traduit du coréen par Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet
Appréciant l'auteur, Hwang Sok-yong, c'est plutôt confiante que je me suis lancée dans cette courte lecture qui me permettait d'assurer au moins une participation à la quatrième édition de Sous les pavés, les pages.
Mon avis Goodreads : 3/5
Plus un 2,5 étoiles (j'ai même hésité avec un 2 étoiles).
Si l'écriture de Hwang Sok-yong et les quelques éléments culturels instructifs qu'on peut glaner ici et là m'ont réconciliée avec l'impression d'ennui persistante tout le long du livre (euh, mais on va où avec tout ça en fait ?), la fin, abrupte et peu satisfaisante (on est littéralement laissé en plan), m'a quand même bien frustrée. L'impression que ça allait finalement quelque part, mais qu'à la toute fin, attention mini spoiler, tel son protagoniste, l'auteur a décidé de lâcher l'affaire, laissant le lecteur s'en arranger au mieux.
Tout le long de l'intrigue, portée par une torpeur mélancolique qui n'avait rien pour m'accrocher vraiment, je me suis sentie lointaine observatrice des événements et j'ai ressenti vaguement que je passais sans doute à côté de ce qui faisait le sel de l'histoire, mais je n'avais, pour tout dire, aucune envie de m'y intéresser davantage.
D'ailleurs, à l'heure où je peaufine ce billet à quelque secondes de sa publication, je n'ai vraiment aucun souvenir de ma lecture (qui date pourtant d'à peine 10 jours). Trou noir. Et le titre ne m'aide en rien. Un coup d'oeil au résumé et... Oui, quelques images me reviennent, mais vraiment, ai-je envie de m'y attarder de nouveau ?
Les premières lignes de la quatrième de couv :
[...] Park Minwoo, directeur d'une grande agence d'architecture, a la satisfaction d'avoir réussi sa vie et contribué efficacement à la modernisation et à l'urbanisation de son pays. Né dans une famille pauvre vivant dans un quartier misérable de Séoul, il s'est, grâce à ses talents, arraché à son milieu. L'homme qu'il est devenu reçoit un jour un message d'une amie d'enfance qu'il a aimé. [...]
Oui, maintenant ça me revient, j'avais tout de même apprécié la structure narrative alternant les souvenirs de Park Minwoo et le quotidien laborieux d'une jeune femme, Jeong Uhee, qui rentre dans les petits détails de la vie en Corée du Sud (j'ai aimé cet aspect culturellement instructif). On comprendra plus tard son lien avec notre architecte, ce que j'ai trouvé plutôt habilement mené. Là, j'avoue, la tournure des événements m'a prise par surprise ! Mais par la suite, comme je l'évoquais plus haut, il y a eu un effet "soufflé qui retombe".
Un extrait qui me fait penser à mon expérience de lecture :
"La lecture de son récit jusque-là m'avait pris à peine une heure. [Le livre est court, mais ça m'a tout de même pris plus^^] Plusieurs dizaines d'années de sa vie avaient pris juste une heure de mon temps avant de s'en retourner dans le passé."
LC avec Ingannmic.
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