dimanche 30 décembre 2018

2018 en bref et prévisions 2019


Voici venu le moment de mon petit check-up annuel - côté livres !
Comme je l'expliquais l'année dernière (et l'année d'avant), (hop, cop/col) j'aime les bilans chiffrés parce que, personnellement, ça me donne un bon indicateur de ma santé livresque. C'est comme la température corporelle. À 37°, tout va bien, à plus de 40°, faudrait peut-être voir à consulter, et à moins de 35°, Houston, il y a un problème, c'est que je frise la mort cérébrale.

jeudi 27 décembre 2018

DEATH' S END


DEATH'S END
             REMEMBRANCE OF EARTH'S PAST - TOME 3

traduit du chinois par Ken Liu (qu'il faut que je lise absolument en passant !)

( LA MORT IMMORTELLE )

Troisième et dernier volet de la trilogie du "Problème à Trois Corps" de Cixin Liu, entamée il y a deux ans. Mes premiers pas dans la SF chinoise, une expédition que j'avais un petit peu appréhendée, craignant une intrigue inaccessible au tout-venant, et qui, au final, s'est révélée concluante, bluffante et complètement captivante malgré ses complexités scientifiques. De la SF de très haut niveau avec peut-être un ou deux bémols qui ne pèsent ceci dit rien dans l'ensemble.

lundi 24 décembre 2018

HISTOIRE D'UN CASSE-NOISETTE


HISTOIRE D'UN CASSE-NOISETTE

Il y a quelques mois, je m'étais attelée un peu tardivement à la lecture du Casse-Noisette d'E.T.A. Hoffmann, par curiosité. Ayant découvert qu'Alexandre Dumas l'avait adapté dans une version qui aurait par ailleurs inspiré le ballet de Tchaikovsky, je m'étais programmée d'en faire mon conte de Noël de décembre (il ne s'agit nullement d'une tradition mais disons que ça tombait bien) même si l'oeuvre originelle ne m'avait pas enthousiasmée outre-mesure. 

Sous la plume d'un Dumas, n'importe quelle oeuvre serait forcément savoureuse, me disais-je alors. Mais il n'y a rien à faire. Même raconté par Alexandre Dumas, Casse-Noisette restera le moins enchanteresque des contes, du fait même de son/ses personnage(s) principal/aux qui ne peut/vent faire rêver. 

mercredi 19 décembre 2018

L'ÉQUATION DE PLEIN ÉTÉ


L'ÉQUATION DE PLEIN ÉTÉ

traduit du japonais par Sophie Refle

Ah Keigo Higashino, un auteur presque chouchou ! Un auteur doudou disons. Non pas dans le sens feel-good, les romans bons sentiments vers lesquels on se réfugie quand on a un petit coup de blues, mais dans le sens, un moment de lecture confortable quand même, une valeur sûre quand je me dis que je lirais bien un petit thriller où je serais dans mes aises mais qui sort quand même un peu de l'ordinaire. Sobre, subtil, original et complexe à la fois, sans forcément d'action à tout-va, et qui agite bien les neurones. Tout ce que j'aime dans le genre thriller quoi.
Je n'ai lu que deux romans de sa série mettant en scène le physicien Yukawa, et jusqu'à présent, j'ai toujours été assez soufflée par la manière dont il conduisait ses intrigues. Dès le départ, on connaît l'assassin mais la difficulté consiste à prouver de manière irréfutable que c'est lui.

lundi 17 décembre 2018

DEUX FRÈRES


DEUX FRÈRES

traduit du portugais (Brésil) par Michel Riaudel
D'après l'oeuvre de Milton Hatoum

Bien sûr que j'avais repéré cet album des frères brésiliens Fábio Moon et Gabriel Bá depuis sa parution il y a bien 3 ans, vu que j'avais été, comme beaucoup, soufflée par la sensibilité narrative et graphique de leur précédent album Daytripper.
Sans savoir de quoi Deux frères parlait, j'étais quasi prête à m'y plonger les yeux fermés car ces deux auteurs avaient atteint pour moi le statut de "valeur sûre". Et pourtant, je pressentais tout de même le sujet qui risquait de me laisser en bord de chemin. Histoires de familles, mythe de la haine fraternelle, pas vraiment mes thématiques de prédilection, en plus du déjà-vu et revu (rien de nouveau sous le soleil comme on dit).

jeudi 13 décembre 2018

THE STREET SWEEPER


THE STREET SWEEPER

( LA MÉMOIRE EST UNE CHIENNE INDOCILE )

Il y a des romans sur lesquels on porte beaucoup d'espoirs à la lecture (au survol) de la quatrième de couv et des avis enthousiastes. Tel celui-ci. Sans compter que l'auteur est Australien et comme ils sont bien rares dans mes rayons, ça a tout de suite une aura particulière. Et on se fait des films où ce livre sera la révélation de l'année. On ne doute pas une seconde que ce sera terrassant. Comment pourrait-il en être autrement ? Rien que les thèmes entrevus promettent des moments bouleversants, déchirants, de ceux qui mettent un coup sur le crâne.

La quatrième de couv :
"New York aujourd'hui. Ex-taulard en probation dans un hôpital, Lamont, jeune Noir du Bronx, se lie d'amitié avec un patient, rescapé des camps. [...]"

Elliot PERLMAN


THE STREET SWEEPER

samedi 8 décembre 2018

DEMAIN C'EST LOIN


DEMAIN C'EST LOIN

Un titre qui ne veut rien dire, absurde, voire à deux doigts du foutage de gueule, même si on croit y déceler un trait d'esprit au premier coup d'oeil, et qui interpelle précisément pour cette raison. Un auteur qu'on sent dans l'envie de délirer et sans forcément faire dans la dentelle... Lecture divertissante en vue donc. 
C'est toujours bon à prendre mais je ne m'y serais pas forcément arrêtée si je n'avais repéré, dans le billet de Jérôme, qu'il y était question "des mésaventures d'un certain François Feldman, pas le chanteur mais un trentenaire au nom juif et à la tête d'arabe qui a grandi parmi les racailles d'une cité lyonnaise et qui se retrouve malgré lui en cavale dans la voiture de sa banquière avec une bande de dealers aux trousses."

