout ça... En plus, je n'aime pas trop ces graphismes à la fois enfantins et froids.
RépondreSupprimerC'est vrai que cet effet est accentué ici dans la mesure où il n'y a pas vraiment d'intrigue à laquelle se raccrocher, mais j'avais beaucoup aimé la sobriété et la fausse naïveté qui émane du graphisme dans La concierge du grand magasin.
SupprimerEuh deja je n'aime pas trop ce genre de dessins...bon bin...euh...non
RépondreSupprimerAh oui, si graphiquement déjà, ça ne passe pas, c'est encore plus difficile de trouver un intérêt à ce manga.
SupprimerC'est en effet peut-être un peu trop parti dans un délire personnel de l'auteur, qui laisse le lecteur en chemin. Je ne suis pas sûre que je l'aurais lu.
RépondreSupprimerSi je n'avais pas déjà lu un manga de cet auteur, un manga dont j'ai fait un coup de coeur en plus, il est possible que je ne me sois pas aventurée dans celui-ci rien qu'en le feuilletant. Quoique... Je me connais. J'ai quand même une grande curiosité pour tout ce qui me semble insolite.^^
Supprimer"Une réflexion sur le travail, le temps qu'on y passe et l'aliénation qu'il peut procurer !" ça me tentait beaucoup cette aspect alors dommage que ce ne soit pas le coeur du récit. Je reste néanmoins intriguée par le côté onirique de cette lecture même s'il est fort possible qu'elle reste trop conceptuelle pour moi...
RépondreSupprimerTout comme toi !^^ Le thème me parlait bien. Les premières pages le développent bien, mais si ça reste central au recueil, ça vire ensuite dans un délire un peu conceptuel que je n'ai plus trop suivi. Ça peut trouver son public, cela dit. C'est juste une question de sensibilité.
SupprimerSur le thème du travail au Japon, mais en film, je viens de voir Comme un lundi, où des employés d'une boîte de com se retrouvent dans une boucle temporelle... réjouissant et plus profond qu'il n'y paraît.
RépondreSupprimerLe titre en dit long.😅 Merci pour l'idée. Je viens de regarder la bande-annonce, ça me dit bien.:)
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