lundi 30 décembre 2024

WELLNESS


( BIEN-ÊTRE )

À première vue, c'est un roman du couple. Jack et Elizabeth se rencontrent à Chicago dans les années 90 alors qu'ils ont la petite vingtaine. C'est le début d'une véritable idylle. L'auteur, Nathan Hill, raconte cette première partie de façon beaucoup plus tendre et touchante que moi (heureusement) et on se régale déjà de l'ironie ambiante. Je me suis laissée prendre à leur romance avec délectation.
On les retrouve sans préambule vingt ans plus tard et là, c'est une toute autre ambiance. Un couple qui ne s'entend plus comme aux premiers jours, un enfant de 8 ans un peu difficile qui donne du fil à retordre à sa mère, un projet d'achat immobilier en banlieue...
Tout l'enjeu du roman, c'est d'explorer comment ils en sont arrivés là, ce à quoi l'auteur s'applique en dévoilant leur passé et leur histoire familiale par couches successives. Autant d'éléments qui éclaireront qui ils étaient et sont devenus et comment tout cela s'est répercuté sur leur couple.

Nathan HILL

 

vendredi 27 décembre 2024

UN GRAIN D'ÉCONOMIE AU ROYAUME DES FOURMIS


traduit du coréen par Jiyoung Jung

Une BD coréenne inconnue de mes services, pourtant LA BD phénomène en Corée d'après le bandeau, voilà qui était intrigant d'emblée ! 
Le titre annonçait un thème qui était loin (très loin même) de m'enthousiasmer, mais la couverture plutôt sympathique avec ses fourmis rigolotes semblait promettre un traitement qui devait le rendre accessible au tout-venant. Je n'ai donc pas résisté très longtemps à la curiosité.

Graphiquement, c'est très minimaliste. On est plutôt dans le fonctionnel et le droit au but, mais du fait des personnages-insectes plutôt expressifs et de la rondeur de leurs traits, ça reste tout de même assez sympathique, à défaut d'être vraiment charmant.

MUSEON-HEADSET

 

lundi 23 décembre 2024

AN EXPERIMENT IN CRITICISM


( EXPÉRIENCE DE CRITIQUE LITTÉRAIRE )

Repéré par hasard sur Goodreads, j'ai tout de suite été happée par la première phrase du résumé : "Why do we read literature and how do we judge it ?" C'était peu après ma lecture de Moby Dick de Herman Melville et je dois dire que cette question a immédiatement résonné en moi.😆 J'étais d'autant plus intéressée par le sujet que c'était C.S. Lewis, l'auteur, entre autres, du Monde de Narnia, qui se proposait de l'explorer ici.

Dans ce court essai, C.S. Lewis tente une expérience. Plutôt que de prendre le parti de juger un livre selon qu'il soit bon ou mauvais comme le fait traditionnellement la critique littéraire, définissant ainsi le bon ou le mauvais goût des lecteurs, il propose d'essayer plutôt de comprendre comment on lit les livres. Il prend ainsi comme point de départ la distinction entre les lecteurs, ou plus précisément, entre leurs différentes manières de lire, et théorise qu'il y a deux types de lecteurs, les "non-littéraires" et les "littéraires", en soulignant qu'il n'est nulle question ici de bon ou de mauvais goût, ni d'intelligence.

jeudi 19 décembre 2024

ROMAN DE GARE


Après Roman fleuve (dont j'ai été curieuse à sa parution mais que je n'ai finalement pas lu, craignant une redite de Trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome que j'avais adoré !), voici donc Roman de gare de Philibert Humm. La couverture et le livre lui-même, imposants malgré les quelque 200 pages, n'ont pas manqué attiré mon attention, mais encore plus le titre qui jouait des mots avec malice et sans vergogne, évoquant un état d'esprit chez l'auteur qui m'a séduite d'emblée.

La note de l'éditeur, humoristique à souhait, m'a arrachée des rires de hyène. J'étais quasi cuite.
"Les mêmes recettes ont été employées [comparaison faite avec Roman fleuve] et les grosses ficelles usées jusqu'à la corde. Le titre est légèrement différent mais, à peu de chose près, vous verrez, c'est une resucée du livre précédent. [...]
Roman de gare devrait être à même de fournir un loisir ou une distraction salutaire à ceux qui n'attendent plus grand-chose de la littérature et de la vie en général. [😆] [...]

