NI D'EVE NI D'ADAM
Certes, certes, en terminant Riquet à la Houppe il y a à peine quelques semaines, j'avais affirmé que cette lecture, même si loin d'être un échec, ne m'avait pas particulièrement donné envie de me replonger dare-dare dans les autres romans d'Amélie Nothomb, mais à peine m'a-t-on dit que j'aurais dû plutôt lire Ni d'Eve ni d'Adam qui parlait de son fiancé tokyoïte à l'époque de Stupeur et tremblements, que j'ai succombé à la curiosité plus vite que prévu.
Bon, il faut dire que la thématique Japon, pour moi, c'est assez irrésistible, et puis, quelque part, je n'aime pas rester sur une impression de tiède comme avec Riquet à la Houppe. Il faut que ce soit plus tranché et je sentais que cette lecture thématique Japon pourrait être décisive. Enfin, les livres d'Amélie Nothomb se lisant tellement vite, je n'avais pas l'impression de perturber mon programme de lecture par un grand détour imprévu.
Bon, il faut dire que la thématique Japon, pour moi, c'est assez irrésistible, et puis, quelque part, je n'aime pas rester sur une impression de tiède comme avec Riquet à la Houppe. Il faut que ce soit plus tranché et je sentais que cette lecture thématique Japon pourrait être décisive. Enfin, les livres d'Amélie Nothomb se lisant tellement vite, je n'avais pas l'impression de perturber mon programme de lecture par un grand détour imprévu.
À peine commencé, j'ai été tout de suite franchement bien plus enthousiaste ! J'avais l'impression de retrouver vraiment la Nothomb de mes souvenirs quand elle est à son meilleure, celle dont j'appréciais l'humour subtil, l'écriture précise et élégante, et la formule détonnante. Il faut dire que le contexte s'y prêtait bien et avait tout pour me plaire. Je me suis délectée du récit de sa rencontre avec Rinri, au début son élève pour échanges linguistiques, une thématique qui me parle forcément, celle de l'apprentissage des langues. Bref, j'étais dans mon élément. Et Amélie aussi visiblement.
Un récit qui fait état des différences culturelles (une thématique chouchou) mais qui retrace également de manière savoureuse et truculente l'idylle et l'évolution des rapports entre Amélie et Rinri. Rien de cul-cul la praline, Amélie Nothomb n'étant pas le genre romantique. Son excentricité se reflète encore une fois dans son comportement tout le long de l'histoire. Rinri étant lui aussi un personnage des plus singuliers, non pas parce qu'il est Japonais mais précisément parce qu'il a des réflexes bien peu japonais, ces deux-là étaient faits pour s'entendre !
Un récit qui fait état des différences culturelles (une thématique chouchou) mais qui retrace également de manière savoureuse et truculente l'idylle et l'évolution des rapports entre Amélie et Rinri. Rien de cul-cul la praline, Amélie Nothomb n'étant pas le genre romantique. Son excentricité se reflète encore une fois dans son comportement tout le long de l'histoire. Rinri étant lui aussi un personnage des plus singuliers, non pas parce qu'il est Japonais mais précisément parce qu'il a des réflexes bien peu japonais, ces deux-là étaient faits pour s'entendre !
Un récit culturellement très instructif aussi ! J'ai encore beaucoup appris et découvert sur les Japonais (décidément, le sujet est inépuisable, moi qui pensais en savoir un bon bout depuis le temps). J'ai en tête la scène avec les amis de Rinri, une autre avec les grands-parents de Rinri (un choc culturel ces deux-là) et je garderai en mémoire à vie son récit de l'escalade du Mont Fuji (mon rêve) (sisi), et son récit d'escapade dans les montagnes.
Une histoire touchante au final. J'ai beaucoup beaucoup aimé la fin qui pourtant présageait mal.
Bref, ces retrouvailles avec Nothomb furent cette fois franchement plus concluantes qu'avec Riquet à la Houppe. Je me suis régalée tout le long, j'ai même dévoré le livre et la hyène hilare était souvent au rendez-vous.