Jacky SCHWARTZMANN


DEMAIN C'EST LOIN



lundi 26 novembre 2018

AVEC JOIE ET DOCILITÉ


AVEC JOIE ET DOCILITÉ

traduit du finnois par Anne Colin du Terrail

J'ai toujours été attirée par ces dystopies qui décrivent un monde aseptisé en apparence idéal, dans lequel règnent paix, bonheur et santé pour tous, mais en y regardant de plus près, on se rend compte qu'il y a quelques ombres au tableau. Et j'aime particulièrement quand ces dystopies se focalisent sur le sort des femmes, alors autant dire que quand j'ai vu cette couverture et ce titre au détour d'une bib', je n'ai pas hésité longtemps ! D'autant plus que l'auteure est finlandaise et que c'était une sacrée opportunité de découverte côté littérature finlandaise.

Nous sommes en 2016 dans la République eusistocratique de Finlande, une nation où il fait bon vivre quand on est un virilo (un être du sexe masculin) car tout a été mis en oeuvre pour assurer et favoriser leur bien-être au nom de la paix sociale, de l'hygiène raciale et de la santé publique.

Johanna SINISALO


AVEC JOIE ET DOCILITÉ

JAMAIS AVANT LE COUCHER DU SOLEIL

lundi 19 novembre 2018

THE DIARY OF A BOOKSELLER


THE DIARY OF A BOOKSELLER

( LE LIBRAIRE DE WIGTOWN )

J'avais repéré, au départ, le titre français publié cette année et je pensais alors que c'était un énième roman dans le genre comédie sentimentale, feel-good, doudou, se déroulant dans une librairie, comme il y en a eu pas mal ces derniers temps, mais un coup d'oeil sur l'édition originale m'a fait réaliser que c'était en fait de la non-fiction.

Le journal d'un libraire ? Moi qui suis friande des Perles de la Librairie sur FB, des anecdotes sur les requêtes farfelues de clients, du quotidien des libraires qui semble harassant mais qui a tout de même ses moments bénis, de la réalité et des difficultés des métiers en librairie, je me réjouissais à l'avance de ce livre.

Shaun BYTHELL


THE DIARY OF A BOOKSELLER

lundi 12 novembre 2018

UN NORVÉGIEN VERS COMPOSTELLE


UN NORVÉGIEN VERS COMPOSTELLE

Aaah Compostelle ! Mon rêve de toujours ! Une fascination de longue date ! J'en parle un peu dans mon billet sur Immortelle randonnée de Jean-Christophe Rufin. Alors forcément, quand je suis tombée sur cet album avec en plus l'opportunité d'un témoignage d'un Norvégien (point de vue et exploration d'une autre culture en perspective, et pas des plus banales), j'ai foncé !

Las, notre Norvégien, Jason (l'auteur de cet album), n'est pas des plus joyeux, ni de ceux qui enjolivent leur récit avec humour et légèreté, aussi son aventure m'a paru bien terne et presque triste, assez réaliste en vérité, du coup je n'ai pas l'impression de m'être vraiment éclatée ni amusée à ses côtés sur le chemin de Compostelle (ce que, visiblement, j'espérais en m'emparant de cet album).

JASON


UN NORVÉGIEN VERS COMPOSTELLE

vendredi 9 novembre 2018

LE PETIT CHAPERON BELGE


LE PETIT CHAPERON BELGE

Aaah des versions revisitées  du Petit Chaperon rouge, il y en a eues, ce n'est pas nouveau, mais, hé, est-ce qu'il y a jamais eu un Petit Chaperon belge ? Hé bien le voilà avec ce grand détournement du conte de Perrault accompagné d'un CD pour profiter de l'accent belge (des accents belges même) en bonus plus.
L'auteure, Camille de Cussac, encore une fois et toujours pour mon plus grand plaisir, ne s'embarrasse pas de traditions et nous présente le Petit Chaperon habituel sous les traits d'un petit garçon et non plus une petite fille. Un petit zinneke même. Ça change ! Premier bon point. Et puis, tiens, pourquoi toujours une Mère-Grand ? Non, cette fois-ci, c'est au Père-Grand qu'on rendra visite. Deuxième bon point. Ce dernier, bien évidemment, tient une baraque à frites ! Troisième gros bon point !

dimanche 4 novembre 2018

JEAN DOUX ET LE MYSTÈRE DE LA DISQUETTE MOLLE


JEAN DOUX ET LE MYSTÈRE DE LA DISQUETTE MOLLE

Mouahaha, rien que le titre ! Et ces dessins qui sortent tout droit du foutage de gueule, qui s'assument artistiquement tarte (mais j'adore ce parti pris du dessin qui évoque certaines séries animées et jeux vidéo des années 90, et ce découpage très clair de chaque scène et planche !). Ils participent par ailleurs parfaitement au côté caricatural des personnages et des lieux dans tout ce qu'ils ont de plus grotesques et comiques.
Et ce format d'album qu'il faut vouloir se trimballer (je suis fan !). Pas de risque de s'abîmer les yeux sur le texte en tout cas. Le tout qui avait une saveur vaguement rétro, ringarde, absurde, et très franchement de l'ordre de l'inclassable et du 1000è degré.

Philippe VALETTE


JEAN DOUX ET LE MYSTÈRE DE LA DISQUETTE MOLLE

jeudi 1 novembre 2018

I HATE FAIRYLAND - TOME 2


I HATE FAIRYLAND

Tome 2 - FLUFF MY LIFE

               ( SUR LE TRÔNE )

Un mois après ma lecture de ce tome, je ne me souviens plus de son contenu à part que c'était assez explosif, plein de rage, de frustration non contenue, d'humour douteux, trash, excessif, coloré et n'importe nawak. En somme, finalement fidèle à l'esprit de cette série. Pas de mémo masqué ni de spoilers comme je le fais habituellement pour les tomes suivant le premier d'une série. De toute façon, je crois qu'il n'y a rien d'autre à retenir que le contexte du tome 1, résumé dans mon billet précédent, à savoir que nous sommes à Fairyland, un univers sous acides, dans lequel Gertrude a été propulsée quelques 30 ans auparavant et qui, depuis, essaie de rentrer chez elle. En vain.

samedi 27 octobre 2018

UN PETIT HOMME DE DOS


UN PETIT HOMME DE DOS

Quatrième de couv :
"Février 1942 : un petit Polonais et une jeune femme romantique se rencontrent dans une ville de la province ardéchoise. Aussitôt c'est la passion, immédiate, celle qui brûle, qui enivre. Profondément excessif, d'un égoïsme et d'une avidité que seul tempère l'amour qu'il éprouve pour les siens, le petit Polonais flirte insolemment avec les frontières du bien et du mal : trafiquant sans scrupule pendant la guerre, il deviendra à la Libération un commerçant impitoyable. [...]"