Philibert HUMM

 

mardi 17 décembre 2024

L'ÉTOILE DE MO


AVENTURES FORESTIÈRES

traduit du coréen par Elvire Beaule

J'ai craqué : 1) pour l'objet-livre, un format poche élégant, une couverture reliée sur papier toilé avec quelques reliefs, 2) parce que l'histoire vient de Corée, 3) pour la mise en page texte/illustrations sobre et, encore une fois, élégante, 4) pour les illustrations (à la plume) et les touches de couleurs qui ont ce quelque chose de zenifiant, 5) parce qu'il se dégageait quelque chose de très doudou douillet de ce livre et de cette histoire, une histoire en forêt, avec les animaux classiques, mais aussi 6) des chats, dont un en particulier, Mo, le personnage principal à qui il semblait arriver toutes sortes d'aventures dont j'étais très curieuse de la teneur. 

En quelques mots, Mo se réveille une nuit, perturbé par une étrange lueur au loin. Il n'a plus qu'une idée en tête, partir à la recherche de cette lumière. Dans la forêt, il rencontre toute une galerie d'animaux sauvages qui lui prodiguent des conseils et lui donnent divers accessoires ou à manger pour l'aider dans son périple. Mais surtout, tous le mettent en garde contre le terrible ours qui vit non loin de là. Tout autant inquiet que curieux de ce qui l'attend, Mo reste déterminé à aller au bout de sa quête.

CHOI Yeonju

 

samedi 14 décembre 2024

THE ROAD


( LA ROUTE )

Ça faisait un moment que j'étais curieuse de la plume de Cormac McCarthy et de ce roman en particulier, prix Pulitzer 2007, vendu à plus de deux millions d'exemplaires aux États-Unis, adapté au cinéma en 2009 et tout récemment en BD par Manu Larcenet. Un succès indéniable. L'histoire d'un père et de son très jeune fils qui errent sur une route dans une Amérique dévastée, couverte de cendres, après on ne sait quel cataclysme fatal. 

Un énième roman post-apo donc, et même si je suis assez rodée au genre, c'est quand même avec quelque appréhension que je me suis lancée car il semblait avoir particulièrement marqué les lecteurs par son côté extra plombant et la barbarie ambiante. Et en effet, on n'aimerait pas être à la place des protagonistes.

Cormac McCARTHY

 

mercredi 11 décembre 2024

EXTRÊME


ASSUMER ENFIN SON AMOUR POUR TOUS LES ANIMAUX

Je savais qu'avec cette BD, j'allais m'embarquer dans un énième guide de défense des animaux, mais je n'ai pas résisté à la couverture qui présentait un angle d'attaque différent encore de ce que j'avais pu lire jusqu'à présent. Je la trouvais beaucoup plus percutante et pertinente que ces images gores et sanglantes censées agir comme un électrochoc. Mais pour éveiller les consciences, le message de la couverture me semble beaucoup plus efficace car véritablement perturbant dans la mesure où il met en évidence une dissonance cognitive.

À cela se rajoutait la quatrième de couv :
"[...] La majorité des gens aiment les animaux, et apprécient d'en avoir chez eux. Mais... parle-t-on du chat sur le lit, ou du cochon dans le frigo ? Pourquoi le sort des animaux est-il aussi radicalement différent d'une espèce à l'autre ?
[...] Il est temps de mener l'enquête. [...]"

Clara CUADRADO

 

dimanche 8 décembre 2024

L'Éphémère : Book trip en mer - le bilan


Mais oui, trinquons à notre santé, nous qui avons parcouru les mers dans tous leurs états et survécu à bien des naufrages ! Nous voilà tous sains et saufs, de retour sur la terre ferme avec, pour certain(e)s (dont moi), déjà des envies de reprendre la mer. 😆

Quelle folle aventure maritime j'ai vécue en votre compagnie !
Pleine d'incertitudes au début, je pensais naviguer avec deux-trois autres marins intéressés par le projet, principalement le long des côtes françaises, américaines et britanniques, avec, à bord du bateau, un petit caisson d'une dizaine de livres dont je pensais ne pouvoir lire que la moitié le temps de la traversée, envisagée à un rythme de croisière très tranquille.

mardi 3 décembre 2024

VOYAGE AUX ÎLES DE LA DÉSOLATION


Le book trip en mer se conclut ici. Me voilà enfin arrivée à quai (quelques jours de retard par rapport aux prévisions de départ, mais les avaries, quelques difficultés à accoster, voilà voilà...^^).

Repéré d'abord chez Je lis, je blogue, c'est ensuite le billet de Géraldine qui m'a rappelé qu'il fallait absolument que je profite de cette session du book trip pour enfin lire ce fameux Emmanuel Lepage, peintre officiel de la Marine française en passant. 
J'avais hésité avec Ar-Men (toujours en projet), mais cette expédition vers les îles de la Désolation était particulièrement séduisante. Un véritable air d'aventures vers des contrées lointaines, la découverte des rotations australes, un petit aperçu de la faune de ces îles (les manchots ❤️)... Comment résister ?

Emmanuel LEPAGE