dimanche 20 avril 2008

TÔKYÔ EST MON JARDIN


TÔKYÔ EST MON JARDIN


Bon, ça n'a pas été le coup de coeur que j'espérais... J'avais pourtant sauté de joie en tenant cette BD tant attendue entre mes mains (et par quel heureux hasard!), les critiques étant tellement dithyrambiques. Je le feuillette rapidement, je fronce des sourcils et je m'exclame "Mais ils sont horribles ces dessins! Ouh laaa! C'est ça la BD géniale?" (très très sceptique à ce moment-là). Je me mords les lèvres, pas de jugement hâtif, sachons aller au-delà des apparences! Soyons intelligent! (oui je me nounoie quand ça me prend...)

Dur, dur donc l'appréhension de cette BD au départ, c'est que les dessins sont quand même déterminants pour une non-experte de l'art de la BD comme moi - moi il me faut des trucs tous jolis, bien nets et si possible un peu de couleur, sinon ça ne passe pas très bien... Je suis quand même impressionnée par l'expressivité de certains visages en gros plan, mais vraiment impressionnée, et je me dis, ah ben si, il sait bien dessiner en fait le Boilet. Ben alors, pourquoi il dessine pas comme ça tout le long?...

Je finis par passer outre ces petits détails qui me polluent mon plaisir de lecture et essaie de m'attacher à l'histoire en elle-même, et là je vois dans l'auteur, un homme - français - amoureux du Japon - et des japonaises, à l'oeuvre, compulsant en BD les fantasmes de l'occidental (sans "e" entre parenthèses) sur ce pays et ce qu'il offre. Alors voilà, ça m'a moyennement touchée car c'était quand même clairement orienté public occidental masculin en mal d'aventures exotiques...

En revanche j'ai bien aimé la découverte du "vrai" Japon (les guillemets car il y a tant de facettes à une culture, un pays, à ses habitants) à travers M. Heurault qui incarne la vision française du Japon et à travers qui l'auteur tord le cou aux idées reçus. J'ai bien aimé aussi le côté dialogues reproduits en VO sous-titré, ça donne à la BD un aspect très réaliste, original et vivant.

L'histoire dans son ensemble est charmante, une sorte de conte de fée franco-nipponne contemporaine, mais je dois dire que je m'attendais à plus de cette BD, je ne sais pas exactement quoi, mais plus...

Les auteurs
Frédéric Boilet a reçu, en 1993, une bourse des éditions Kôdansha pour s'installer au Japon, où il vit encore aujourd'hui. Avec Benoît Peeters, il a réalisé Love Hotel, Tôkyô est mon jardin (éditions Casterman) et Demi-tour (éditions Dupuis). Dernièrement, il a traduit et adapté en français Quartier Lointain de Jirô Taniguchi (Alph'Art du meilleur scénario en 2003). Son dernier album, L'Épinard de Yukiko est sorti chez Ego comme X en 2001. Théoricien et critique, Benoît Peeters a publié de nombreux essais sur Hitchcock, Nadar, Töpffer, mais aussi sur le scénario ou le story-board. Spécialiste d'Hergé, il est l'auteur du Monde d'Hergé (Casterman), et il vient de signer sa biographie : Hergé fils de Tintin, aux éditions Flammarion. En BD, il a notamment créé le cycle des Cités Obscures avec François Schuiten."

6 commentaires:

  1. Pour le coup, je me retrouve globalement avec vous sur cet album.
    Différence, je n'accorche pas du tout à ce style simili-autobiographique. Ca ne me parle pas vraiment.
    J'essayerai un autre album de lui, pour voir...

    On a pas mal de lectures en commun, donc je vous remet encore le lien direct vers ma chronique de cet album.

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    1. Aaah! Quelqu'un qui n'a pas accroché plus que ça avec cette BD et qui le dit, un homme qui plus est! Je me sens moins seule d'un coup lol.
      J'avais bien aimé L'épinard de Yukiko cela dit, pour les dessins et ce qu'ils communiquent en terme d'émotion - les thèmes, chez Boilet, restant passablement les mêmes...

      Merci encore d'être passé par ici, je découvre votre blog avec plaisir et je me le note en référence car depuis cette année, j'ai développé un réel intérêt pour les BDs et j'espère trouver de quoi nourrir cette curiosité chez vous.

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    2. MErci, j'ai également pris plaisir à comparer nos avis sur les différentes chroniques faites ici.

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    3. J'espère que nous aurons encore de nombreux échanges. A bientôt!

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  2. moi aussi j'ai eu beaucoup de mal à me plonger dedans. L'accroche s'est faite sur le tard, a une vingtaine de pages de la fin quand le récit prend un rythme différent. Je suis assez déçue d'etre passée à coté de l'album

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    1. Oui moi aussi, mais en même temps, je me l'explique aussi d'une certaine manière=> pas fait pour moi.^^ Il y a également Quartier lointain de Taniguchi qui m'a fait cet effet d'être isolée dans mon non-enthousiasme, mais bon, c'est ainsi...:)

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