mardi 23 juillet 2024

J'Y VAIS MAIS J'AI PEUR


JOURNAL D'UNE NAVIGATRICE

Un titre qui m'a beaucoup amusée pour sa franchise décomplexée, une phrase que je pourrais caser dans tellement de circonstances, comme le jour où je me suis enfin décidée à ouvrir le pavéesque Moby Dick de Melville.😅 Je me suis tout de suite identifiée à l'autrice, Clarisse Crémer, dans son appréhension de ce projet fou qui s'est présenté à elle en 2020 : se lancer dans le Vendée Globe, cette course au large en solitaire, sans assistance, qui consiste à faire un tour du monde en trois mois, sans escale, à bord d'un voilier monocoque de 18 mètres, en passant par les trois grands caps (Cap de Bonne-Espérance, Cap Leeuwin, Cap Horn) et par les très redoutées Mers du Sud.

J'avoue qu'au départ, je n'avais aucune idée des dangers que cette course pouvait présenter. Il faut dire que je ne m'y étais jamais intéressée. 😆

Clarisse CRÉMER

 

Maud BÉNÉZIT

 

jeudi 18 juillet 2024

LE GRAND INCIDENT


Repéré chez Violette, j'ai tout de suite adhéré au burlesque de l'intrigue et il me fallait cette BD de suiiiiite ! Comment résister, en effet, à l'image à l'idée d'hommes nus visitant du Louvre n'admettant l'entrée des hommes que s'ils acceptent de le visiter entièrement dévêtus ? Tiens, et pourquoi donc cette farfeluterie ? entends-je, au loin. Eh bien tout simplement parce qu'il y en a marre de la représentation dévalorisante de la nudité féminine dans l'art ancien et des comportements misogynes de certains visiteurs et qu'à un moment, pour tendre vers une vraie égalité qui peine à se faire dans un système patriarcal tenace, il faut renverser les schémas connus.

"Contrairement au corps masculin dont la nudité est, la plupart du temps, un signe de courage et de force virile, le nu féminin est fréquemment abonné aux poses de soumission ou d'humiliation. La mythologie grecque et les scènes bibliques ont souvent été prétexte à montrer des nanas à poil, vulnérables et à la merci des hommes."

ZELBA

 

lundi 15 juillet 2024

LES ARBRES QUAND ILS TOMBENT


Alors que je faisais une dernière tentative pour trouver un livre répondant à l'invitation de Fabienne à revenir sur l'histoire du Rwanda à travers son challenge "Cent jours au Pays des milles collines", je suis tombée sur ce résumé qui m'a directement interpelée :
"Peut-on raconter que sur le chemin de l'école on a croisé des enfants décharnés, affamés, malades et qu'on s'y est habitué ? Qu'on a vécu dans une grande maison blanche avec des domestiques et giflé son amie noire ? Si oui, comment en parler ?
En quête de son enfance vécue au Rwanda et à Madagascar - une période des plus heureuses de son existence -, Fanny Wobmann tente de se la remémorer entre passé ambigu et frustration des souvenirs."

Hormis la gifle, j'ai partagé une expérience quelque peu similaire avec l'autrice ayant moi aussi vécu une partie de mon enfance à Madagascar et j'ai moi aussi eu ce type de questionnements.

Fanny WOBMANN

 

mardi 9 juillet 2024

LES DAMES DE KIMOTO


traduit du japonais par Yoko Sim avec la collaboration d'Anne-Marie Soulac

"Un jour, je me marierai, j'aurai une fille et cette fille se révoltera contre moi et sera pleine d'affection pour sa grand-mère."
Voilà qui pourrait parfaitement résumer ce roman qui raconte l'histoire de trois femmes de générations différentes de la prestigieuse lignée des Kimoto et dresse un tableau vivant de la condition féminine au Japon depuis la fin du 19e siècle jusqu'à la fin des années 50 (ce livre a été publié au Japon en 1959).

Hana, figure centrale du roman, incarne la tradition, l'élégance, le raffinement et est un véritable modèle de vertu féminine. La raison d'être d'une femme, pour elle, car c'est ainsi qu'on éduquait les jeunes filles au 19e siècle, c'est d'être une bonne épouse et mère avisée, instruite dans les arts traditionnels.

ARIYOSHI Sawako

 

jeudi 4 juillet 2024

ROLLERGIRL SUR MARS


"Trish Trash est une jeune Martiate de 15 ans (7 ans 1/2 sur Mars) qui passe son temps entre l'école et le travail dans les champs." 
Cette phrase introductive a suffi à me faire noter ce titre (qui m'avait un peu laissée dubitative au début) pour le challenge marsien de ta d loi du cine alors que je désespérais un peu de trouver un roman que je n'aurais pas déjà lu sur ce thème, qui me tenterait assez et qui ne soit ni un pavé ni le premier ou troisième tome d'une longue série (c'est sûr, ça fait beaucoup d'exigences 😆).
Une BD de 200 pages (en fait, une intégrale qui réunit 3 tomes) qui, bonus plus, n'est pas un comics avec héros convenus, crimes, combats, violences... Non, ici nous découvrons l'univers de Trish Trash, une jeune Martiate donc. J'ai beaucoup aimé ce néologisme pour désigner les êtres humains nés sur Mars, descendants des premiers colons (ou Pionniers), et qui les distingue ainsi des autres Martiens natifs, les êtres non humains nés sur Mars (ou indigènes).
On est, si je ne me trompe, au 22e siècle.

jeudi 27 juin 2024

LE CERCUEIL DE JOB

 
( JOB'S COFFIN )

traduit de l'anglais (États-Unis) par François Happe

Un titre qui n'avait rien de très engageant au premier abord, je craignais même une intrigue quelque peu morbide et pesante, mais j'avais là l'occasion de découvrir enfin ce fameux Lance Weller dont les précédents romans étaient systématiquement recommandés sur les réseaux. L'évocation de la guerre de Sécession dans le résumé a balayé mes derniers doutes. C'est une période historique aux États-Unis à laquelle je résiste mal.