Normalement, à la seule lecture de ce résumé, je ne me serais jamais précipitée vers ce roman car rien dans ce qui y est évoqué n'était susceptible de me tenter. Mais alors, rien. Je me serais d'ailleurs arrêtée à la deuxième ligne et aurais reposé le livre. Enfin, plus vraisemblablement, à la seule vue de la couverture, j'aurais passé mon chemin. Seul le titre aurait pu m'intriguer, mais ça pesait léger dans la balance.

Richard MORGIÈVE


UN PETIT HOMME DE DOS

samedi 20 octobre 2018

LES CAHIERS D'ESTHER - TOME 1


LES CAHIERS D'ESTHER

HISTOIRE DE MES 10 ANS

Ça faisait un moment que ces chroniques de Riad Sattouf, figurant une petite fille représentant la jeunesse d'aujourd'hui et s'épanchant sur son quotidien, me faisaient de l'oeil, mais le format des albums m'avait toujours freinée : trop grand, pas pratique à trimballer et encore moins à caser chez soi. Au détour d'une bib', j'ai fini par céder à la curiosité cet été, l'attente du prochain L'Arabe du futur (parution fin septembre youhou !!)* se faisant longuette et il me tardait vraiment de retrouver l'univers truculent de Sattouf.

Lors d'une interview, j'ai découvert que ces Cahiers étaient écrits d'après les histoires vraies de la fille d'amis de son entourage dont il recueillait régulièrement les confidences, ce que je trouvais intéressant car du coup ça leur donne une dimension réelle, comme un docu-témoignage sur la jeunesse de notre époque qui renvoie aussi à notre société dans son ensemble et permet de voir son évolution par rapport à notre propre enfance.

dimanche 14 octobre 2018

NOIR SUR BLANC


NOIR SUR BLANC

traduit du japonais par Ryoko Sekiguchi et Patrick Honnoré

"Un personnage réel assassiné dans un roman. Une maîtresse sans nom qui disparaît sans laisser d'adresse. Une liaison piquante et secrète. Un meurtre privé de mobile et d'alibi. Un inspecteur incrédule, grand lecteur du romancier incriminé. Un dénouement saisissant."

Ces premières lignes de la quatrième de couv n'ont pas manqué me rendre ce roman intrigant, voire indispensable. Je l'avais par ailleurs déjà repéré quelques mois auparavant sur un blog (mais lequel, je ne me souviens plus), à moins que ce ne soit sur un site (mais lequel bis), et déjà il me titillait.
Une intrigue impliquant un écrivain, un personnage réel assassiné dans son roman, la perspective d'une enquête complexe, les arguments étaient assez lourds pour que je ne résiste pas longtemps.

TANIZAKI Jun'ichirô


NOIR SUR BLANC

dimanche 7 octobre 2018

HOMEGOING


HOMEGOING

( NO HOME )

Étrange, le titre "français" qui donne un autre sens au titre anglais en voulant jouer sur les sonorités. Autant garder le titre original, surtout si c'est pour choisir un autre titre en anglais. J'ai longtemps cru qu'il y avait deux romans différents de cette auteure, genre une suite... Bref...

Mon avis à chaud, livré tel quel, un besoin de poser de suite ce que j'avais pensé de ce roman au gré de ce qui me passait par la tête alors même qu'une dizaine de lectures attendaient dans mes brouillons sans une ligne de commentaires. Du coup, rien de construit, juste mon ressenti à vif, sans le besoin de réagencer tout ça, ni même d'introduire l'histoire.

Yaa GYASI


HOMEGOING

dimanche 30 septembre 2018

BANANA GIRL


BANANA GIRL

Quand Cryssilda m'a offert cet album pour mon anniversaire, convaincue que ça devrait me plaire, j'étais plutôt sceptique au départ (quel titre quand même, non ?), mais un coup d'oeil plus attentif au sous-titre m'a vite rassurée : "Jaune à l'extérieur, blanche à l'intérieur". Aha !

Kei Lam, l'auteure, née à Hong Kong, raconte son enfance alors qu'elle s'installe à Paris avec ses parents en 1991, à l'âge de 6 ans. Kei grandit donc en France, partagée entre deux cultures. Effectivement, tout à a fait le genre de thématiques qui me parle, la biculturalité, le choc des cultures, d'autant plus que je n'ai jamais lu de témoignages de ce genre côté chinois. Et quand ça concerne les Chinois en plus, on croit connaître, on pense déjà tout savoir, ou pire, on ne se pose pas vraiment la question tellement ils semblent facilement intégrés, mais en fait, c'est un univers plus fascinant et touchant qu'il n'y paraît qu'on découvre. Du moins à travers l'histoire de Kei.

Kei LAM


BANANA GIRL

samedi 22 septembre 2018

LA GUERRE ET LA PAIX


LA GUERRE ET LA PAIX

traduit du russe par un illustre inconnu (ma version ebook ne mentionnant son nom nulle part même si le roman est truffé de ses notes...)

J'ai hésité à préciser "tome 1" car a priori, j'ai lu l'équivalent du tome 1 de l'édition folio. Difficile à dire quand on lit une version intégrale sur une liseuse où l'on ne peut se repérer qu'au pourcentage. Je me suis en tout cas arrêtée à la "Deuxième partie - L'invasion (1807-1812) / Chapitre III / (chapitre) VI, et autant le dire tout de suite, je n'irai pas plus loin.^^

ENFIN, VOILÀ, j'ai (presque) lu Guerre et Paix !!! Un projet qui date d'il y a 9 ans et que j'ai toujours repoussé, le pavé étant tout de même conséquent, vous engageant à ne pas côtoyer d'autres livres pendant plusieurs semaines, voire mois (et cette pensée est particulièrement dure).

dimanche 16 septembre 2018

BARBE BLUE LE MAUDIT QUÉBÉCOIS


BARBE BLUE LE MAUDIT QUÉBÉCOIS

Une revisite d'un conte avec des éléments parodiques, le tout à la sauce québécoise et version moderne, avec un CD, une histoire lue par une Québécoise, Carmen Ferlan, avec l'accent québécois, même si c'était au rayon jeunesse, et même indiqué "à partir de 4 ans" (d'ailleurs ça, c'était particulièrement intrigant), c'était irrésistible d'originalité, j'ai craqué au détour d'une bib' !

