dimanche 24 novembre 2013

THE END OF YOUR LIFE BOOK CLUB


THE END OF YOUR LIFE BOOK CLUB

( LE PARFUM DE CES LIVRES QUE NOUS AVONS AIMÉS )

Attirée par l'idée que ce récit offrait un échange autour des livres entre une mère et son fils qui lui tient compagnie pendant ses séances de chimiothérapie, j'avais cru comprendre que ces livres allaient les aider à traverser les épreuves de la maladie en leur permettant d'aborder ces sujets délicats et préoccupants qu'on peut avoir du mal à exprimer dans ces moments difficiles.
C'est beaucoup plus large que ça en réalité car nos deux lecteurs lisent une diversité de livres qui alimentent leurs conversations sur tout type de sujets, de réflexions et d'interrogations qui vont au-delà des questions liées aux épreuves de la maladie.

J'ai eu peur un instant que cette lecture soit un piège à LAL mais au final, je n'ai noté que deux livres : Crossing to Safety de Wallace Stegner, et Marjorie Morningstar de Herman Wouk. J'ai été surprise d'y trouver L'élégance du hérisson et du Mma Ramotswe au milieu d'ouvrages plus attendus, mais j'ai apprécié cette diversité.
J'ai aimé l'originalité de ce récit qui, au-delà d'une thématique glauquissime (l'auteur décrit bien ce par quoi passe un malade atteint du cancer, l'impact sur la famille, etc), rend hommage aux livres et à ce qu'ils peuvent nous apporter à tout moment de notre vie.
Il y a par ailleurs beaucoup de jolies réflexions et habitudes autour des livres et de la lecture auxquelles j'ai pu m'identifier et que j'ai relevées.

Cela dit, j'ai été assez déçue au final car plus que d'un échange autour des livres (même si cet aspect est bien présent), il s'agit davantage de l'hommage d'un fils à sa mère qu'il admire et porte littéralement aux nues. Il raconte donc sa vie sous son meilleur angle, ce qui m'a fait l'effet d'un discours que l'on peut entendre à l'enterrement d'un être cher et aimé qu'on ne connaîtrait pas personnellement, du coup on se sent un peu comme un intrus, assez peu concerné par les actions et la vie du défunt, aussi honorable et digne d'éloges soit-il.
Cela semble affreux de dire ça ainsi, d'autant plus que contrairement à moi, d'autres sauront certainement être intéressés et touchés par le courage et la philosophie de cette femme, et dans sa vie active et militante, (elle oeuvrait entre autres au sein d'associations d'aide aux réfugiés), et à la fin de sa vie (alors qu'elle lutte contre la maladie, toujours avec dignité, sans jamais se plaindre), mais c'est ce que j'ai ressenti...

Je m'attendais à quelque chose de plus universel, qui touche à tous, à travers cette histoire de livres, et j'ai lu du "personnel" (malgré le fait qu'il parle des réfugiés et d'autres personnes qui ont souffert), ce qui m'a un peu ennuyée, voire dérangée par moment.
Enfin bon, il faut donc prendre ce récit comme un témoignage d'amour et un hommage à une mère, et une façon d'aider ceux qui traversent la même épreuve, ou, plus généralement, des épreuves.

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L'auteur
Après un passage dans le journalisme ("The New York Times", "The South China Morning Post",…) et une brillante carrière d’éditeur (William Morris, Hyperion), Will Schwalbe dirige aujourd’hui le site culinaire à succès Cookstr, dont il est le fondateur. Il est membre de l’International Freedom to Publish Committee.

18 commentaires:

  1. Jackie Brown25 novembre, 2013

    Ce livre est dans LAL, mais j'ai peur de le lire. C'est justement cet aspect personnel dont tu parles qui me fait hésiter. A cet égard, le titre original est plus direct.

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    1. Oui, encore que le titre original laisse entendre un récit moins personnel encore, un récit dans lequel chacun pourrait se projeter et s'identifier. Si cet aspect t'inquiète, ne t'y risque pas. Je n'aime pas donner ce genre de recommandation mais je serais volontiers passé à côté moi-même. C'est bouleversant mais je n'en suis pas ressortie transcendée, comme je l'espérais...
      Enfin, c'est mon expérience de lecture personnelle, j'ai vu d'autres avis plutôt enthousiastes et émus côté anglophone...