Le voile s'est très vite levé sur le mystère du titre. Le Cercueil de Job est en fait un groupe d'étoiles appartenant à la constellation du Dauphin et c'est un peu l'Étoile du berger de Bell Hood, jeune esclave noire en fuite, son guide céleste qui la mènera vers le Nord, au pays de la liberté, ce rêve fragile caressé par les fugitifs noirs des états sudistes et rendu tangible par la guerre de Sécession qui fait alors rage.

Lance WELLER

 

lundi 17 juin 2024

LES NAUFRAGÉS DE L'ÎLE TROMELIN


Me voici de nouveau à l'assaut des naufrages avec ce récit d'Irène Frain qui rapporte un fait historique, dramatique et scandaleux, survenu cette fois au large de l'océan Indien au 18e siècle, et je crois bien que je suis complètement atteinte. En cours de lecture, en pleine mer, au milieu de vagues monstrueuses, poussés par des vents puissants avec "une violence extrême" vers ce grand bloc de corail encerclé d'une tourmente de déferlantes, le naufrage s'annonçait, inéluctable. Et je trouvais ça palpitant ! 😅 Dans le livre, l'autrice parle d'amateurs de catastrophes maritimes chez les lecteurs. Je crois bien que j'ai rejoint le club.😆

En réalité, ce qui rend ce récit palpitant, c'est la façon dont Irène Frain en rend compte, resituant le contexte et les enjeux de l'époque, reconstituant les faits à partir de témoignages de rescapés et de documents historiques, redonnant vie aux personnages impliqués avec un réalisme et un souffle romanesque décoiffants, qui nous animent autant de l'esprit d'aventures que d'effroi face aux forces potentiellement destructrices de la nature mais aussi face à la bêtise et la cruauté humaines, d'espoir (heureusement), de questionnements sur la nature humaine et de toute une palette d'émotions qui rendent cette lecture terriblement addictive.

Irène FRAIN

 

lundi 10 juin 2024

ET JE DANSE, AUSSI

 
Pour le rendez-vous autour des romans épistolaires, j'aurais bien aimé (enfin) lire Les Liaisons dangereuses de Laclos, mais le temps m'a fait défaut. Je me suis donc rabattue sur un roman plus court qui était sur ma LAL depuis un bon moment, je ne sais plus très exactement par quel biais, motivée par la découverte de la plume d'Anne-Laure Bondoux, une autrice assez réputée en jeunesse, me semblait-il. Je n'avais pas noté à l'époque que c'était un roman épistolaire (mais ça tombait bien) ni qu'il avait été écrit à quatre mains avec Jean-Claude Mourlevat, un autre auteur jeunesse de renom dont j'avais déjà lu Le Chagrin du roi mort.

Le résumé évoquait un écrivain, ce qui, d'emblée, m'avait mise dans de bonnes dispositions, aimant beaucoup les histoires qui mettent en scène des écrivains, et au vu du titre, je m'attendais à du léger, divertissant, rafraîchissant.

Anne-Laure BONDOUX

 

vendredi 7 juin 2024

MOCKINGBIRD


( L'OISEAU MOQUEUR
ou L'OISEAU D'AMÉRIQUE dans une précédente édition)

C'est Le Jeu de la dame adapté en mini-série par Netflix il y a quatre ans qui m'a fait découvrir l'auteur, Walter Tevis. En cours de lecture, je n'ai pas résisté à la curiosité de ses autres oeuvres et j'ai ainsi repéré Mockingbird, un roman dystopique qui a été nommé pour les prix Locus et Nebula du meilleur roman en 1981. Plutôt bon signe.
Publié en Folio SF il y a près de 20 ans sous le titre L'Oiseau d'Amérique, Gallmeister (qui a du nez^^) (et on ne va pas s'en plaindre) l'a réédité en 2021 sous le titre L'Oiseau moqueur.

J'ai trouvé la comparaison de l'angle de présentation des deux éditions assez amusante. Juste un court extrait de chacune.
La première : "Un robot capable de souffrir, un couple qui redécouvre l'amour à travers les mots, est-ce là que réside l'ultime espoir de l'homme ?"

vendredi 31 mai 2024

LA BALEINE BIBLIOTHÈQUE


Un Zidrou qu'il me tardait de lire, parce que déjà Zidrou, et puis moi, dès qu'il y a le mot livre, librairie, bibliothèque dans le titre, je résiste difficilement. J'aimais bien aussi cette idée de "baleine bibliothèque" que - sans connaître vraiment l'intrigue - j'imaginais faire office de bibliothèque à la faune marine (spoiler alert j'avais bon^^). Sans compter que c'était aussi une lecture parfaite pour le book trip en mer ! (et ça compense un peu le fait que je n'ai pas réussi à caser Moby Dick ce mois-ci, comme c'était prévu...)