Ça commence fort avec, au lieu du fameux "Il était une fois", "C'était une fois un homme qui avait de belles maisons à Montréal...", prononcé "c'tait une fois". Le bonheur auditif !!
Un récit très oralisé, narré avec beaucoup de malice, où on lira et entendra des choses comme "Il en demanda une en mariage, mais aucune des deux voulait un homme avec une barbe blue."

Camille de CUSSAC


BARBE BLUE LE MAUDIT QUÉBÉCOIS

LE PETIT CHAPERON BELGE

jeudi 13 septembre 2018

POURQUOI Y A-T-IL DES INÉGALITÉS ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES ?


POURQUOI Y A-T-IL DES INÉGALITÉS ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES ?

J'avoue que d'emblée, je ne serais pas allée de moi-même vers cet album mais on me l'a prêté, c'était du vite lu, et si je ne m'attendais pas à la révélation, je pouvais au moins compter sur un moment détente, dérision, humour léger, avec quelques instants instructifs tout de même.

Il y a une certaine naïveté déjà dans le titre qui reflète un peu tout l'esprit de l'album. Quelque chose qui s'annonce gentillet, pas vraiment révolutionnaire, dessins à l'appui pour rester dans cette ambiance (cf rien que la couverture). On s'attend tout de même à du démonstratif mais l'esprit de l'album c'est surtout de retracer l'évolution des droits de la femme de la préhistoire à nos jours de façon objective, assez sommaire, pour souligner l'absurdité des raisons de ces inégalités entre hommes et femmes.

Soledad BRAVI


POURQUOI Y A-T-IL DES INÉGALITÉS ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES ?

dimanche 9 septembre 2018

MAGPIE MURDERS


MAGPIE MURDERS

( COMPTINE MORTELLE )

- deux romans policiers en un.
- un roman dans un roman.
- une intrigue à la Agatha Christie mais en plus moderne.
- intertextualité, renvois, clins d'oeil, références aux classiques du genre whodunit.
Repéré chez Lewerentz, c'était assez pour me ferrer. J'ai toujours aimé les intrigues à la Agatha Christie même si je n'en abuse pas et que j'y reviens en fait assez rarement maintenant. Mais cette occasion était trop belle pour passer à côté, surtout que parmi les personnages principaux figurent une éditrice (la narratrice) et un écrivain. Des arguments décidément irrésistibles pour moi. C'était aussi l'occasion de découvrir la plume d'Anthony Horowitz qui semble être un des auteurs britanniques contemporains assez coté en littérature jeunesse. Ce roman n'appartient pas spécifiquement à cette catégorie ceci dit.

Anthony HOROWITZ


MAGPIE MURDERS

lundi 3 septembre 2018

CHINA RICH GIRLFRIEND


CHINA RICH GIRLFRIEND

( CHINA GIRL )

Comment, avec la même recette, quasi les mêmes ingrédients, peut-on passer de "j'ai a-do-ré" à "mais c'est totalement insipide !!" ? Je ne sais pas, je vais finir par appeler ça l'effet "tome 2" car ce n'est finalement pas la première fois que cela m'arrive. J'ai tellement d'exemples à foison (la série animalière de Kenneth Cook, celle du docteur Irabu, ou encore de Graeme Simsion, Gilles Legardinier, et j'en passe) que je me demande même s'il y a des séries dans la veine "comédie" qui échappent à cette "règle". C'est tout de même très déroutant, en tant que lectrice, de constater ce genre d'écart de ressenti.

Dans ce deuxième volet de la saga "Crazy Rich Asians", on retrouve donc la jet-set singapourienne qui m'avait tellement égayée et enthousiasmée (contre toute attente) dans le tome 1.

jeudi 30 août 2018

LE RETOUR DE GUSTAV FLÖTBERG


LE RETOUR DE GUSTAV FLÖTBERG

J'aime beaucoup l'idée de ces récits dans lesquels un personnage célèbre d'un autre siècle débarquerait dans le nôtre. Je trouve qu'il y a vraiment matière à développer des intrigues amusantes où on le verrait commenter notre époque et devoir s'adapter à notre monde.
J'avais déjà fait l'expérience avec Il est de retour de Timur Vermes qui mettait en scène Hitler au 21è siècle, et malgré une lecture mitigée, voire un véritable flop, cela ne m'a pas dissuadée de vouloir découvrir ce roman à peine le titre aperçu dans le catalogue de la bibliothèque numérique.
Il faut dire qu'imaginer un écrivain tel que Gustave Flaubert à notre époque, c'était particulièrement irrésistible, et je ricanais déjà de cette transformation phonétique et orthographique originale et très réussie de son nom en patronyme nordique !

Catherine VIGOURT


LE RETOUR DE GUSTAV FLÖTBERG

dimanche 26 août 2018

SAGA - TOME 8


SAGA - TOME 8

J'adore les couvertures de cette série ! Elles claquent toujours et laissent libre court à l'imagination. Des mois que j'attendais de pouvoir mettre la main sur ce tome 8 à la bib', en me demandant ce que l'auteur, Brian Vaughan, avait bien pu encore inventer comme situations farfelues pour imaginer ce contexte où ses héros se retrouveraient en mode western.

