samedi 4 octobre 2008

RHÉSUS


RHÉSUS

Un livre que je pensais être purement de l'ordre du divertissant, choisi pour m'accompagner en voyage - autant dire une lecture bâclée, que je n'ai pas eu la patience d'apprécier comme il se devait, càd en prenant mon temps, ni le courage de poursuivre correctement une fois un peu plus posée , et c'est bien dommage car ce n'est pas faire justice au talent de cette auteure.

Roman trop riche, foisonnant, pour être un livre juste divertissant, une lecture de voyage, comme je le pensais donc. Erreur, erreur, cet ouvrage nécessite une certaine concentration (ou du moins, une disponibilité d'esprit) pour bien en apprécier tous les effets et les thèmes exploités.

Vraiment impressionnant sur le fond, ce roman n'en est pas prise de tête pour autant. Au contraire, il regorge de plein de drôlerie et de véritable délire là où l'on s'y attend le moins (j'étais d'ailleurs paumée vers la fin, la déconcentration aidant...), tout ceci servit par un style exquis dont on se régale véritablement (ça c'était dans les moments où j'étais concentrée). Certains passages sont carrément sublimes (je pense au récit de Dhorlac notamment, j'ai bien aimé celui de Raphaëlle aussi, les autres ont leur charme également).

L'histoire, en quelques mots, pour ce que j'en ai compris et pour ce que je peux révéler: le quotidien d'une bande de vieillards dans une maison de retraite un peu particulière (rien que ça, c'est très très drôle, grinçant, et finement raconté). Ça, c'est la version (ultra)soft plutôt clean, mais elle se décline au fur et à mesure des différents récits des protagonistes et de l'angle de vue qu'ils apportent à ce quotidien.
C'est là que le délire fait surface, avec entre autres l'arrivée de Rhésus (tout un programme celui-là) et que nos certitudes s'ébranlent (c'est là où je ne peux en dire plus sous peine de trop en dévoiler) et que je me suis dit: "Wow! Cette auteure, c'est pas n'importe quoi!"

Original, inventif, voire inclassable! Une sorte d'Eric Chevillard au féminin cette Marienské (j'ai bien dit une sorte).
Dommage que je ne l'ai pas mieux lue, en tout cas, ce survol de son oeuvre m'a convaincue de ses talents et je me la note comme auteure à suivre.


L'auteur
Héléna Marienské a publié son premier roman, Rhésus, en 2006, qui a été couronné par de nombreux prix. Agrégée de lettres, elle se consacre désormais à l'écriture et vit entre Paris et l'Auvergne. Elle a également publié Le degré suprême de la tendresse (2008), récompensé par le prix Jean-Claude Brialy.

6 commentaires:

  1. Ce que tu en dis m'intrigue, je me note ce livre pour les prochaines fois !

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  2. C'est vrai que c'est très intrigant ce que tu en dis! Je pense que je le guetterai dans mes virées dans les lieux de perdition, celui-là! :)

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    1. Ravie que mon commentaire attise la curiosité des lecteurs à son sujet. Je serais d'ailleurs curieuse de lire ce que d'autres pensent de ce roman. Ca m'aidera à mieux le cerner lol.

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  3. J'ai bien envie de le lire celui là...

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    1. J'en ai encore le souvenir d'une lecture surprenante (dans le bon sens du terme). Je ne peux que t'encourager à te lancer!;-)

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