L'histoire, en quelques mots, est celle de la rencontre entre un facteur de la Poste maritime (quel métier !^^) et d'une baleine qui abrite une bibliothèque dans son ventre. On l'aura compris, rien de terre à terre ici. Dès la première page, on navigue sur un océan de poésie pleine de légèreté servie par une sensibilité qui a toujours été naturelle à Zidrou.

mardi 28 mai 2024

LE GRAND MAGASIN DES RÊVES


traduit du coréen par Choi Kyungran et Pierre Bisiou

Et si les rêves n'étaient pas le produit de notre subconscient ni des messages de notre inconscient ? 
Et si, chaque nuit, quand nous dormons, nous nous rendions (sans le savoir puisque tout est oublié au réveil) au Grand Magasin des Rêves ? Un immense bazar haut de quatre étages (et là je reprends la 4e de couv) "où l'on propose et vend tous les rêves imaginables : rêves d'enfance, de voyage, de nourriture délicieuse, mais aussi cauchemars, songes prémonitoires ou consolateurs.
La jeune Penny vient juste de réussir son entretien d'embauche, elle commence son travail à la réception du rez-de-chaussée, et c'est avec elle que nous allons découvrir l'univers chatoyant du Grand Magasin des Rêves, où, chaque nuit, une foule de dormeurs, humains et animaux, viennent choisir les rêves qu'ils désirent vivre."

LEE Mi-ye

 

mercredi 22 mai 2024

LA TRAVERSÉE VERS MASCATE


traduit de l'allemand par Georges Sturm

Repéré chez Sunalee, c'était très exactement ce qu'il me fallait après trois mois de book trip en mer chahuté par moult naufrages, luttes désespérées pour la survie sur les mers déchaînées, océans agités et îles désertes hostiles : une traversée en mer sans remous, même si en réalité, j'adore ces aventures périlleuses en mer maintenant et que ça me manque déjà (j'y retourne bientôt^^), mais j'avais tout de même envie d'un voyage un peu moins turbulent et éprouvant pour changer.

Me voilà donc partie en croisière, ambiance agathachristienne pour ne rien gâcher, donc tout de même avec la promesse d'un peu de mystère et aussi d'action, mais pour les neurones.^^ C'est l'auteur allemand, Cay Rademacher, qui est aux commandes, totalement inconnu de mes services, mais j'embarque tout de même, plutôt confiante. Tant que la mer est calme... C'est tout ce que je demande.^^

Cay RADEMACHER

 

vendredi 17 mai 2024

IMPOSSIBLES ADIEUX

 
traduit du coréen par Choi Kyungran et Pierre Bisou

Je reprends ici quelques mots glanés ici et là en parcourant rapidement des critiques de presse ou de lecteurs : "récit onirique et mélancolique, contemplation de la nature", "quête poétique, spectrale et hallucinatoire" (La Croix), "itinéraire onirique et mémoriel" (Le Monde).
Le tableau est clair et si j'y suis retournée plusieurs fois pour vérifier que l'effet que me produisait ce roman était bien celui qu'il avait produit chez d'autres, c'est que je ne m'attendais pas à ce type d'atmosphère et que j'espérais quelque part que c'était un effet passager et non central.
Parce que voilà, moi, les romans des souvenirs (traumatiques en plus) que l'on ressasse comme dans un état semi-hypnotique, quasi second, l'esprit flottant entre réel et fantastique, aussi éblouissants, envoûtants, splendides et virtuoses soient-ils, j'ai plutôt tendance à ne pas m'y aventurer bien volontiers.

HAN Kang

 

mardi 14 mai 2024

THE LOST CITY OF Z


( LA CITÉ PERDUE DE Z )

Après une enquête sur les meurtres des Indiens Osage dans les années 1920 puis une aventure trépidante en mer au 18e siècle, mes retrouvailles avec chouchou Grann m'ont amenée cette fois-ci au coeur de l'Amazonie, sur les traces de l'explorateur britannique Percy Fawcett, disparu dans la jungle brésilienne en 1925 au cours d'une expédition destinée à trouver une antique cité légendaire dont il était persuadé de l'existence. Au cours des décennies qui ont suivi, de nombreuses expéditions ont été menées pour retrouver ses traces et déterminer les causes de sa disparition. En vain. 

Chouchou Grann, après moult recherches et lectures sur le sujet, décide lui aussi, même pas peur (et pourtant il y a de quoi), de se rendre dans la jungle amazonienne pour éclaircir l'affaire (et documenter son livre par la même occasion), ce qui nous vaut un autoportrait hilarant dès le premier chapitre alors que notre pauvre Grann (qui, je l'aime bien, mais avouons-le, n'a pas le physique de l'explorateur^^) s'est clairement perdu dans la jungle et se retrouve désemparé.

samedi 11 mai 2024

CÉLESTE - TOMES 1 ET 2

 
Tome 1 - BIEN SÛR, MONSIEUR PROUST

Quel destin étrange et fascinant que celui de Céleste Albaret ! Cette jeune provinciale débarquée à Paris en 1913 du fin fond de la Lozère, sans aucun savoir-faire, est en effet devenue, dans des circonstances fortuites, la domestique de Marcel Proust, tissant avec lui, au fil des années, une relation privilégiée attestant d'un véritable attachement mutuel.

N'étant pas spécialement fan de Proust même si j'ai réussi à lire le tome 1 de la Recherche sans réelle souffrance et même avec un plaisir certain par moment, je ne connaissais Céleste que de nom (et de loin) et il ne me serait pas venu l'envie d'en savoir plus à son sujet si Chloé Cruchaudet, dont j'apprécie énormément le travail graphique depuis Mauvais genre, n'en avait pas réalisé une bande dessinée.

mercredi 8 mai 2024

CHRONIQUES DE LA FRUITIÈRE


VOYAGE AU PAYS DU COMTÉ

Repéré chez Loo il y a quelques années, je me suis empressée de noter cet album. Tout comme elle, c'est le genre de bande dessinée à laquelle je ne résiste jamais. Le sujet tel qu'évoqué dans le titre avait vraiment tout pour me séduire. Dès qu'on me cause nourriture, gastronomie et gourmandises, je suis toute ouïe / tout oeil.

