Je viens de découvrir que La course au mouton sauvage avait une suite : Danse, danse, danse, c'est peut-être pour ça que j'avais une impression d'inachevé et de manque de clareté par rapport à la fin en terminant La course au mouton sauvage .
DANSE, DANSE, DANSE
traduit du japonais par Corinne Atlan
traduit du japonais par Corinne Atlan
Où il ressort que c'est, plus que la suite, dans la continuité de La course au mouton sauvage, où l'on retrouve le même narrateur, en quête cette fois d'une femme qu'il avait connu dans La course..., mais surtout en quête de lui-même.
Je me souviens être ressortie de La course au mouton sauvage un peu paumée et insatisfaite, mais là WOW rien à dire. Ça a été vraiment une lecture bienfaitrice, comme une bonne bouffée d'air pur, comme un baume apaisant, comme une séance de yoga, où j'étais bien dans son univers, avec ses personnages, comme dans une autre dimension à quelques centimètres à peine du sol et d'où j'ai ressurgi dans la réalité un peu plus légère.
C'est vraiment une expérience en soi la lecture de Haruki Murakami quand j'y pense. Résumer l'histoire ici ne présente pour moi aucun intérêt réel, d'ailleurs à bien y réfléchir, il ne se passe pas grand chose d'excitant, le narrateur a une vie d'une banalité réaliste limite déprimante.
Un extrait
"J'avais beau regarder en arrière, je ne voyais rien dans ma vie qui ressemblât à un sommet. Ça me paraissait à peine être une vie. Il y avait bien quelques ondulations de terrain çà et là, des montées et des descentes. Mais c'était tout. Je n'avais rien fait. Je n'avais rien créé. J'avais aimé et j'avais été aimé. Mais il n'en restait rien. Le paysage était étrangement plat, j'avais l'impression de marcher à l'intérieur d'un jeu vidéo. Un game-boy. Je grignotais une ligne à l'intérieur d'un labyrinthe où j'avançais sans but. Et un jour ou l'autre j'allais mourir, à coup sûr."
Le style est simple, limpide et épuré, par contre au niveau de tout ce que ça génère en terme de sensations à partir de ce qui ne semble rien, ou de ce qui semble vide, c'est très fort. Il me bluffe moi cet auteur, c'est clair. En tout cas il arrive à m'hypnotiser, à m'embarquer dans sa bulle comme très peu d'auteurs y arrivent.
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