Et bien maintenant, je le sais, mouahaha !
(ce qui suit est un mixte de cop/col d'extraits du billet précédent et de nouvelles réflexions)
Six tomes que je m'étais écriée à chaque fois que cette série était gé-niale ! Imaginative, inventive, originale, palpitante, prenante, l'humour et l'esprit toujours au rendez-vous ! Ça en devenait incroyable, une telle constance dans le génie.

lundi 20 août 2018

LE CHEVALIER INEXISTANT


LE CHEVALIER INEXISTANT

traduit de l'italien par Maurice Javion et revu par Mario Fusco

Agilulfe, un paladin invisible, enfin, pire, inexistant, mais non moins exemplaire, un écuyer du nom de Gourdoulou (enfin, ça dépend des régions), complètement fêlé, qui lui existe mais n'en a pas conscience, se prenant "tantôt pour un canard, pour un poirier ou pour l'empereur lui-même", Raimbaut, un vrai preux chevalier dans l'âme, la paladine Bradamante, des histoires d'amour peu banales, le tout situé au Moyen-Âge... Ah ! Et Charlemagne himself ! Sans oublier soeur Théodora, un des mystères de l'histoire. Car oui, cette soeur qui narre cette histoire, qui est-elle ? Comment se fait-il qu'elle la connaisse ?
Tout un univers franchement très prometteur à vue de nez comme ça, en tout cas, il avait beaucoup d'atouts pour me plaire.

mercredi 15 août 2018

EN CUISINE AVEC KAFKA


EN CUISINE AVEC KAFKA

Après l'enchanteresque Police lunaire de Tom Gauld, j'étais partie pour lire tous les albums de cet auteur (sans urgence mais j'étais tout de même très motivée). Je me suis même mise à le suivre sur Instagram. En cuisine avec Kafka était donc dans mes projets de lecture mais c'est le billet de Kathel qui m'a motivée à l'acquérir beaucoup plus vite que prévu. Je n'avais en effet pas imaginé, rien qu'au titre, que cet album explorait l'univers des livres (littérature, écrivains, lecteurs, monde de l'édition...), une thématique qui m'est irrésistible, et rien que pour ça, il me fallait cet album dans ma bibliothèque ! Mais avec cet auteur, on ne tombe jamais dans le conventionnel, et c'est là que c'est jubilatoire.

lundi 30 juillet 2018

THE OLD MAN AND THE SEA


THE OLD MAN AND THE SEA

( LE VIEIL HOMME ET LA MER )

Une de ces grandes références de la littérature que j'ai toujours eu l'impression d'avoir déjà lue, peut-être parce qu'elle fait partie de notre paysage culturel comme un arbre familier devant lequel on passe chaque jour sans trop y prêter attention et qu'on ne remarquerait que s'il disparaissait. En même temps, j'étais quasi convaincue de ne l'avoir jamais lue car je ne suis pas très attirée par les histoires où la mer a un rôle de premier plan (pourtant j'adore aller au bord de la mer mais bon, ça n'a rien à voir^^), et je doutais même avoir jamais rien lu d'Hemingway qui, je craignais, n'était pas trop mon genre, la littérature américaine de son époque m'attirant peu.

Ernest HEMINGWAY


THE OLD MAN AND THE SEA

vendredi 20 juillet 2018

L'ÉTRANGE HISTOIRE DE L'OURS BRUN ABATTU...


L'ÉTRANGE HISTOIRE DE L'OURS BRUN ABATTU DANS LES QUARTIERS ESPAGNOLS DE NAPLES

traduit de l'italien par Nathalie Bauer


Rien que le titre déjà, j'adore ! Ce mélange d'éléments presque incompatibles, cet étrange croisement dans un titre, et encore pire, dans un récit, ça promettait ! Avec un ours en plus (encore un de ces trucs irrésistibles pour moi) !
Promesse tenue !
Il faut dire qu'au-delà du titre, j'y suis allée de confiance dans ce roman trouvé par hasard à la bib' parce que Liana Levi, également éditrice de Iain Levison, c'était plutôt de bon augure, ça ne pouvait pas être complètement mauvais, voire, ça pouvait même être carrément bon.

Antonio MENNA



vendredi 13 juillet 2018

LE CHÂTEAU DU BARON DE QUIRVAL


LE CHÂTEAU DU BARON DE QUIRVAL

traduit du coréen par Choe Ae-young et Jean Bellemin-Noël

Un ouvrage coréen où l'on croise, outre des personnages contemporains coréens, Arthur Conan Doyle et Sherlock Holmes (ce dernier enquêtant sur la mort mystérieuse de son créateur !), Frankenstein et Mary Shelley (qu'on joindra outre-tombe par téléphone pour une interview hors-norme !), l'intrigant baron de Quirval, j'en passe, et qui revisite le mythe des sorcières de façon magistrale, voilà qui n'était pas banal et ne pouvait donc manquer m'intriguer et m'attirer dans ses filets. Merci Sandrine pour l'avoir repéré pour moi.^^

Mais quels rapports entre ces personnages que l'on suit indépendamment les uns des autres d'une nouvelle à l'autre (sur un total de sept), dans des histoires et contextes totalement inédits, et qui, si elles sont toutes hautement originales, savoureuses et épatantes, laissent tout de même comme un goût d'inachevé, comme attendant une suite, ou un point final ? On le découvrira à la toute fin, lors d'un dernier chapitre qui clôt ce recueil de nouvelles et "vient donner son unité à l'oeuvre".

dimanche 8 juillet 2018

NADADA


NADADA

Quand j'ai vu ce Franz Bartelt abandonné sur une étagère à mon boulot, dans un espace dédié aux livres laissés à disposition, je lui ai sauté dessus sans même savoir de quoi il retournait. Il faut dire que Bartelt fut un de mes auteurs chouchou à une époque, et il est, encore aujourd'hui, une valeur sûre pour moi dans la catégorie divertissant, cocasse, désopilant, loufoque.

La quatrième de couv' qui n'affichait que cette phrase (en exergue dans le livre) était par ailleurs très prometteuse :
"Une couille dans un potage, c'est une erreur. Deux, c'est une recette..."

La hyène hilare n'était pas loin et elle a commencé a ricané franchement dès les premières pages quand le narrateur, un apprenti écrivain de la pire espèce, de celle qui n'a jamais écrit une ligne ni même jamais lu un livre, flaire le filon dans le best-seller et décide de s'y mettre. J'avoue que je me suis bien amusée à lecture de ce dialogue :

dimanche 1 juillet 2018

CASSE-NOISETTE


CASSE-NOISETTE (ET LE ROI DES RATS)

traduit de l'allemand par Madeleine Laval

De Casse-Noisette, je ne connaissais que le ballet (enfin, juste de nom) mais je n'avais jamais lu le conte en fait, et surtout, je n'avais aucune idée de son histoire ! D'ailleurs, pour être tout à fait honnête, j'ignorais même qu'il s'agissait d'un conte au départ. Un conte de Noël plus précisément.