L'auteur, Fred Bernard, est missionné par son éditeur pour traverser le Jura, l'Ain et le Doubs à la rencontre des acteurs de la filière Comté : éleveurs de vaches, producteurs de lait, fromagers dans leur fruitière (du latin "fructus", le travail des hommes - rien à voir avec les fruits^^), affineurs, crémiers... Et bien sûr, au programme, visite de caves et dégustation de Comté.

"Le Comté, c'est pas de la saloperie industrielle. C'est un fromage artisanal, fabriqué à la main, en fruitière, affiné en cave..."

Fred BERNARD

 

vendredi 3 mai 2024

RU


Ça faisait un moment que je voulais découvrir la plume de Kim Thúy, autrice québécoise d'origine vietnamienne, et Ru est un de ses livres que j'ai souvent vu commenté avec le plus d'enthousiasme, encore récemment chez Fabienne.
Je ne m'attendais toutefois pas à ce que ce soit un récit autobiographique. Ce n'est pas ce que je préfère habituellement, même si, quel meilleur point de vue que l'expérience personnelle d'un auteur pour raconter son pays d'origine, son exil, son identité double, des thématiques qui, pour le coup, me parlaient.
Est-ce que cela a nui à ma lecture ? Du tout.

Au début, c'est assez chronologique. On suit bien, l'écriture est agréable, assez savoureuse même, l'autrice ne tergiverse pas, la tragédie de son histoire s'égrène dès les premières lignes : sa naissance à Saigon pendant l'offensive du Têt, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam, la fuite avec d'autres boat people alors qu'elle n'a que 10 ans, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie puis son arrivée au Québec avec les premières difficultés d'adaptation entre le froid, la langue, le mode de vie...

Kim THÚY

 

dimanche 28 avril 2024

A NECESSARY EVIL


( LES PRINCES DE SAMBALPUR )

Deuxième volet de la série d'enquêtes d'Abir Mukherjee figurant le capitaine Wyndham et le sergent Surrender-Not et dont je m'étais régalée du tome 1, je me frottais les mains à l'avance à la perspective de retrouver ces deux personnages, l'Inde britannique des années 20, le contexte historique de l'époque et, cerise sur le gâteau, ici on partait en virée dans les états princiers à la rencontre des maharadjahs !
On rentre assez rapidement dans le vif du sujet avec le meurtre d'un prince qui arrive dans les premières pages et dont nos protagonistes sont témoins. Qui ? Pourquoi ? Les voilà embarqués pour Sambalpur, petit royaume de l'Orissa, à l'ambiance et aux paysages très différents de Calcutta, mais on y baigne tout autant dans la chaleur et la moiteur des moussons.

Malheureusement, je n'ai pas retrouvé exactement le même plaisir de lecture qu'au premier tome.

lundi 22 avril 2024

OISEAUX DE TEMPÊTE


traduit de l'islandais par Éric Boury

Repéré chez Sacha, je n'ai pas tardé à m'embarquer dans cette nouvelle aventure en mer car je voulais encore une fois vivre tempêtes en mer et risques de naufrage, mais cette fois-ci dans les eaux gelées de la mer du Labrador. Pour changer un peu, quoi. 😆 Et puis cette fois, point d'officiers de marine, d'aventuriers ou de pirates, mais un équipage de pêcheurs en haute mer, à bord d'un chalutier islandais. Pour changer un peu, quoi. 😆 Bon, ça reste quand même très aventureux et bien secouant, surtout si on tombe sur une tempête déchaînée, et ça reste quand même une organisation très hiérarchisée au sein de l'équipage, chacun à son poste, avec son rôle et sa mission à bord.
"Être marin en Islande, c'est être soldat en temps de guerre."
Voilà qui en dit long.

Einar KÁRASON

 

jeudi 18 avril 2024

LA LANGUE GÉNIALE : 9 BONNES RAISONS D'AIMER LE GREC


traduit de l'italien par Béatrice Robert-Boissier

Je suis une linguiste de coeur. Tout ce qui touche aux langues me passionne et j'apprécie particulièrement les ouvrages de vulgarisation linguistique, sans prétention académique. Forcément, ce livre m'a fait de l'oeil quand je suis tombée dessus au détour d'une petite librairie en Grèce. J'ai toujours été fascinée par le grec ancien même si je me suis on m'a plutôt orientée vers le latin au collège. Enfin l'occasion de découvrir les secrets de cette langue de manière visiblement divertissante et surtout accessible, sans passer par un manuel de grammaire grecque, sans avoir besoin d'en connaître les bases, et aussi, l'assurance de ressortir de là conquis, nous aussi, quasi prêts à dévouer le restant de notre vie à la contemplation de cette langue, à défaut de son étude approfondie.

Andrea MARCOLONGO

 

dimanche 14 avril 2024

ELMER


traduit de l'anglais (Philippines) par Sidonie van den Dries

Au départ, pour une première incursion littéraire aux Philippines et faute de choix véritable, j'avais opté pour Révolution aux confins d'Annette Hug. Cela aurait été l'occasion d'en apprendre davantage sur José Rizal dont je ne connaissais rien et l'aspect linguistique évoqué dans le résumé me semblait plutôt prometteur. Je n'étais pas si convaincue par cette trouvaille cela dit et le fait que l'autrice soit allemande me chiffonnait un peu car j'aurais préféré lire un roman d'un auteur ou d'une autrice originaire du pays. Le retour de lecture d'Ingannmic a confirmé mon intuition et m'a finalement dissuadée de m'y risquer.

