mercredi 4 décembre 2013

COMMENT TROUVER L'AMOUR À CINQUANTE ANS QUAND ON EST PARISIENNE


COMMENT TROUVER L'AMOUR À CINQUANTE ANS QUAND ON EST PARISIENNE

(ET AUTRES QUESTIONS CAPITALES)

Voilà un livre que j'avais repéré chez Keisha il y a quelques mois et dont le titre s'est tout de suite imprimé dans ma tête comme "à lire absolument" (en même temps, c'était un ordre de Keisha, et les ordres de Keisha, c'est comme des ordres de Jedi des fois...).

Un titre on ne peut plus attractif quand on est soi-même parisienne et que le sujet est une des plus grosses préoccupations de la capitale (hormis le prix d'un peu tout), quelque soit l'âge. Preuve en est, j'ai tout de même mis sept mois à mettre la main dessus à la bib' car il était toujours emprunté alors qu'il est dans pas moins d'une vingtaine de bib' parisiennes !

Je m'attendais à un récit un peu chick-littien mais avec une cinquantenaire dans le rôle phare, avec son lot de gags au travers de mésaventures et de déconvenues. C'était assez prometteur de ce point de vue et je me préparais déjà à me gondoler telle une hyène hilare, aussi quelle ne fut ma surprise de découvrir qu'on avançait en terrain plus mature, avec une écriture relevée et l'évocation de sujets moins légers que ne laisse l'entendre le titre (les autres questions capitales en fait).

Notre cinquantenaire, Catherine Tournant, est professeur de français dans un lycée dans le 93, et quand l'amour croise son chemin sous une forme des plus inattendues, c'est tout son monde de certitudes qui s'ébranle, et ses préjugés sociaux qui sont mis à mal un à un.

"Ce français que je parle et dont je prétends être porteuse comme d'une offrande sacrée, que je cherche à inculquer aux élèves, tendue dans la quête d'une langue sans faute, ce français, je sais bien qu'il n'est que l'un des possibles, que celui de la Caraïbe ou du golfe de Guinée le valent, mais au fond de moi, puis-je vraiment l'accepter ?"

Bien sûr, cela reste une joli fable, une sorte de conte moral léger où tout s'enchaîne de façon un peu prévisible, avec des coïncidences où le hasard fait trop bien les choses, mais il y avait plus de corps et de matière que je ne m'y attendais, et une certaine finesse dans le style, ce qui rend ce récit plutôt savoureux, en tout cas, je l'ai dévoré !
L'auteur, Pascal Morin, est lui-même professeur de français dans le 93, on le ressent dans son écriture précise, efficace, et (bien sûr) dans ses observations sur l'enseignement de nos jours.

J'ai particulièrement aimé aussi le fait que l'action se situe à Paris et en région parisienne, la restitution de l'ambiance parisienne, la description des quartiers. Autant j'aime être complètement dépaysée et voyager à travers mes lectures, découvrir d'autres cultures et façons de penser, autant je suis particulièrement attachée aux romans qui mettent Paris en scène, dans lesquels je peux m'identifier aux personnages, comprendre et ressentir leurs impressions quand ils évoquent un lieu.

Intègre le  

16 commentaires:

  1. Chic! Et toi tu as eu le petit plus de connaître mieux Paris que moi !

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    1. Des fois, j'ai l'impression que Paris ne me surprend plus et je ressens une certaine lassitude, mais ça m'arrive encore de découvrir certains recoins et lieux inattendus (genre bar à chats^^), et là, je m'émerveille.:-)

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    2. Je rêve du bar à chats (si je viens à Paris, je te dis, tu me montres? projet flou)

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    3. Comme tu as déjà une Niouga (qui en plus profite des grands espaces), je ne sais pas si le bar à chats te fera de l'effet, mais oui, avec plaisir, en plus, ils font un excellent chocolat chaud ! ^^

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    4. Pour le chocolat...
      Ma Niouga explore actuellement les grands espaces de la couette, un coup dessus, un coup dessous...Mais elle est heureuse (y'a même un copain qui vient la voir dans la cour, quand elle se retrouve coincée dehors la nuit tombée)

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    5. Ah c'est sûr qu'elle doit être bien.^^

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    6. Actuellement c'est le gros radiateur en fonte bien chaud...

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    7. Certains chats ont la belle vie.^^

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  2. Bon j'avoue que ça ne me tente pas du tout. Le sujet sans doute^^

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    1. C'est moins affriolant que les histoires inavouables d'Ovidie, sans aucun doute.^^ Cela dit, pas plus évident à lire dans le métro.;-)

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  3. Je le lirais dans 9 ans ! Ne brulons pas les étapes ! Et puis il faut qu'ils sortent un opus "en bretagne !!!"

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  4. Eh bien ! quel titre!
    Je ne suis pas parisienne (rires) et donc ce titre ne me tente pas trop.
    Merci pour ta participation et bonne fin de semaine.

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    1. C'est sûr que le titre opère d'office une sélection naturelle parmi ses lecteurs potentiels.:-)
      Vivement la prochaine contrainte maintenant ! Bonne fin de semaine.

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  5. Bonjour A_girl, moi aussi, en lisant le titre, je m'attendais à un roman "chicken-lit pour cinquentenaire" mais pas du tout. C'est un roman sympa qui se termine bien et moi qui suis parisienne depuis ma naissance (51,5 ans), j'ai apprécié de reconnaître les noms des rues, les quartiers, etc. Bonne journée.

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    1. Bonsoir Dasola, ah oui, parisienne depuis toujours ? On s'est peut-être déjà croisées sans le savoir.^^ En tout cas oui, plutôt bonne surprise ce roman !

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