HAROLD
traduit de l'allemand par Isabelle Liber
Un roman qui semblait avoir tout pour me plaire. "Un roman road movie délicieusement décalé, au ton impertinent, lucide et finalement, irrésistiblement drôle" disait la 4è de couv'. Et puis, l'auteur, Einzlkind est allemand, et j'avais été plutôt convaincue, jusqu'au franc enthousiasme et à l'admiration, par les quelques auteurs contemporains allemands que j'ai pu lire ces dernières années. Le résumé de la 4è de couv' ne semblait pas présenter de signes de danger non plus.
Harold, notre personnage principal, est un homme timide et casanier. Jusque-là, ça va. "Son plus grand plaisir est de mettre en scène son suicide dans l'entrée de l'immeuble londonien où il habite seul." Là, j'aurais pu commencer à me méfier mais ça pouvait être drôle aussi, et c'était cohérent avec l'idée de "décalé" et compagnie. Après avoir été licencié du supermarché où il vendait de la charcuterie, il se fait piéger par une nouvelle voisine qui lui confie Melvin, son fils surdoué de 11 ans, pendant toute une semaine. Harold ne sait pas dire non, et c'est là que tout dégénère, et pour Harold... et pour moi !
Un surdoué et un quasi autiste ensemble, ça aurait pu donner un duo de choc plutôt intéressant, mais c'est le tandem le plus péniblement ennuyeux qu'il m'ait été donné de voir !
Insupportable ce Melvin en plus ! D'une intelligence supérieure froide et une façon de s'exprimer qui l'assimile presque à un robot, en tout cas, rien de très humain, et un cynisme, une impertinence et un sans-gêne qui pèsent plus sur les nerfs qu'ils ne font sourire. À ce stade de verve cynique qui m'étonnait dans la bouche d'un gamin de 11 ans, même surdoué, j'ai jeté un oeil sur la mini-biographie de l'auteur, et il s'avère qu'il est en fait docteur en philosophie. Beaucoup de choses s'expliquent donc...
En résumé, des personnages peu crédibles, pas réalistes pour un sou, et auxquels on peine à s'attacher. Une quête qui aurait pu redonner un peu de peps à cette intrigue soporifique mais qui vire au grand n'importe quoi (mais pas le genre que j'aime).
Lu il y a une petite quinzaine de jours, j'ai eu du mal à me souvenir de l'intrigue et de ce dont traitait ce roman quand je me suis attablée à rédiger mon avis à l'instant. Par contre le sentiment d'ennui profond en repensant à ce livre est encore bien présent dans ma mémoire !
Je crois qu'en fait, il faut que j'évite les romans "road movie", ça n'a vraiment pas l'air d'être ma tasse de thé. Je repense en celà au Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire qui m'avait un peu laissée sur le bord aussi.
Étrange car ces romans estampillés "décalé" ont tout pour me plaire à première vue, mais je crois que c'est vraiment le côté "road movie" qui ne doit pas me convenir...
L'auteur
Einzlkind est le pseudonyme d'un homme d'une quarantaine d'années, docteur en philosophie, qui vit en Allemagne. Publié dans une petite maison berlinoise, Harold a été acclamé par les plus éminents critiques littéraires. Grand succès en librairie, le roman est en cours de traduction dans cinq pays.
Si ce livre est profondémment ennuyeux, mieux vaut que je l'évite, surtout ces temps ci !
RépondreSupprimerDisons surtout que je suis loin d'y avoir trouvé mon compte, mais ce n'est pas le genre "ennuyeux parce qu'il ne s'y passe rien".
Supprimer"Le vieux qui...", je l'ai abandonné, alors tu vois...
RépondreSupprimerPour celui d'aujourd'hui, la couverture avait l'air prometteuse, non? ^_^
Voui, c'est ce qui m'avait attirée en librairie, mmmphrr !!... Et la 4è de couv' aussi... en la survolant... Mauvaise pioche... Bon, faut bien que ça arrive...:-)
SupprimerLa littérature allemande, pas moyen pour moi, je ne sais pas pourquoi. A chaque fois que j'ai essayé ça a tourné au fiasco. Pas avec celui-là que je vais remettre les pendules à l'heure ;)
RépondreSupprimerVa en paix, tu ne risques pas de le recevoir en livre-mystère.:-) (de ma part en tout cas !)
SupprimerBonjour A_girl..., moi qui ai acheté ce roman pour la bibliothèque de mon boulot, tu me refroidis pour que je le conseille (il n'a pas encore été pris). J'ai été attirée par la couverture, comme quoi... Bonne après-midi.
RépondreSupprimerBonsoir Dasola, il ne s'agit que de mon ressenti de lecture. Ça se trouve, la rencontre se fera avec d'autres lecteurs (ou s'est déjà faite - mais je n'ai pas vu beaucoup d'avis sur ce livre). Bon weekend.
SupprimerAh ces maudites couvertes. Je suis justement en train de lire un livre dont la couverture m'avait attirée et j'ai l'impression de tourner en rond.
RépondreSupprimerAaah quel piège, oui ! Cela dit, toutes les couv' d'Actes Sud sont plutôt chouettes et attirantes. Il va falloir commencer à se méfier.^^ Et ton livre, c'est lequel ?
SupprimerC'est Désirade, ô serpente de Fortuné Chalumeau Ed Hoëbeke collection Etonnants voyageurs.
RépondreSupprimerhttp://www.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fecx.images-amazon.com%2Fimages%2FI%2F51BW1WZTZTL._SL160_.jpg&imgrefurl=http%3A%2F%2Fwww.babelio.com%2Fauteur%2FFortune-Chalumeau%2F127495&h=160&w=98&tbnid=gh1okW7a-dF8hM%3A&zoom=1&docid=TCCAt9A4ARgctM&ei=JICdU46WNpKa1AWF1YGoDg&tbm=isch&client=firefox-a&iact=rc&uact=3&dur=22919&page=1&start=0&ndsp=19&ved=0CCEQrQMwAQ
Je n'ai trouvé aucune critique sur le web.
Ah oui, j'aurais été attirée par la couverture moi aussi.:-D
SupprimerJe passe !
RépondreSupprimerOK ! :-D
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