Déterminée à trouver un auteur philippin susceptible de me plaire, j'ai entamé une recherche plus poussée qui m'a amenée à la découverte de ce livre de Gerry Alanguilan.

Gerry ALANGUILAN

 

mercredi 10 avril 2024

AU REVOIR LES CHATS !


traduit du japonais par Sophie Refle

Séduite par Les Mémoires d'un chat de Hiro Arikawa, j'étais plutôt motivée par l'idée de revenir à cette autrice, mais j'appréhendais tout de même l'effet "suite de roman" et la "malédiction" qui lui est souvent attachée (je parle en tout cas de mon expérience personnelle), c'est-à-dire une déception quasi inévitable après un enthousiasme fort. J'étais encore plus sceptique quand j'ai réalisé que ce livre était en réalité un recueil de nouvelles. Plus précisément, les deux premières sont des "gaiden", des histoires parallèles ou en complément à l'histoire principale, les cinq autres sont des nouvelles indépendantes.

Je me suis inquiétée pour rien. J'ai encore une fois pris plaisir à lire ces histoires de chats qui illustrent magnifiquement la force des liens qui unissent l'homme et l'animal et le format "récits brefs" était plutôt efficace. Bonus plus : ici encore, on voyage à travers le Japon.

samedi 6 avril 2024

HANBOK


Ça doit être lors de l'écoute d'un podcast BD que j'ai repéré cette BD qui a reçu le prix Révélation de l'ADAGP / Quai des bulles 2023. J'en avais juste retenu les mots Corée et talent (et le titre) mais c'était assez pour m'intriguer. Eh bien, étonnamment, mes librairies, et même la Fnac de mon quartier, ne l'avaient pas, j'ai dû me résoudre à la commander.

Le hanbok est un vêtement traditionnel coréen et si l'autrice, Sophie Darcq, l'a choisi comme titre de sa BD, c'est qu'il a une valeur hautement symbolique. C'est le seul souvenir qu'elles aient ramené de Corée, ses trois soeurs et elle, quand elles sont arrivées en France pour y démarrer leur nouvelle vie dans leur famille d'adoption. Sophie Darcq avait alors quatre ans. Vingt-quatre ans plus tard, en 2004, elle décide de partir en Corée avec l'une de ses soeurs sur les traces de sa famille biologique.

Sophie DARCQ

 

mercredi 3 avril 2024

LA TOUR


OU UN CHIEN À CHINATOWN

Repéré l'année dernière lors d'une LC enthousiaste entre Keisha, Je lis, je blogue et Ingannmic, et récemment dans une librairie qui avait mis un post-it "coeur" sur l'édition de poche, j'ai tout de suite su que je serais conquise par ce roman moi aussi.

Le titre ne le laissait pourtant pas présager et les premières pages encore moins alors que l'autrice, Doan Bui, nous faisait un tour d'horizon des projets d'urbanisation du 13e arrondissement de Paris dans les années 50, dont l'ambition était d'en faire la quintessence de "l'habitat moderne" et d'y attirer les familles de cadres supérieurs. Une entrée en matière plutôt rébarbative, mais pas inintéressante, et sous la plume alerte, pleine de drôlerie et d'ironie de l'autrice, j'étais déjà sous le charme. 

Doan BUI

 

vendredi 29 mars 2024

TRESS OF THE EMERALD SEA


( TRESS DE LA MER ÉMERAUDE )

De Brandon Sanderson, je n'avais lu jusqu'à présent qu'un roman court, L'Âme de l'empereur, faute de me sentir d'attaque pour ses séries pavéesques. Cette lecture ayant été un véritable coup de coeur, j'étais tout de même partante pour poursuivre avec Warbreaker, un pavé certes, mais un roman indépendant avant tout, donc sans risque de me retrouver liée à vie à une série. Puis l'annonce de la parution de quatre "romans secrets" écrits par Sanderson pendant le confinement, financés via le crowfunding et donc sans contrainte éditoriale, a éveillé ma curiosité. Parmi eux, le premier, Tress de la mer Émeraude, a particulièrement attiré mon attention. Je visualisais à ce moment-là une histoire façon La petite Sirène. Autant les voyages en mer ne me parlaient pas (à l'époque 😆), autant les intrigues fantasy-istes autour de peuples de la mer avaient toutes leurs chances de me séduire, étant férue de contes revus, détournés, revisités...

mardi 26 mars 2024

LE CYGNE ET LA CHAUVE-SOURIS


traduit du japonais par Sophie Refle

Depuis ma découverte de sa série avec le physicien, Keigo Higashino est un des rares auteurs que je lis assez régulièrement et dont je me réjouis à chaque fois des nouvelles parutions, et ce, malgré une ou deux déceptions (mais la perfection n'est pas de ce monde^^). Plus qu'un auteur chouchou, c'est un auteur doudou. Le lire est, pour moi, aussi confortable qu'enfiler des chaussons. Je ne suis pas spécialement friande de polars, mais avec lui, je sais que je vais passer un moment de lecture plaisir à essayer de démêler les noeuds de quelque mystère et qu'il ne manquera pas me surprendre au dénouement d'une intrigue plus subtile qu'il n'y paraît au premier abord.

J'étais particulièrement curieuse de ce thriller dont j'avais lu pas mal d'avis enthousiastes (Maggie, Dasola, Sacha, Alex-Mot-à-Mots...) quelques semaines à peine après sa parution.

jeudi 21 mars 2024

THE BOTTOMS


( LES MARÉCAGES )

Ça faisait longtemps que je voulais découvrir cet auteur américain, Joe R. Lansdale, mais plus à travers sa série Hap Collins et Leonard Pine dont les titres des tomes, tel Le Mambo des deux ours, étaient plutôt prometteurs. Puis, je ne sais plus où, j'ai cru comprendre que Les Marécages était un de ses romans incontournables. Je m'y suis donc plongée sur la foi de ces recommandations enthousiastes.

