TOUS LES NOMS
( ALL THE NAMES )
traduit du portugais par Geneviève Leibrich
Description:
"Dans l'administration kafkaïenne de l'état civil, les vivants comme les morts sont des fiches archivées. Employés sans visages, tâches absurdes et répétitives, hiérarchie toute puissante qui brime l'individu, tout participe d'un univers concentrationnaire et déshumanisant, brillamment transcrit par l'auteur portugais qui excelle dans l'art de mêler la réalité à l'invraisemblable. Dans ce monde où l'identité n'a plus de sens, seul M. José, homme sans âge et sans envergure, dont la servilité inspire le mépris, porte un nom. Mais bientôt, alors qu'il évolue en ce lieu placé hors du temps et du cours de la vie, M. José tisse, en secret et presque à son insu, les liens qui le mèneront vers l'extérieur. Sa collection de fiches de renseignements le conduit à s'intéresser à une parfaite inconnue, et peu à peu, à travers cette quête obsessionnelle, M. José part à la découverte de sa propre identité."
"José Saramago, qui reçut en 1998 le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son œuvre, nous livre un véritable tour de force en matière de jeux de miroir, d'illusions et de métaphores – notamment celle du temps qu'il file en expert dans Tous les noms, sans conteste l'un de ses romans les plus brillants."
Tiens, c'est drôle! C'est en recopiant ce résumé d'Amazon que je me rends compte que le personnage principal de ce roman a le même prénom que l'auteur...
Saramago est un de ces rares auteurs dont j'apprécie véritablement le style et que j'appelle une valeur sûre (pour moi, hein). Quelque soit le livre, le thème que j'ai entre les mains, je sais que si cela a été écrit par lui, je vais passer un agréable moment. Et pour celui-ci, ça n'a pas raté. C'est un de ces auteurs à univers que j'affectionne particulièrement, et comme la plupart d'entre eux, il fait de très bonnes oeuvres, comme de moins bonnes, et bien que Tous les noms ne m'ait pas procuré le même effet "éblouissement" que L'aveuglement, j'ai trouvé cette lecture très agréable et riche encore une fois.
J'ai été quelque peu déçue par la fin, enfin, je n'ai pas du tout aimé la fin pour tout dire, mais j'ai adoré encore une fois la façon dont Saramago dépeint ses personnages et les situations dans lesquelles ils se trouvent avec cette précision et cette finesse dans l'analyse, qui les rendent très réalistes.
Ce que j'aime beaucoup chez Saramago, en particulier dans ce roman-ci, c'est son imagination un peu délurée mais en même temps très cadrée, les rêveries éveillées de ses personnages, la façon dont il imagine 1001 situations qui n'existent que dans leur esprit tourmenté, c'est d'un très grand réalisme, on vit véritablement ces divagations à la place des personnages et c'est irrésistiblement drôle. Il a un vrai talent pour décrire et faire passer cela.
Par contre, ses longues phrases quasi sans ponctuation, c'est pénible à force !
Enfin, j'ai quand même préféré L'aveuglement à Tous les noms, question de thème sans doute,L'aveuglement est tout de même particulièrement original, mais Tous les noms se laisse tout de même lire très, très agréablement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre petit mot. Les commentaires sont modérés par défaut, mais j'y réponds toujours.