LE GRAND MONDE

LE GRAND MONDE

             LES ANNÉES GLORIEUSES - 1

Cette nouvelle trilogie romanesque de Pierre Lemaitre ne m'avait pas échappé, mais je n'en avais pas fait une urgence, même si j'avais beaucoup aimé Au revoir là-haut (dont je n'ai pas lu la suite par ailleurs). C'est le genre de lecture qui me semblait tout à fait idéal pour les vacances si on veut changer des thrillers. Avec Lemaitre, je savais que ça allait glisser tout seul, être confortable, sans prise de tête, divertissant à souhait tout en ayant du fond. Les retours de lecture étaient tous positifs, aussi ai-je profité de mes dernières vacances pour caser ce tome 1.

Un roman historique dans la veine populaire dont l'intrigue se déroule dans les années d'après-guerre dans les villes de Beyrouth, Paris et Saïgon sur fond de guerre d'Indochine et de pénuries en France, voilà un contexte original, dépaysant et intéressant qui était très prometteur. 

PYONGYANG 1071

Jacky Schwartzmann, pour moi, c'est un auteur des grands délires pas toujours dentelés, du bagout qui claque, de l'humour irrévérencieux. Ça ne prend pas toujours, mais l'expérience est grisante et requinquante et j'aime bien retrouver sa verve de temps à autre. 

Je ne l'imaginais toutefois pas dans un autre registre que le déjanté. Quelle ne fut donc ma surprise quand, repérant ce titre chez Violette, j'ai vu le nom de l'auteur associé à Pyongyang qui n'évoque pourtant rien de franchement loufoque ! Plus déroutant encore, Jacky Schwartzmann s'était (re)mis à la course pour pouvoir justement séjourner en Corée du Nord dans le cadre du marathon de Pongyang ouvert aux coureurs amateurs étrangers depuis 2014. 

Pourquoi ce désir insensé l'a-t-il animé ? Pourquoi cette envie irraisonnée chez ces autres individus venus du monde entier ?

C'est justement tout le processus de pensée l'ayant conduit à Pyongyang qui fait l'objet de ce récit dans lequel il raconte son immersion dans un pays fermé qui lui a ouvert ses portes... l'espace d'une course.

DARWIN'S INCIDENT - TOMES 2 ET 3

Me voici bien embarquée dans ce manga de Shun Umezawa alors que j'avais été assez dubitative avant de commencer le tome 1. Bon, ça reste un intérêt en toute tranquillité, au gré de la disponibilité des tomes en bibli, mais ma curiosité de la suite des événements est bien éveillée et j'adhère vraiment bien à l'intrigue.

Pour rappel du contexte, Charlie, le personnage principal, est un humanzee, un hybride mi-humain mi-chimpanzé, né dans un laboratoire californien à la suite d'expérimentations génétiques, d'un père humain et d'une mère chimpanzé. Recueilli et élevé par un couple humain, il intègre le lycée à l'âge de 15 ans. [Et là je reprends le résumé de l'éditeur] "Bien vite, les implications de son existence secouent la société américaine et, au-delà, suscite des questions au niveau mondial... Entre des activistes vegan radicaux (l'ALA) qui veulent en faire leur emblème et les bien-pensants qui estiment qu'il est la preuve vivante des dérives de la science, Charlie, qui incarne l'évolution malgré lui, va se retrouver au centre de bien des enjeux ! Lui qui aspire juste à avoir la vie la plus normale possible..."

EMPIRE FALLS

( LE DÉCLIN DE L'EMPIRE WHITING )

Quatrième de couv :

"Bienvenue à Empire Falls, autrefois puissant centre industriel du Maine, à présent livré à la faillite et à l'ennui. Miles Roby est gérant d'un snack. Sa femme l'a quitté, leur fille fait sa crise d'adolescence, Max, son père, est un profiteur excentrique, et Mrs Whiting, sa patronne, le tyrannise. Coincé dans cette vie misérable, hanté par le souvenir d'une mère dévouée, Miles veut comprendre."

"Faillite, "ennui", "crise", "coincé", "vie misérable"... Rien de très réjouissant à première vue, et pour peu que vous ne soyez pas d'humeur, cette atmosphère de fin fond de l'Amérique pourrait vous achever.

Heureusement, j'avais déjà expérimenté l'auteur, Richard Russo, avec À malin, malin et demi, et je savais qu'avec lui, on était plutôt dans le rythme tranquille des relations humaines (pour résumer vite fait), mais ce que j'aime particulièrement chez lui, c'est qu'il a l'art de la formule et une belle compréhension de la psychologie humaine. 

DES MAUX À DIRE

Une bande dessinée qui a attiré mon attention en librairie par l'extrême originalité de sa conception graphique. Le fait que l'auteure, Beatriz Lema, soit espagnole m'a rendu ce bel album encore plus précieux. Je n'ai pas attendu bien longtemps pour me le procurer.

La mère de Vera est atteinte d'une maladie mentale qui se manifeste par des maux de tête, une paranoïa quasi constante, des angoisses... Elle passe ses journées au lit et est convaincue qu'un démon la harcèle en tambourinant sur ses nerfs. Les rendez-vous chez le psychiatre, les visites chez la chaman, n'y font pas grand-chose. C'est à hauteur d'enfant au départ que se raconte ce quotidien quelque peu halluciné, dans un récit touchant, très probablement largement autobiographique, où l'auteure relate une relation mère-fille assez particulière mais très forte.

Beatriz LEMA

 

DES MAUX À DIRE

LE TABAC TRESNIEK

traduit de l'allemand (Autriche) par Élisabeth Landes

Voilà encore un de ces livres qu'on voyait pas mal sur les réseaux il y a 7-8 ans, peut-être 9 (pfiou, le temps file), et que je n'ai casé que maintenant. Malgré ma curiosité, il aurait pu attendre encore longtemps avant d'être lu si ce n'est qu'une librairie parisienne avait récemment organisé une rencontre avec l'auteur, Robert Seethaler, pour son dernier livre, et qu'il me semblait impensable de m'y rendre sans avoir rien lu de lui. Finalement, je n'ai pas pu aller à cette rencontre, mais j'aurai tout de même (enfin) lu ce roman. Sans regret !

En août 1937, le jeune Franz quitte le nid familial pour venir travailler à Vienne dans le bureau de tabac d'Otto Tresniek, une vieille connaissance de sa mère. Là, il y fera l'apprentissage de la vie qui, dans les premiers temps, consistera surtout à gérer ses sentiments amoureux pour Anezka et trouver un moyen de la séduire.

Robert SEETHALER

 

LE TABAC TRESNIEK

CITY

( DEMAIN LES CHIENS )

On m'avait recommandé ce livre de Clifford D. Simak de longue date, de très longue date même, et si j'ai tardé à m'y atteler, je l'avais toujours dans un coin de ma tête, guettant le moment opportun tentant vainement de le caser au milieu de toutes ces tentations qui se cumulent avec le temps. Je ne regrette pas de m'être enfin plongée dans ce livre culte de la SF que je recommande vivement à mon tour !

Pour faire court et efficace, la quatrième de couv en guise de résumé :

"Les hommes ont disparu depuis si longtemps de la surface de la Terre que la civilisation canine, qui les a remplacés, peine à se les rappeler. Ont-ils véritablement existé ou ne sont-ils qu'une invention des conteurs, une belle histoire que les chiens se racontent à la veillée pour chasser les ténèbres qui menacent d'engloutir leur propre culture ? Fable moderne, portrait doux-amer d'une humanité à la dérive, Demain les chiens est devenu un classique de la littérature."

Clifford D. SIMAK

 

CITY