L'action se déroule au début des années 30 dans le Texas de l'Est, encore très imprégné des préjugés racistes du Sud des États-Unis. Le Ku Klux Klan domine. Les lynchages demeurent. Lorsque le jeune Harry, 13 ans, et sa soeur tombent sur le cadavre sauvagement mutilé d'une femme noire abandonné dans les marais, cela ébranle à peine leur petite communauté. Il s'agit probablement de l'oeuvre d'un de ces "ambulants", peut-être un règlement de compte entre Noirs.

Joe R. LANSDALE

 

samedi 16 mars 2024

CHARLIE CHAN HOCK CHYE - UNE VIE DESSINÉE


( THE ART OF CHARLIE CHAN HOCK CHYE )

traduit de l'anglais (Singapour) par Françoise Effosse-Roche

Repéré chez Jackie Brown, je n'ai pas résisté à son acquisition dès sa parution en France en 2017. J'ai bien sûr tardé à le lire et, bien sûr bis, trouvé en bibli à peine quelques mois plus tard. Dégoûtée, s'est ensuivie une longue période de bouderie, puis le livre a failli sédimenter au fin fond de ma PAL jusqu'à ce que Sunalee lance son challenge pour lequel cette BD était un parfait candidat. Un grand merci à elle donc de m'avoir enfin permis de la lire enfin !

La réalité plus sérieuse, c'est que ce pavé (328 pages qui pèsent peur poids) m'a fait un peu peur une fois que je l'ai eu en main. Foisonnant, touffu, j'avais l'impression que ça partait dans tous les sens. J'ai senti que ça allait me demander du temps, qu'il fallait que je sois prête à l'exploration.

mardi 12 mars 2024

LES FORCEURS DE BLOCUS


Je naviguais par temps calme sur une mer sans remous, cap vers LA Baleine, aka Moby Dick (encore à quelques milles), quand Violette me contacta pour savoir si elle pouvait passer par Les Forceurs de blocus de Jules Verne pendant la traversée. Inconnu au bataillon, je me plonge dans les journaux de bord modernes, aka le net : gros navire en couverture, les termes "traversée, équipage, péripéties maritimes" dans le résumé que je survole... No problemo, on est dans le thème.

J'allais reprendre ma course tranquillement quand ces mots me sautèrent aux yeux : "guerre de Sécession". Ah ? Jules Verne, c'est un traumatisme d'enfance, le souvenir d'une lecture obscure, pas très accessible ni sympathique, un abandon rapide, je n'étais pas près d'embarquer avec lui de si tôt, book trip ou non. Mais la guerre de Sécession, c'est une thématique à laquelle je résiste mal et j'étais curieuse de voir ce qu'un auteur français du 19e siècle, contemporain de cette guerre, aurait à en dire. L'occasion idéale de retenter Jules Verne ? 96 pages, c'était un court détour, pas trop de prise de risques. Allez, j'allais peut-être avoir une révélation finalement. J'ai donc rejoint Violette dans l'aventure, rapidement suivi de Claudialucia.

Jules VERNE

 

jeudi 7 mars 2024

TRUST


Mon rapport à l'univers de la finance, c'est un peu celui que j'avais avec les histoires en mer et de bateaux. Spéculation boursière, crise économique, marchés financiers, krach de 1929, inutile de les agiter sous mon nez pour m'appâter, ce sont des termes véritablement repoussoirs pour moi, aussi le titre et le résumé de ce roman de Hernan Diaz qui évoquait un magnat de la finance m'en avaient soigneusement tenue éloignée, et malgré son succès manifeste, je ne me suis pas trop attardée sur les billets le chroniquant. Certains ont toutefois fini par m'intriguer sérieusement en en soulignant la construction magistrale et c'est le coup de coeur d'une amie lectrice qui a achevé de me convaincre de le lire. Un coup de coeur pour un roman autour de l'univers de la finance, c'est possible, ça ? Il me fallait le vérifier par moi-même. Ça se trouve, j'allais adorer ça aussi maintenant et me lancer dans un nouveau book trip 😆.

Hernan DIAZ

 

lundi 4 mars 2024

Qui sera mon chouchou cette année (et demie) ?


Un nouveau challenge qui n'en est pas vraiment un, ludique et sur une durée assez longue pour qu'on puisse s'y frotter en toute détente ?

C'est le challenge "Lisez votre chouchou" proposé par Géraldine et qui court de mars 2024 à août 2025.

jeudi 29 février 2024

POUR MOURIR, LE MONDE


Paraît-il (sources fiables) que Presqu'îles du même auteur, Yan Lespoux, est un pur régal. Je ne l'ai pas lu, mais étant plus roman que nouvelles, je me suis risquée laissée aller à la curiosité de ce nouveau talent confirmé sur la scène littéraire française en commençant par son roman. Je n'avais aucune idée du thème quand on se l'est programmé en LC avec Stéphanie quelques semaines avant ma lubie du Book trip en mer, mais finalement, c'est très bien tombé !^^

Le titre au départ ne m'inspirait rien, il me rebutait même, c'est donc plutôt inquiète que j'ai embarqué, mais éclairé par le poème en exergue et remis dans ce contexte, je l'ai finalement trouvé très beau et on ne peut mieux choisi !
Rapidement, j'ai été gagnée par l'esprit d'aventures en mer porté par ce roman historique qui nous ancre sur la côte du Médoc au 17e siècle, ce que j'ai trouvé particulièrement original, d'autant plus qu'à l'époque, la région n'était pas moins dépaysante, sauvage, primitive même, et déconcertante (autres temps, autres moeurs) que certaines contrées exotiques que nous aurons également l'occasion d'explorer dans cette épopée pleine de détours et de surprises.

