samedi 11 août 2012

ALL THE LITTLE ANIMALS


ALL THE LITTLE ANIMALS

TOUS LES PETITS ANIMAUX )

Repéré chez Loo, je définirais ce court récit comme une sorte de conte pour adultes, càd, pas du tout un conte pour enfants du genre qui ravirait petits et grands, mais pas non plus un roman lambda, non, vraiment l'équivalent d'un conte pour enfants, mais pour adultes, avec son lot de mignonneries mais aussi de sombre, de noirceur, et une fin inattendue pour ma part, à la fois triste et heureuse.

J'ai été assez perturbée par cette histoire, par son ton, ses personnages, ses événements. Je m'attendais à du mignonnet (le titre déjà) mais ce n'est pas vraiment ça.
Le narrateur, Bobby, 31 ans, est un peu retardé suite à un accident qu'il a eu enfant. Il se retrouve contraint de fuir de sa ville, harcelé et maltraité par le compagnon de sa mère, et sur sa route, il croise Mr Summers, un personnage au passé mystérieux avec lequel il finit par composer un étrange duo.

Il y a une sorte de double lecture, entre la façon dont Bobby perçoit les choses et ce qu'on en déduit nous, c'est ce qui crée un peu la perplexité, l'effroi et la tristesse/pitié (et un peu d'énervement en passant).
Bobby, c'est l'innocence confrontée à ce que ce monde a de plus vil, brutal et absurde dans le comportement humain, mais qui est intégré dans notre quotidien comme naturel et "normal". Les incivilités des gens, leur bêtise, la méchanceté gratuite et débile. Un univers perturbant pour Bobby qui ne ferait pas de mal à une mouche, et c'est le cas de le dire puisque sa mission au quotidien, c'est d'assister Mr Summers pour enterrer tous les animaux tués par inadvertance ou exprès par l'homme (lapins écrasés sur les routes, oiseaux percutants des voitures, etc).
  
Ça se lit tout seul mais j'ai trouvé ça particulier, presque dérangeant, surtout le personnage de Bobby, sa lenteur à assimiler les vices de ce monde (quand il les comprenait), sa façon de parler, son côté trop bonne pâte, sa bêtise, ses gaffes (terrible à dire mais oui, il m'énervait des fois).
J'ai trouvé le début un peu lent à se délier, un peu pépère, j'ai eu un peu peur de la tournure que l'histoire pourrait prendre, mais arrivé à la moitié, et c'est assez rapide car le livre fait à peine 100 pages, j'étais très prise dedans, mon coeur s'est emballé, je me suis agrippée au livre, j'ai pesté, et la fin m'a laissée à la fois enchantée, triste et perplexe !


J'étais très étonnée de voir qu'un film avec Christian Bale avait été adapté de ce livre car j'ai du mal à visualiser ce que ça peut donner sur écran !

L'auteur
Walker Hamilton est un romancier écossais né en 1934 à Airdrie (Écosse). Décédé en 1969 à l'âge de 35 ans, il est l'auteur d'un seul roman, Tous les petits animaux, publié en 1968.

4 commentaires:

  1. Ce qu'il y a de bien (hum) c'est que si on oublie un livre présenté ailleurs, une autre se charge de la piqûre de rappel...

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    1. La blogo est une vaste LAL... Pour un peu, on n'aurait plus besoin de rien noter.^^

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  2. Si j'ai bien compris Keisha pour le prochain tour c'est toi qui t'y colle .
    Je ne suis pas surprise de ta réaction A Girl, on a l'impression de frôler le réel comme le conte. En tout cas le m'avait beaucoup plus.

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    1. Oui, ce roman a ce petit quelque chose qu'on voit très rarement et qui fait tout son charme. A priori, c'est le seul livre de l'auteur.

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