samedi 1 septembre 2012

NE RIEZ PAS DE MON HISTOIRE D'AMOUR


NE RIEZ PAS DE MON HISTOIRE D'AMOUR

traduit du japonais par Ryôji Nakamura et René de Ceccatty


Repéré chez Mélopée, j'ai tout de suite été intriguée par ce titre interpellant, qui laisse imaginer tant de choses, de l'humour, une légèreté de bon ton, de l'originalité, un bon moment de lecture en perspective, et s'agissant en plus d'un roman japonais, j'étais d'autant plus curieuse à son sujet.

A noter que le titre ne me semble pas "correctement" traduit car j'ai cru apercevoir le mot "sekkusu" (soit "sexe", suivant ma traduction perso :D), et qu'une adaptation cinématographique dont le titre est "Sex is No Laughing Matter" existe.
Donc bon, histoire d'amour ou histoire de sexe ? Il me semble qu'il y a une petite différence quand même.

Concrètement, le récit tourne autour d'une brève (mais intense) histoire d'amour (ou de sexe) entre un jeune homme (19 ans à leur rencontre) et son professeur de peinture de 20 ans son aîné. Intrigue assez classique, bien que peu banale, et il n'y a pas vraiment de background plus palpitant pour la relever, ni un contexte particulier (je pense au Liseur de Schlink).
Tout roule naturellement, tranquillou, on suit l'évolution naturelle de cette relation assez particulière quoique finalement assez classique donc. Cela dit, en la replaçant dans son contexte (cf la 4è de couv'), on peut y voir plus peut-être, mais ça ne m'a pas vraiment sauté aux yeux plus que ça.

C'est un récit très court (à peine 100 pages, avis aux amateurs de romans courts), qui m'a procuré un moment de lecture pas désagréable, empreint de cette ambiance japonaise (j'entends par là, quelque chose d'inhabituel, de dépaysant, un peu hors du monde) et en même temps très familière.

Au final, mais ça c'est quelque chose que je remarque dans quasi tous les romans courts ou nouvelles, je suis ressortie de là un peu sur ma faim, comme si je cherchais encore l'intérêt de ce récit, ce qu'il m'a apporté, ce que je dois en penser, sans que cela ne me dérange outre mesure cela dit. Le récit est assez court pour qu'on ne se lasse pas, le style est agréable, le récit bien amené et développé, mais voilà, rien de plus (pour moi en tout cas).

Une lecture agrémentée de quelques petites perles de réflexions et de vérités ici et là:

"Les gens interprètent arbitrairement les sentiments des autres, à partir d'un geste à peine esquissé. Rien ne m'énerve autant que de savoir qu'un autre me suppose un sentiment."

"Les filles ne seront jamais votre soutien. Elles changent d'humeur sans cesse. Elles disent des choses qu'elles ne pensent pas. Et après ça, elles veulent être "comprises".

"J'étais ému par la beauté somptueuse du soleil couchant. On aurait dit une tranche de thon transparente." (excellent, quelle comparaison !!!)

"Mais, une fois amoureux, je me suis rendu compte que je n'avais aucune attirance pour telle ou telle apparence. Quand on est épris, le coeur s'incruste dans la forme de l'autre. Oui, c'est ça. [...] Mon coeur s'incruste dans une forme qui est là."

Intègre le

L'auteure
Nao-Cola Yamazaki est née en 1978 dans la région de Fukuoka (Japon). Ne riez pas de mon histoire d'amour est son premier roman (paru au Japon en 2004), Il a été adapté au cinéma par Nami Iguchi, sous le titre "Sex is No Laughing Matter" (2007). Elle a obtenu le prix Bungeisho, pour ce roman, suivi depuis par de nombreuses autres publications.

10 commentaires:

  1. Ouh là, tu es terrible, tu peux même corriger les erreurs de traduction!
    Sais tu qu'en voyant la couverture depuis mon GR, on aurait dit amélie Nothomb en couverture. Ma foi, elle a ce côté japonisant, non? (stupeurs et tremblements, tu as lu? il te le faut, avant ton départ!)(c'est court)

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    1. :D Je ne corrige pas, je questionne un choix de mot !
      Tiens, c'est vrai ce que tu dis concernant la couverture ! Quant à Amélie Nothomb, j'ai dû lire toutes ses parutions jusqu'à Robert des noms propres, roman fatal qui m'a détournée de ses écrits. J'ai donc lu Stupeur et tremblements il y a plus de 10 ans, j'en ai encore un très bon souvenir, marqué par son humour irrésistible !

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  2. Oui le récit est bref du coup ça se lit très vite et plutôt bien. Quant à la traduction du titre, je te remercie pour la petite interprétation perso. Lecture divertissante que cette "histoire d'amour" !

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    1. Pour les romans traduits, j'aime bien comparer les titres, même dans des langues que je ne maîtrise pas, et là, la consonance de "sekkusu" m'a tellement sauté aux yeux qu'il fallait que j'en parle.:)

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  3. Merci pour cette note de lecture dans le challenge
    Je crois qu'un(e) autre participant(e) l'a déjà lu avec une petite déception...
    Tu as raison, le titre français est une adaptation gentillette de 人のセックスを笑うな (Hito no sekusu wo warau na souvent mal transcrit en Hito no sekusu ni warau na) et le titre en anglais du film se rapproche plus de la traduction exacte, un truc du genre Ne vous moquez pas de la sexualité des gens.
    Bonne continuation, A Girl, à bientôt.

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    1. Oui, pas facile de traduire les titres en réalité. On ne peut vraiment faire du mot à mot, il faut aussi l'adapter au public cible. Déjà que trouver un titre en soi n'est pas simple pour un auteur et son éditeur... En tout cas, j'ai trouvé cette petite adaptation du titre ici assez amusante.
      Bon début de semaine !

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  4. Je rentre de vacances et je repars au Japon, heureusement que la littérature nous voyager !! J'avais relevé ce roman parmi d'autres mais il n'est peut-être pas indispensable que je le lise en fin de compte. Mais tu as raison de dire que les romans japonais ont une ambiance particulière qui donne envie de lire jusqu'au bout. Je te souhaite une belle rentrée et à bientôt.

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    1. Oui, vive la littérature pour le dépaysement offert !
      Pour ce roman, tu peux le lire pour te faire une idée, il est assez court, ce ne sera pas du temps perdu. Peut-être y trouveras-tu plus de "sens" que moi.
      Très bonne rentrée à toi aussi !

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  5. Y aurait il un message subliminal qui me serait adressé dans ce billet ? En tout cas, je l'ai remarqué !!!

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    1. Tout à fait, tout à fait, un message criant même, illuminé par un smiley.:D Bon, c'est juste pour le côté "roman court", après je ne suis pas sûre pour toi pour le reste.;)

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