Yan LESPOUX

 

dimanche 25 février 2024

TU PARLES COMME LA NUIT


traduit de l'espagnol (Venezuela) par Alexandra Carrasco

Extrait de la quatrième de couv :
"En 2018, comme plus d'un million de ses compatriotes, une jeune Vénézuélienne fuit son pays ravagé par la crise économique. Exilée en Colombie, dans la banlieue de Bogotá, la voici dans la peau de l'étranger démuni et rejeté. S'identifiant au personnage K du Château, dans un monde où rien ne lui est rassurant ni compréhensible, c'est à travers des lettres adressées à Kafka qu'elle parvient à dépasser son expérience."

C'est le sujet qui m'a attirée d'emblée, celui de l'exil, encore une thématique qui me parle, et j'étais d'autant plus intéressée qu'il touchait cette fois à ce qu'on a appelé l'une des pires crises migratoires d'Amérique du Sud sans toutefois que sa médiatisation ne m'ait franchement marquée, peut-être trop éloignée géographiquement. Sur la diaspora vénézuélienne, j'avais beaucoup à apprendre et ce court roman m'en a donné l'occasion. Je l'ai saisie.

Vaitiere ROJAS MANRIQUE

 

mercredi 21 février 2024

LE JOURNAL DE GURTY - TOME 12


VACANCES À PARIS

À la publication de ce billet, moi, ce sera vacances en Grèce, plus dépaysant que Paris où je vis et travaille.^^ Cela dit, cela m'intéresse et m'amuse toujours de lire ce que les auteurs, dessinateurs, touristes, expats et même Parisiens ont à dire sur Paris.
Quant à Gurty, c'est toujours du divertissement garanti, j'y retourne avec plaisir. Je ne me les fais pas tous (d'ailleurs je n'ai lu que le tome 1 😆), mais c'est l'idéal pour les envies de lecture-détente, et ces vacances à Paris étaient irrésistibles pour moi avec la curiosité du traitement de la thématique parisienne par l'auteur, Bertrand Santini.

Gurty est une petite chienne rigolote qui tient un journal. Il y a un côté Le petit Nicolas dans le ton et l'esprit de cette série qui me plaît beaucoup, avec quelques réflexions très justes sous couvert à la fois de naïveté et d'ironie, et l'imagination de ce qui se passe dans la petite tête de cet animal avec son interprétation du monde qui l'entoure.

dimanche 18 février 2024

AYA DE YOPOUGON - TOME 8


Avec quel enthousiasme j'avais accueilli la parution du tome précédent, assez inespérée après bien dix ans à (ne plus) l'attendre ! La découverte de l'existence de ce tome-ci en fin d'année m'a tout aussi mise en joie. La série est donc bien repartie, chouette !

Très pratique, le récapitulatif des événements à travers la présentation des personnages en début d'album m'a permis de me remettre l'intrigue en tête. C'est qu'il y a tellement de sous-intrigues qu'un rappel de la situation en cours n'est pas du luxe.

C'est toujours un plaisir de retrouver l'univers d'Aya, la Côte d'Ivoire, la verve de l'auteure, Marguerite Abouet, les couleurs vives et chaleureuses du dessinateur, Clément Oubrerie. D'ailleurs, pour combattre la grisaille, cette série est une chromothérapie très efficace.^^

jeudi 15 février 2024

LUNE DE PAPIER


traduit du japonais par Sophie Refle

De l'autrice, Mitsuyo Kakuta, j'avais beaucoup aimé La Cigale du huitième jour qui m'avait frappée par la justesse du ton et du rythme de l'intrigue. J'avais aimé la fluidité du récit et ce soin tout japonais pour raconter une histoire. J'étais donc ravie de retrouver tout ce qui m'avait plu chez elle ici, dans une intrigue où elle a pourtant su se renouveler.

Ici, nous avons encore une femme en cavale, non pas pour avoir enlevé un bébé comme dans le roman précédent, mais pour avoir mis en place une escroquerie de grande ampleur : rien moins qu'un détournement de fonds (une somme colossale) dans la banque où elle travaillait. Enfin, en cavale, pas vraiment, mais Rika a dû fuir le Japon et se terrer en Thaïlande où débute l'intrigue. Elle n'est pas non plus gangster dans l'âme comme on pourrait le penser, mais les circonstances l'ont amenée, presque à l'insu de son plein gré comme on ne dit pas, à commettre des malversations. 

lundi 12 février 2024

SAMBRE : RADIOSCOPIE D'UN FAIT DIVERS


"Durant trente ans, dans le nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin le long de la Sambre. Elles portent plainte. Mais elles ne sont pas toujours crues. Et pendant longtemps, personne ne fait le lien entre ces viols. En février 2018, "le violeur de la Sambre" est (enfin) arrêté. C'est un monsieur tout le monde, père de famille et ouvrier apprécié de son entourage. Comment a-t-il pu commettre autant de crimes, aussi longtemps, sur un si petit territoire, sans jamais être inquiété ? C'est par cette question que la journaliste Alice Géraud débute son enquête."

Repéré sur la blogosphère qui l'a rapidement hissé au rang d'incontournable, j'ai mis du temps à me lancer dans ce livre car je pressentais que cette lecture pourrait bien me mettre dans tous mes états et je craignais d'être très énervée tout le long. Ça a été le cas, sans grande surprise. Et je le hisse à mon tour au rang de lecture indispensable.