Ma curiosité pour ce récit s'est éveillée à l'annonce du film Disney qui paraîtra à la fin de l'année. Si, jusqu'à présent, j'ai toujours été incollable sur les contes classiques adaptés par Disney, et les contes d'une manière générale, il m'a fallu réaliser avec stupeur que j'avais une grosse lacune concernant Casse-Noisette.

E.T.A HOFFMANN


CASSE-NOISETTE (ET LE ROI DES RATS)

dimanche 24 juin 2018

LA PIÈCE


LA PIÈCE

traduit du suédois par Rémi Cassaigne

Au départ, c'était La Facture du même auteur, Jonas Karlsson, que je voulais lire. Le résumé me parlait bien, le thème me semblait original, et je l'avais repéré suite à des retours plutôt positifs sur la blogo. Bien sûr, La Pièce, son deuxième roman traduit en français, est paru avant que je ne me sois lancée, et comme le résumé me plaisait bien aussi, voire davantage, et surtout, que c'était le titre disponible dans ma bib', je me suis dit que je pouvais bien commencer par celui-là.

Ce que j'avais retenu de la quatrième de couv', c'est le personnage principal, Björn, "muté à l'Administration, mégalomane sur les bords, ayant une opinion démesurée de son rôle, arrogant, psychorigide, refusant de fraterniser ou bavarder inutilement avec ses collègues" qu'il se met du coup à dos.

Jonas KARLSSON


LA PIÈCE

samedi 16 juin 2018

Quoi de neuf, blogueuse ? ;-) (Pratiques, TOC et paradoxes) (#tag)


Fut une époque où j'aimais bien les tags bloguesques. Jouer le jeu du moins. Avec ceux concernant  de plus ou moins près l'univers des livres en tout cas. Et j'aime toujours. Sauf que j'ai déjà un tel retard de billets de lecture que l'idée de donner suite à un tag devient vite utopique, voire risible, et finit par s'étioler doucement. À moins de m'y mettre tout de suite !
Alors voilà, à peine taguée par The Autist Reading que je profite de cette énergie furtive et inespérée venue de nulle part pour livrer mes secrets de lectrice-blogueuse à cinquième de temps.

dimanche 10 juin 2018

JE NE SUIS PAS UNE HÉROÏNE


JE NE SUIS PAS UNE HÉROÏNE

De Nicolas Fargues, je n'avais lu que Rade Terminus que j'avais aimé au point de noter cet auteur français dans mes petits carnets comme une valeur sûre et de me promettre de revenir à lui au plus vite. Dix ans sont passés, non pas que je n'avais pas remarqué ses publications assez régulières mais ces dernières ne m'inspiraient jamais assez pour me précipiter (#unjour #PAL). Jusqu'au billet tentateur de Keisha (#jebalance ^^) sur son petit dernier qui, ma foi, semblait faire l'affaire pour enfin revenir à cet auteur. 
Un billet qui rendait ce roman très intrigant car, a priori, on ne pouvait pas trop en révéler (ouh, là je me dresse de suite tel le suricate !). Surtout sur le personnage principal, la narratrice (pupilles de chat dans le noir !). "Une trentenaire parisienne à bonnes copines, enchaînant les rencontres amoureuses et autant de déceptions", une trame qui pourrait "faire croire à un chick-lit de plus", mais "que nenni !" affirmait Keisha. Voilà qui me rassurait.

dimanche 3 juin 2018

COMME UN CHEF


COMME UN CHEF

Un énième album sur la cuisine ? Dans mes bras ! Dès qu'on parle expériences culinaires, amour et passion pour la nourriture, je réponds, "présente" ! C'est un thème auquel je ne cherche pas à résister. C'est simple, j'en raffole ! Dès que je l'ai repéré en librairie, j'étais comme folle. D'autant plus qu'Aurélia Aurita était aux commandes graphiques. C'était pour moi une valeur sûre. J'étais moins convaincue par Benoît Peeters dont je ne connaissais que sa casquette de scénariste de BD, et encore, assez mal car je n'ai lu (et ça remonte) que deux albums sur le Japon auxquels avait participé Frédéric Boilet et ça ne m'avait pas laissé un souvenir très marquant. J'avais également vu son nom associé à celui de François Schuiten pour d'autres BD a priori de renom mais dont l'univers ne me parlait pas vraiment. Bref, ça faisait un moment que je ne m'intéressais absolument pas à ce qu'il pouvait produire.

dimanche 27 mai 2018

THE SISTERS BROTHERS


THE SISTERS BROTHERS

( LES FRÈRES SISTERS )

Un roman qui m'avait tentée à sa parution, rien que pour son titre un rien original et décalé et l'illustration créative de la couverture. Le genre western a toutefois freiné mes ardeurs malgré les quelques avis lus sur la blogo qui laissaient entendre que c'était un plutôt bon cru.
C'est l'annonce de son adaptation sur grand écran cette année par Jacques Audiard qui a éveillé à nouveau ma curiosité. Que diable allait faire Jacques dans un western ? Son premier film américain en plus, si je ne m'abuse, avec rien moins que Jake Gyllenhaal et Joaquin Phoenix. C'est que le roman devait sacrément valoir le détour, en tout cas, tout cela était drôlement intrigant.

Patrick DEWITT


THE SISTERS BROTHERS

mercredi 23 mai 2018

MUSEUM / KILLING IN THE RAIN - 3 TOMES


MUSEUM / KILLING IN THE RAIN - 3 TOMES

Repéré chez Pauline, ce thriller en manga a tout de suite attisé ma curiosité parce que l'intrigue et son ambiance semblaient dignes des scénarios haletants type "Seven" où la tension est à son comble et les pistes énigmatiques challengent autant l'enquêteur que le spectateur/lecteur. Et puis surtout, une série manga en trois tomes (tellement rare !), je note d'office !

Le contexte en quelques lignes :
"Une femme dévorée par des chiens, un homme découpé en petits morceaux... Une série de meurtres, un seul indice... une signature sur chaque scène, un petit message laconique, un verdict inscrit sur un papier. Le lieutenant Sawamura, secondé par le sergent Nishino, enquête mais manque cruellement de pistes. Et pour ne rien arranger, Sawamura n'arrive plus à joindre sa femme qui a quitté le domicile conjugal avec leur fils..."