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    2. Jackie Brown28 novembre, 2013

      Ah ! J'avais lu le "end of your life" comme évoquant la fin de la vie de sa mère et qu'il s'adressait à elle. C'est en ce sens que je trouvais que c'était personnel.

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    3. Ouioui ça se comprend bien ainsi, cela dit quand on tombe sur ce titre en tant que lecteur, ce "your", associé en plus à "book" club", nous englobe naturellement et laisse entendre que ce récit résonnera également en nous à travers leurs échanges sur les livres. C'est l'effet que ça m'a fait en tout cas. Et ça aurait pu être ça si l'auteur s'était contenté de raconter les séances de club de lecture avec sa mère à la fin de sa vie, et de parler des livres qu'ils ont aimé, etc. Hélàs, il parle également de la vie de sa mère bien avant sa maladie, de leur famille, de ce qu'elle a réussi à faire de son vivant, de son admiration pour elle, et pour moi, c'était un peu hors-sujet, trop personnel justement.

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  2. Et bien en voilà un qui ne me tente pas du tout. J'aurais presque envie de te remercier ;)

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    1. Je me sens comme un petit soldat parti en reconnaissance et qui fait son rapport après avoir bien douillé. Bon j'exagère mais j'aurais apprécié aussi être prévenue.:-) Les avis anglophones penchaient plutôt vers le positif, voire le très enthousiaste, et il y a de bons passages mais j'en attendais encore autre chose...

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  3. Je comprend bien ta réaction et c'est d'ailleurs pour cette raison que je ne lis pas ce genre de livre.. Mais malgré tout ton billet explique très bien le livre et ton ressenti.

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    1. Disons que ce n'était pas très clair que c'était un récit aussi personnel. Au départ, je trouvais la thématique plutôt intéressante et l'idée de ce club de lecture entre la mère et le fils bien trouvée. Je pensais que ça allait vraiment me parler malgré, voire à cause de ce contexte particulier, mais quand j'ai vu qu'il s'agissait vraiment d'un témoignage du fils voulu comme un hommage élogieux à sa mère, j'ai grimacé mais c'était trop tard...

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  4. Si cela te donne envie de lire Stegner, c'est le principal (Stegner = un chouchou)

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    1. ^^ J'avais bien noté que c'était un chouchou à toi. Ok j'essaie de me le caser sur... euh... sur... euh... bon disons prochainement. Il semble en effet valoir le détour et dans le livre, le titre que j'ai mentionné était celui que les gens citaient le plus souvent quand on leur demandait quel était leur livre préféré. Quand même, ça m'intrigue !

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  5. Un titre qui m'attire immédiatement mais ce que tu en dis ne me donne pas trop envie de me lancer dans cette lecture.
    Merci pour cette participation et bonne semaine.

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    1. J'ai l'impression d'être un peu dure, ou peu sensible, mais c'est ainsi que j'ai ressenti cette lecture... Ceci dit, je me répète au fil des réponses aux commentaires, mais les avis glanés jusqu'à présent (côté anglophone) sont bien plus enthousiastes que le mien. Il n'est donc pas impossible que d'autres soient touchés par ce témoignage.
      Bonne semaine !

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  6. ça ne me tente pas, pourtant le titre est sympa.

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    1. Le titre est très prometteur en fait.;-) Mais bon, tout dépend des promesses qu'on en attend.

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  7. Partagée dans mon envie : La curiosité, les livres : oui. Mais la maladie, surtout celle ci, non. Donc résultat : on verra bien !

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    1. ^^ J'aime beaucoup comment tu décides si tu vas lire ou non un livre. C'est clair que s'il n'y avait pas eu la thématique des livres et du club de lecture, je ne m'y serais pas risquée.

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  8. Intéressant ton avis. Difficile de résister au titre mais je crois que le côté "éloge d'une femme parfaite" me bloquerait également. Bon, je note quand même dans un coin et on verra.

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    1. Surtout quand c'est la mère et que le fils a déjà un certain nombre d'années. Moi cet épanchement public me dérange un peu, mais bon, après c'est son droit, et vraisemblablement un besoin. Certains lecteurs semblent apprécier en tout cas...

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