Alice GÉRAUD

 

samedi 10 février 2024

NOS MONDES PERDUS


Un album de Marion Montaigne, c'est, pour moi, la garantie d'un excellent moment de lecture avec hyène hilare au rendez-vous. Quasi incontournable donc ! Surtout depuis que j'ai lu Dans la combi de Thomas Pesquet qui m'a tellement appris sur le quotidien des astronautes et grâce auquel j'aurai bien ri ! Quand j'ai découvert la parution de ce titre et sa disponibilité en prêt numérique, je lui ai littéralement sauté dessus ! Une BD sur les dinos à la sauce Montaigne, c'était complètement irrésistible ! J'étais très curieuse de son traitement de cette thématique. Et cette couverture était franchement prometteuse (la tête de ces dinos 😄) !

Las (oui, j'annonce la couleur tout de suite), Nos mondes perdus m'a un peu perdue...

Alors oui, le fil rouge dino est là. Tout commence en 1993 à la sortie du film "Jurassic Park" qui ne manque pas d'impressionner Marion Montaigne, 13 ans à l'époque.

mercredi 7 février 2024

ULTRAMARINS


Celles et ceux qui auront lu Les Naufragés du Wager de David Grann se souviendront que le départ du navire s'est confronté à diverses difficultés et qu'il a mis un peu de temps avant de vraiment quitter les quais.

Mon départ pour le Book Trip en mer ressemble un peu à ça, une sorte de faux départ, mais me voilà tout de même sur les flots. Un départ raté parce que voilà, je suis infoutue de dire ce que j'ai lu, de ce qu'il aurait fallu comprendre ou retenir de cette lecture.

À bord d'un cargo marchand qui traverse l'Atlantique à destination des Antilles, l'équipage décide un jour, parce que ça leur prend comme une envie de, euh, se baigner, de s'offrir une baignade en pleine mer. La commandante leur accorde cette récréation qui est tout de même une entorse au règlement, mais n'y participe pas elle-même, préférant se perdre dans ses pensées. 

Mariette NAVARRO

 

dimanche 4 février 2024

BRANDEBOURG


traduit de l'allemand par Rose Labourie

Malgré l'excellent souvenir que je garde de L'ultime question de Juli Zeh lu il y a un moment (quinze ans ! 😱), je ne suis pas revenue à cette autrice depuis. Peut-être la crainte de ne pas être aussi enthousiasmée par ses autres romans. 
J'ai fini par répondre à l'appel de ce livre qui se présentait, résumé très brièvement, comme une histoire de voisinage. Ah ça, c'est une thématique qui me parle énormément ! J'aime assez ces contextes de petites communautés qui vivent quasi en vase clos et où l'on observe le quotidien et les interactions entre voisins, leurs querelles, les conflits, les embrouilles, les rivalités, les petits secrets mais aussi les élans de solidarité qui les soudent entre eux. C'est évidemment plus palpitant encore quand tout cela préfigure un meurtre, façon whodunit, mais même sans meurtre, je me régale vraiment de ce genre d'ambiance. 
On a encore mieux ici d'ailleurs, car c'est une véritable partie d'échecs pleine de suspense qui se déroule sous nos yeux entre les villageois avec, en jeu, un projet de parc éolien qui pourrait rapporter gros à son propriétaire. Qui sera-t-il ? 

jeudi 1 février 2024

TOUT LE MONDE N'A PAS LA CHANCE D'AIMER LA CARPE FARCIE


... ou la cuisine ashkénaze, une cuisine que l'autrice, Élise Goldberg, assume d'emblée comme peu sexy (oignons à gogo, genoux de veau, cou farci - là je me suis dit, tiens il y a une coquille, il manque le "h", mais non, c'est bien du cou (de poulet) farci). En réalité, c'est une cuisine authentique, conviviale, familiale, transmise de génération en génération, qui a du corps, du coeur, voire une âme.

Rien que le titre m'aurait attirée dans ses filets, thème cuisine oblige, mais Aifelle, chez qui je l'ai repéré, me l'a rendu encore plus incontournable en le décrivant comme un "récit où se côtoient l'humour, la légèreté, la tendresse, mais aussi la mélancolie et le drame. Lorsque l'on est issue de branches maternelle et paternelle juives de Pologne, les tragédies ne manquent pas."
Je me réjouissais de cette lecture qui avait tout pour me séduire : cuisine ashkénaze, langue yiddish, plongée dans une culture où j'avais beaucoup à apprendre, témoignages d'un drame historique à travers l'histoire familiale.

Élise GOLDBERG

 

lundi 29 janvier 2024

L'INCROYABLE MADEMOISELLE BANG !


Pfff, mais je n'ai pas grandi dans ma tête ! 😂

Repérée au rayon jeunesse de ma bib' en décembre, j'ai été irrésistiblement attirée par la couverture de cette BD et en la feuilletant, j'ai été complètement sous le charme des dessins qui ciblent assez clairement les enfants (de 6 ans et + indique le site de l'éditeur 😂) (mais ça passe pour les adultes aussi. Si si !). Un album coréen en plus ! Avec cette mention en début d'ouvrage :
"L'incroyable Mademoiselle Bang est librement adapté d'un court roman anonyme coréen, probablement écrit au XIXe siècle : Bang hallim jeon."

Là, je ne pouvais rater l'occasion de découvrir une histoire qui faisait partie du folklore coréen et qui semblait bourrée d'humour et de malice. Je l'ai embarquée sans hésitation !