mercredi 23 février 2011

LA COTE 400


LA COTE 400

Repéré et noté chez Mélopée pour ces mots diablement tentateurs lorsque l'on est passionnée de l'univers des livres comme moi: bibliothécaire, lecteur, problématiques liées au livre, lecture éclair, grande qualité !

 

Lecture éclair, oui ! Difficile pour moi de donner mes impressions de lecture sur ce livre tellement court peut-être qu'on a à peine l'impression d'un processus de lecture. On rentre dans un univers, celui d'une bibliothécaire, qui monologue tout le long. C'est comme se transformer plus en psychothérapeute le temps d'une séance impromptue, que de tenir un rôle de lecteur.

 

Court et dense, cet ouvrage donne la parole à une bibliothécaire, qui, (limite) manque de pot pour le visiteur qui devient son confident malgré lui, s'épanche sur sa vie professionnelle (procédé qui m'a fait penser à Le Japon n'existe pas d'Alberto Blandes-Torrina - cette façon de n'avoir qu'un seul personnage qui parle de mille et une choses tout en s'adressant à une autre personne, et qui donne l'impression de monologue). 

Ce qui fait qu'on s'intéresse à ses réflexions, c'est que 1) c'est une bibliothécaire, 2) elle parle de son milieu professionnel, donc on ressent forcément quelques affinités avec son sujet, et enfin 3) elle en parle bien, le style de l'auteure, Sophie Divry, est agréable, et par ailleurs, le discours de notre bibliothécaire est plutôt instructif, mais au final, on ne sait pas trop quoi penser de tout ça, comme si au sortir du livre on avait envie de dire, "bon ben à la séance suivante alors".

C'est qu'en réalité, notre bibliothécaire vit son quotidien comme peu épanouissant, avec son lot de frustrations diverses, et j'ai, au final, trouvé sa vie plus maussade que palpitante (palpitant que j'espérais un peu en m'attaquant à ce livre car il est bien entendu que les histoires autour des livres, c'est toujours palpitant pour un lecteur invétéré !^^). La fin, en particulier, laisse quelque peu tristement dubitatif (je trouve).

  

Gros bonus en revanche en lisant ce livre : j'ai découvert la classification de Dewey, ce système permettant de répertorier l'ensemble du savoir humain dans les bibliothèques. Excellent ! C'est vrai, en y pensant bien, que  j'ai toujours remarqué cette classification par cote, commune aux bibliothèques, mais ça n'avait jamais fait tilt dans ma tête qu'il y ait, à l'origine, une source et une logique propre à cette classification du savoir (mais je suis une vraie brêle pour certaines choses assez évidentes il faut dire...). 


L'auteure
Sophie Divry a 33 ans et vit à Lyon. La Cote 400 est son premier roman.

10 commentaires:

  1. Bon, je le lirai peut être, il est à la bibli... (mais pas en cote 400 j'ai vérifié!)
    Voyons voyons, tu ne connaissais pas la classification? sache que le roman Dewey (nom du chat trouvé dans une bibli) me vaut encore des visites, c'est dire. Des égarés?
    Quant à la cote 500, ce sont les mathématiques. Je dis ça je dis rien...

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    1. Ouioui je ne savais pas du tout que cette classification était officielle et universelle (franchement, que cela m'ait échappé, je n'en reviens toujours pas ) (moi qui fréquente énormément les bib' en plus !!), et en fait j'aime beaucoup cette idée d'avoir voulu classifier au mieux le savoir humain.

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  2. L'ensemble des avis que j'ai pu lire au sujet de bouquin donne un résultat plutôt mitigé en fait. Je vais donc passer...

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    1. Je n'ai pas lu tant d'avis que ça avant lecture en réalité, quand j'y pense, faisant totalement confiance, pour le coup, à la thématique annoncée et présagée via le titre et le résumé.

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  3. Bien contente que tu l'aies lu ! C'est vrai qu'elle est loin d'être trépidante sa vie à cette bibliothécaire, mais le fait que ça se construise en monologue fait qu'on lit ça tout d'un trait.

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    1. Oui ça se lit d'un trait, et la longueur du texte est pile poil ce qu'il faut pour qu'on n'ait pas le temps de s'ennuyer de la lecture (càd ça s'arrête au bon moment), et c'est assez dense pour donner de l'étoffe à ces quelques pages.

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  4. Je l'ai lu aussi et il m'avait bien plu. Tiens, je n'ai pas publié ma note de lecture. Il faut dire que je reçois pas mal de livres à lire et à chroniquer, du coup il y en a qui passent à la trappe... Bon weekend.

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    1. Oui je vois ça, tous ces partenariats. Moi je ne suivrais pas le rythme c'est sûr !
      Bon, j'espère te lire prochainement au sujet de ce livre en tout cas !
      Bon dimanche.

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