TOMOE Ryôsuke


MUSEUM / KILLING IN THE RAIN - 3 TOMES

vendredi 18 mai 2018

ET SI L'AMOUR C'ÉTAIT AIMER ?


ET SI L'AMOUR C'ÉTAIT AIMER ?

Certes, le titre peut laisser quelque peu incrédule. Il fallait oser. Fabcaro a osé. Rendre hommage aux romans-photos et leurs histoires à l'eau de rose en les parodiant au-delà même de l'absurde, à tel point qu'aucun "Feux de l'amour" ne pourrait jamais égaler cet album.
Rien qu'au titre, je pressentais du grand délire comme j'aime. Poussé dans ses retranchements, à la limite de ce qui fait sens, ce qui ne pouvait qu'être jubilatoire, surtout avec Fabcaro aux commandes.
Rien que les dessins, avec les protagonistes figés dans leurs poses, exactement comme sur des photos prises sans âme, et débitant avec sérieux leurs tirades ringardes, sont d'un grotesque truculent !

dimanche 13 mai 2018

LE JOURNAL DE GURTY - 1


LE JOURNAL DE GURTY

        1. VACANCES EN PROVENCE

Après Sauveur & fils, mon deuxième objectif de remise à niveau en lecture jeunesse d'aujourd'hui, c'était Le journal de Gurty, repéré aussi sur la blogo comme étant un des ouvrages jeunesse (à partir de 7-8 ans cette fois) plutôt sympas du moment. J'avais bien compris qu'il y avait une petite chienne rigolote dans l'histoire, mais je n'avais pas tilté que c'était elle qui tenait son journal ! Première déconvenue. Le journal d'une petite chienne, ouais bof. Ça peut être sympa mais de là à me "précipiter" (certes j'ai mis 3 ans...). Ç'aurait été une chatte, je dis pas...  Ça passait bien mieux. Mais une chienne, vraiment bof. Je voyais un truc planplan, classique et prévisible.

Bertrand SANTINI


LE JOURNAL DE GURTY - 1


mardi 8 mai 2018

SAUVEUR & FILS - SAISON 1


SAUVEUR & FILS - SAISON 1

Une série jeunesse 21è siècle, portée aux nues par la blogo, bien visible en librairie et à la bib', c'était la série idéale qu'il me fallait découvrir pour me mettre au goût du jour côté littérature jeunesse actuelle, hors catégorie YA, fantasy, imaginaire, new romance. Du pur jeunesse tout basique sans tous les artifices et les effets spéciaux, ça existe encore pour les 13+ donc. J'ai eu un petit peu peur avec la couverture qui faisait vraiment très jeunesse 7-8 ans, et j'imaginais d'ailleurs une histoire autour d'une famille de hamsters dont le père s'appellerait Sauveur (on ne rigole pas au fond), et j'étais intriguée qu'une telle histoire ait autant de succès.

La claque dès les premières pages : Sauveur est en fait le nom d'un psychologue antillais exerçant son activité à Orléans. Si je m'y attendais...

Marie-Aude MURAIL


SAUVEUR & FILS - SAISON 1

samedi 5 mai 2018

COMMISSAIRE KOUAMÉ - TOME 1


COMMISSAIRE KOUAMÉ

               1. UN SI JOLI JARDIN

Un polar africain en BD ? Par Marguerite Abouet, l'auteure de l'excellente série Aya de Yopougon dont je désespère de jamais retrouver l'équivalent ? Je n'ai même pas cherché à connaître le résumé que je vais cependant retranscrire ci-dessous pour mémo, il me fallait cet album !

"Abidjan. Un homme a été mystérieusement assassiné dans un minable hôtel de passe. Personne n'a rien vu... et l'enquête doit rester discrète sous peine de défrayer la chronique, car la victime n'est autre que Traoré Compliqué, le célèbre magistrat ! Le grand commissaire Marius Kouamé est immédiatement mis sur l'affaire. Accompagné d'Arsène, son fidèle adjoint, il traque les suspects en tout genre, qui n'ont qu'à bien se tenir, car les tortures infligées par les deux flics sont aussi incongrues qu'efficaces !
Un polar loufoque et déjanté, relevé par la verve ivoirienne de Marguerite Abouet."

lundi 30 avril 2018

PENDANT QUE LE ROI DE PRUSSE FAISAIT LA GUERRE,...


PENDANT QUE LE ROI DE PRUSSE FAISAIT LA GUERRE, QUI DONC LUI REPRISAIT SES CHAUSSETTES ?

Mais que se cachait-il donc derrière ce titre énigmatique dont la longueur n'a rien à envier à certains romans nordiques ? Je comptais bien sur le mois belge pour me le révéler enfin. Je m'imaginais un conte ou un récit historique mis en scène par Zidrou avec la sensibilité qui lui est naturelle. Au vu de l'enthousiasme des lecteurs, je ne doutais pas un instant que je serais sous le charme moi aussi malgré l'étrangeté du titre et de sa thématique supposée. De mes lectures en diagonale des avis ici et là, je me souvenais vaguement qu'il était question d'une mère et de son fils. Le roi de Prusse et sa mère qui lui reprisait ses chaussettes ? Tout collait. Que me réservait d'autres cet album ?

samedi 28 avril 2018

LE BONHEUR DANS LE CRIME


LE BONHEUR DANS LE CRIME

Aah, je n'aime pas trop lire un roman quand je sais qu'il est une référence directe à un autre livre que je n'ai pas lu, en l'occurrence, la nouvelle du même titre de Barbey d'Aurevilly. Mais bon, pour le mois belge, j'ai eu envie de replonger dans l'univers de Jacqueline Harpman dont je garde un très bon souvenir de Moi qui n'ai pas connu les hommes lu il y a plus de 10 ans, voire même presque 15 ans maintenant ! Et mon choix s'est porté sur ce titre qui semblait recueillir les faveurs du plus grand nombre parmi ses lecteurs. Par manque de temps, j'ai dû faire une petite entorse à mes principes et décider que ce roman se suffirait à lui tout seul.

