jeudi 22 mars 2018

À NOS AMOURS - TOMES 1 ET 2


À NOS AMOURS - TOME 1 ET 2

Aaaah qu'ils m'avaient manqué J.P. Nishi et son sens de la dérision irrésistible depuis les désopilants À nous deux, Paris !, Paris, le retour ! et Paris, toujours !, dans lesquels il croquait ses impressions de Paris, nous régalant du récit de ses chocs et émerveillements culturels au fur et à mesure qu'il découvrait la vie parisienne.
J'étais donc joie, surexcitée même de découvrir que ce Japonais délirant s'était de nouveau livré en manga pour cette fois-ci nous relater son expérience en tant que père de famille dans un contexte franco-japonais, huit ans après son expérience parisienne.

C'est à Tokyo où il est retourné vivre qu'il rencontre sa femme, Karen, une journaliste française installée au Japon. Quelques mois plus tard, ils sont parents du petit Nao. C'est J.P. Nishi qui s'occupe du nourrisson à la maison pendant que sa femme part travailler.
Cette nouvelle vie pleine de nouvelles expériences des plus cocasses donne à l'auteur l'occasion d'aiguiser à nouveau son sens de l'observation et de partager avec nous les anecdotes du quotidien qui tournent cette fois autour de la vie de famille, et plus particulièrement celle de l'enfant que l'on voit grandir de bébé à environ 3 ans.

Outre le fait que je savais que la hyène hilare serait au rendez-vous, ce thème du choc des cultures au sein d'un couple mixte, et plus particulièrement franco-japonais, ne pouvait que me plaire. Ici encore, J.P. Nishi ne cesse de s'étonner, parfois avec admiration, parfois avec effroi, des petites différences culturelles et normes sociales françaises, ce qui ne manquera pas d'amuser le lecteur français qui, de son côté, ne sera pas moins ahuri des spécificités japonaises.
Un manga encore une fois culturellement très instructif, qui permet d'en apprendre encore davantage sur la culture japonaise, mais aussi de se rendre compte des spécificités de la culture française dont on n'est pas toujours conscient.

C'était très intéressant aussi de voir comment ce couple gérait l'éducation de leur enfant, leurs désaccords sur la façon de l'élever (cf pour exemple la couverture du tome 2 en début de billet), et de le voir grandir dans ce contexte aussi.
J'ai beaucoup aimé les chapitres "langage" et la façon dont il assimilait petit à petit les deux langues. J'ai toujours trouvé ça fascinant l'apprentissage de la langue chez les enfants, la façon dont ça se mettait naturellement en place dans leur tête (qu'est-ce qu'il m'a fait rire J.P. Nishi quand il découvrait avec jalousie que Nao comprenait et parlait le français, ce qu'il n'arrivait toujours pas à faire, ou encore que Nao maîtrisait le bruit des bisous qu'il désespérait de pouvoir reproduire un jour - et inversement pour Karen qui n'arrêtait pas de s'extasier de ses phrases japonaises).

J'ai trouvé le tome 2 nettement plus savoureux que le tome 1 qui m'avait semblé un poil moins truculent que les tomes sur Paris et un peu brouillon et décousu dans la chronologie des anecdotes, sans compter que l'auteur rabâchait des thèmes déjà abordés dans les tomes parisiens (comme les bisous), mais ça reste un ouvrage unique dans le genre témoignage d'un Japonais en couple avec une Française et élevant leur enfant biculturel au Japon, avec quelques sauts en France (car bien sûr, de temps en temps, ils vont rendre visite à la famille de Karen). L'occasion ici aussi d'aborder à nouveau les différences culturelles flagrantes pour un Japonais, avec exemples et illustrations à l'appui.

J'ai noté, en cours de lecture, les anecdotes et observations qui m'avaient amusée et que j'avais trouvées bien vues, mais les livres sont tellement hérissés de post-it qu'il m'est impossible de les lister toutes. En vrac, j'ai découvert l'existence des badges de grossesse au Japon, créés en 2006 pour les femmes enceintes par le Ministère de la santé, de l'emploi et de la protection sociale, j'ai réalisé qu'il était vrai que, pour les Français, le repas n'était pas terminé tant qu'on ne le clôturait pas par un dessert, j'ai adoré aussi son chapitre sur les nez français qui ont effectivement des formes et longueurs si variées, ou son étonnement face au fait qu'en France, on n'apprécie pas les oreilles décollées (au Japon, on trouve ça mignon), en revanche pas de problème pour les "dents du bonheur" (inesthétiques au Japon).
Pour le reste, il faut lire ces deux mangas !:-)

8 commentaires:

  1. Tu sais pertinemment ce que j'en pense, là je réalise que je n'ai lu que le A nous deux Paris, et rien d'autre. (en tout cas je n'ai rien sur goodreads, bizarre?) Bref, de plus le site de la bibli est inaccessible, c'est la cata.
    Rien que la couverture m'amuse, c'est dire.

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    1. Ah cette couverture, elle est bien choisie.^^
      Hein, sur Goodreads, sisi, ça y est ! Ils sont dans mes livres lus en tout cas.

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  2. Breaking news : c'est dans ma bibli number two, je les ai demandés... Merci qui?

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    1. Figure-toi que j'avais acheté le tome 1 il y a un moment, convaincue que je ne le trouverai jamais à la bib', et évidemment, comme j'ai tardé à le lire, le tome 2 est paru, et en plus, les bib' ont eu le temps de se les procurer tous les 2 !

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  3. J'avais bien aimé ses déboires parisiens et cette forme d'autodérision me plait tu t'en doutes. Donc je dis banco !

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    1. Si tu as aimé les À nous deux, Paris !, aucun doute, tu te régaleras avec cette nouvelle série !

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  4. Les différences culturelles, voilà un sujet qui est toujours intéressant. Et si en plus c'est en mode hyène hilare, on sait que cela ne sera pas assommant mais autant intéressant que divertissant ! Je note !

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    1. C'est un peu du Guy Delisle à la japonaise, pour te donner une meilleure idée.^^ Un peu, hein, j'ai bien précisé.;-)

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