lundi 17 juin 2024

LES NAUFRAGÉS DE L'ÎLE TROMELIN


Me voici de nouveau à l'assaut des naufrages avec ce récit d'Irène Frain qui rapporte un fait historique, dramatique et scandaleux, survenu cette fois au large de l'océan Indien au 18e siècle, et je crois bien que je suis complètement atteinte. En cours de lecture, en pleine mer, au milieu de vagues monstrueuses, poussés par des vents puissants avec "une violence extrême" vers ce grand bloc de corail encerclé d'une tourmente de déferlantes, le naufrage s'annonçait, inéluctable. Et je trouvais ça palpitant ! 😅 Dans le livre, l'autrice parle d'amateurs de catastrophes maritimes chez les lecteurs. Je crois bien que j'ai rejoint le club.😆

En réalité, ce qui rend ce récit palpitant, c'est la façon dont Irène Frain en rend compte, resituant le contexte et les enjeux de l'époque, reconstituant les faits à partir de témoignages de rescapés et de documents historiques, redonnant vie aux personnages impliqués avec un réalisme et un souffle romanesque décoiffants, qui nous animent autant de l'esprit d'aventures que d'effroi face aux forces potentiellement destructrices de la nature mais aussi face à la bêtise et la cruauté humaines, d'espoir (heureusement), de questionnements sur la nature humaine et de toute une palette d'émotions qui rendent cette lecture terriblement addictive.

Irène FRAIN

 

lundi 10 juin 2024

ET JE DANSE, AUSSI

 
Pour le rendez-vous autour des romans épistolaires, j'aurais bien aimé (enfin) lire Les Liaisons dangereuses de Laclos, mais le temps m'a fait défaut. Je me suis donc rabattue sur un roman plus court qui était sur ma LAL depuis un bon moment, je ne sais plus très exactement par quel biais, motivée par la découverte de la plume d'Anne-Laure Bondoux, une autrice assez réputée en jeunesse, me semblait-il. Je n'avais pas noté à l'époque que c'était un roman épistolaire (mais ça tombait bien) ni qu'il avait été écrit à quatre mains avec Jean-Claude Mourlevat, un autre auteur jeunesse de renom dont j'avais déjà lu Le Chagrin du roi mort.

Le résumé évoquait un écrivain, ce qui, d'emblée, m'avait mise dans de bonnes dispositions, aimant beaucoup les histoires qui mettent en scène des écrivains, et au vu du titre, je m'attendais à du léger, divertissant, rafraîchissant.

Anne-Laure BONDOUX

 

vendredi 7 juin 2024

MOCKINGBIRD


( L'OISEAU MOQUEUR
ou L'OISEAU D'AMÉRIQUE dans une précédente édition)

C'est Le Jeu de la dame adapté en mini-série par Netflix il y a quatre ans qui m'a fait découvrir l'auteur, Walter Tevis. En cours de lecture, je n'ai pas résisté à la curiosité de ses autres oeuvres et j'ai ainsi repéré Mockingbird, un roman dystopique qui a été nommé pour les prix Locus et Nebula du meilleur roman en 1981. Plutôt bon signe.
Publié en Folio SF il y a près de 20 ans sous le titre L'Oiseau d'Amérique, Gallmeister (qui a du nez^^) (et on ne va pas s'en plaindre) l'a réédité en 2021 sous le titre L'Oiseau moqueur.

J'ai trouvé la comparaison de l'angle de présentation des deux éditions assez amusante. Juste un court extrait de chacune.
La première : "Un robot capable de souffrir, un couple qui redécouvre l'amour à travers les mots, est-ce là que réside l'ultime espoir de l'homme ?"