L'histoire, rapidement, ce que j'en avais retenu du moins avant d'aborder ce récit : "Un conducteur coincé dans un embouteillage, un jour de tempête à Bruxelles, est arrêté devant une maison de style éclectique. Étrange maison pour une étrange famille, les Dutilleul. [...] Une atmosphère pesante où folie, suicide et bonheur dans le crime se côtoient."

lundi 23 avril 2018

IZO


IZO

"Izo est un être étrange. Grand et mince, manteau noir et chapeau melon, il arrive tout droit d'un tableau de Magritte. Sans passé, donc sans mémoire, sans langage mais d'une intelligence supérieure, sans a priori et donc ouvert à toutes les expériences, Izo devient polyglotte, philosophe, écologiste... Il s'essaie à toutes les religions, toutes les idéologies, il découvre le monde, le Paris contemporain dont, pour notre plus grand bonheur, Izo l'entomologiste observe les machines et les manies, les couleurs et les travers, les folies et les snobismes. Avec ce conte moderne, joliment burlesque et tendre, traversée des apparences, Pascal de Duve nous renvoie comme en miroir une image cocasse, souvent absurde, de notre existence."

Comment résister à une telle quatrième de couv' ?

Pascal de DUVE


IZO

jeudi 19 avril 2018

VERNON SUBUTEX - TOME 1


VERNON SUBUTEX - TOME 1

J'ai abordé ce roman comme on aborderait un classique, l'incontournable que j'étais une des dernières à ne pas avoir lu. Avec une certaine révérence. J'avais été très méfiante au départ pourtant, à sa parution. Pas tentée du tout même. Parce que Virginie Despentes. Parce que pas mon genre d'auteur, a priori comme ça. Le succès de son premier m'a tout de même intriguée, et encore plus, par la suite, celui du tome 2, puis du 3. Il me fallait lire le tome 1, je devais savoir ce qu'il contenait de si formidable. S'est ensuivi une longue attente à la bib' avec, par moment, la tentation de l'acheter en poche mais la méfiance était toujours là, furtive.

Quand j'ai enfin réussi à mettre la main dessus à la bib', ce fut fête ! Mais bon, au final, j'ai trouvé que c'était en effet bien mieux que ce que je n'en espérais, mais pas non plus à la hauteur de ce que j'en attendais, au vu des éloges et de l'enthousiasme général. Entendre par là que c'était largement contournable, en ce qui me concerne du moins.

Virginie DESPENTES


VERNON SUBUTEX - TOME 1

samedi 14 avril 2018

BURIAL RITES


BURIAL RITES

( À LA GRÂCE DES HOMMES )

Repéré d'abord chez Sassenach qui l'avait noté de quatre coeurs sautillants, j'ai été intriguée par la suite par l'enthousiasme constant des lectrices pour ce roman. Je l'avais noté principalement parce que l'auteure, Hannah Kent, est Australienne (j'ai très peu d'auteurs australiens sur mes étagères), mais le titre ainsi que la couverture de l'édition française m'avaient aussi charmée. Quand j'ai réalisé qu'elle avait situé son histoire en Islande au 19è siècle, j'étais encore plus intriguée.

Hannah Kent s'est en effet penchée sur l'affaire Agnus Magnúsdóttir (qui a vraiment existé), reconnue coupable en 1828 du meurtre de son employeur, Natan Ketilsson, fermier des environs, et condamnée à mort.

Hannah KENT


BURIAL RITES

mercredi 11 avril 2018

LE TOUR DE BELGIQUE DE MONSIEUR IOU


LE TOUR DE BELGIQUE DE MONSIEUR IOU

Alors que j'avais prévu de lire un Zidrou pour la BD du mois belge, et plus précisément Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ? qui m'intrigue depuis sa parution (notez que je peux rester des années intriguée sans forcément me décider à assouvir ma curiosité), v'là-t-y pas que je tombe sur cette BD au détour d'une librairie !
Le Tour de Belgique de Monsieur Iou. Un voyage à vélo à travers la Belgique. Par un auteur bruxellois qui s'est réveillé un jour en se disant : "nan mais attends, je connais mieux les villes européennes que les contrées belges hors Bruxelles. Quoi de mieux qu'un petit tour en vélo pour découvrir mon pays, surtout que j'adore ça, le vélo." Et moi de voir dans cet album l'occasion idéale d'une petite balade à travers la Belgique, au plus près des villes, des habitants et des paysages belges, nature incluse. La Belgique dans toute sa diversité en somme.

MONSIEUR IOU


LE TOUR DE BELGIQUE DE MONSIEUR IOU

vendredi 6 avril 2018

UN LONG MOMENT DE SILENCE


UN LONG MOMENT DE SILENCE

Quel titre ! De ceux dont on ne saisit toute l'ampleur qu'à la toute fin du livre et qui vous servent d'appât et de page-turner tout le long de votre lecture. Mais s'il n'y avait que le titre. L'auteur, Paul Colize, a l'art et la maîtrise, comme je l'avais déjà constaté dans l'excellent Back Up, quand il s'agit de faire évoluer en parallèle deux intrigues sur deux époques différentes qui, forcément, sont en corrélation. Bien malin le lecteur qui parviendrait à identifier leurs liens avant les dernières pages. Et bien évidemment, ça aussi, ça fonctionne comme une carotte.

C'est mon souvenir de l'excellent moment de lecture que j'ai passé avec Back Up qui m'a motivée à revenir vers Paul Colize. Au départ, je comptais poursuivre avec Concerto pour quatre mains mais à la dernière minute, pour être sûre de faire le bon choix, j'ai passé en revue tous ses romans et les avis des lecteurs, et Back Up avait la palme avec Un long moment de silence, les autres étant a priori très bons mais manquant de leur force émotionnelle.

mardi 3 avril 2018

FROMAGE


FROMAGE

traduit du néerlandais (Belgique) par Xavier Hanotte

Quelles petites merveilles ces classiques de la première moitié du 20è siècle tout de même ! Qu'ils soient français, anglais, italiens, américains, ou même belges (oui, oui), ils ont cette saveur délicate et raffinée d'une autre époque, rehaussée par une écriture élégante et soignée mais naturelle, qui ne sent pas l'effort, et qui vous donne l'impression d'un accès privilégié à un trésor linguistique enfoui. Quel plaisir de lecture que ces phrases bien tournées qui, en deux-trois mots, parviennent à vous évoquer avec force des situations ou des personnages auxquels vous vous identifiez sans peine, que ce soit du vécu ou non, et ce, malgré les décennies qui vous séparent.
Et quand les personnages et les situations prêtent en plus à rire, on se régale doublement, sans indigestion !