Me voilà réconciliée avec Amélie, non pas dans le sens où je vais à présent me précipiter sur ses autres livres, mais j'ai maintenant compris que j'aimais vraiment beaucoup ses romans autobiographiques, notamment quand elle parle du Japon, et le reste est contournable en ce qui me concerne.
J'ai l'impression que, quand elle écrit des romans purement fictifs, ça s'assimile un peu à un exercice d'écriture, et comme elle a un style propre qui n'est pas désagréable et qui est même de qualité, ça reste de bonne facture, mais l'intrigue en elle-même ne marque pas les mémoires (et parfois, elle peut même complètement se foirer). Quand c'est dans la veine autobiographique, je la sens davantage dans son élément, l'histoire a plus de corps, et c'est donc tout de suite plus savoureux.
Un extrait parmi d'autres qui m'a fait sourire :
"- Quel beau tu es.
C'était de l'anglais mal traduit en français. Pour rien au monde je ne l'aurais corrigé. On ne m'avait jamais trouvée beau.
- Les Japonaises sont beaucoup plus belles, dis-je.
- Ce n'est pas vrai.
Je me réjouis de son mauvais goût."
Mouais... J'avais réessayé avec La nostalgie heureuse, aussi dans la veine japonaise, mais j'ai quand même été déçue...
RépondreSupprimerIl faut dire que la thématique du fiancé tokyoïte me parlait particulièrement aussi, je n'ai pas pu résister (et je n'ai vraiment pas regretté) (j'ai presque envie de t'encourager à te lancer^^). Par contre, je ne vais pas enchaîner avec un troisième en un mois, ce serait le comble tout de même, mais je reste curieuse de cette "Nostalgie heureuse".:-)
SupprimerOui, je l'ai lu, ainsi que stupeur et;.., et celui sur son enfance en chine. D'accord avec toi, c'est le bon côté de la dame.
RépondreSupprimerOui, sa relation au Japon et sa jeunesse atypique ont un petit côté fascinant aussi, et personnellement, je trouve qu'elle en parle plutôt bien.
SupprimerPas encore lui celui-ci! C’est vrai qu’il y a une saveur dans les romans autobiographiques. Elle aborde des thèmes qui me sont aussi très chers, le Japon et les différences culturelles. Je note aussi qu’être élève pour des échanges linguistiques ça porte fruit... ^^
RépondreSupprimerOui, c’est demain, vend.... youppi!!! :-*
pffffffffff "lu"!!! ^^
Supprimer(Je n'avais même pas remarqué, haha ! Je viens de me faire un "cherchez l'erreur" de 5 minutes !)
SupprimerJe pense que si on est particulièrement sensible à ces thématiques, il y a davantage de chances qu'on prenne plaisir à la lire.
Ah ! Il faut absolument que tu lises le passage où l'élève devient le fiancé.;-) C'est épique !
Bon weekend ! :-)
J'en suis resté à Stupeur et tremblements. Si je la relis un jour (ce qui m'étonnerait quand même^^), ça pourrait être avec ce titre.
RépondreSupprimerSi tu n'es pas particulièrement fan de Nothomb mais que tu cherches à réviser ton jugement, c'est effectivement ce livre que je recommanderais.:-)
SupprimerJe devrais peut-être essayer ses romans autobiographiques...
RépondreSupprimerBon 1er mai !
Mais oui, bonne idée !:-) Bon 1er mai à toi !
SupprimerSes romans autobiographiques sont ceux que je préfère ! Qu'est ce que j'ai ri avec celui-là aussi !!!
RépondreSupprimerAh oui, pour ça, il est franchement bon celui-ci !
SupprimerComme je suis heureuse de lire cela !!!!
RépondreSupprimerPar contre, de mon côté il me semble préférer ses romans fictifs, qui néanmoins, comporte j'en suis sûre beaucoup d'autobio !
Oui, sûrement. Ils ont en tout cas souvent des thématiques récurrentes, presque obsessionnelles, qui vont peut-être chercher quelque part dans son vécu.
SupprimerPeut être bien le seul qui pourrait me plaire ;-)
RépondreSupprimerCe serait celui que je recommanderais volontiers, avec Stupeur et tremblements.:-)
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