lundi 12 novembre 2018

UN NORVÉGIEN VERS COMPOSTELLE


UN NORVÉGIEN VERS COMPOSTELLE

Aaah Compostelle ! Mon rêve de toujours ! Une fascination de longue date ! J'en parle un peu dans mon billet sur Immortelle randonnée de Jean-Christophe Rufin. Alors forcément, quand je suis tombée sur cet album avec en plus l'opportunité d'un témoignage d'un Norvégien (point de vue et exploration d'une autre culture en perspective, et pas des plus banales), j'ai foncé !

Las, notre Norvégien, Jason (l'auteur de cet album), n'est pas des plus joyeux, ni de ceux qui enjolivent leur récit avec humour et légèreté, aussi son aventure m'a paru bien terne et presque triste, assez réaliste en vérité, du coup je n'ai pas l'impression de m'être vraiment éclatée ni amusée à ses côtés sur le chemin de Compostelle (ce que, visiblement, j'espérais en m'emparant de cet album).

Jason nous raconte ses étapes et ses rencontres (rarement, voire jamais palpitantes ou vraiment concluantes) au jour le jour, il ne se passe jamais vraiment rien d'excitant ni de notable. C'est un quotidien assez monotone avec la recherche du gîte, de l'endroit où manger, le lavage des chaussettes et des sous-vêtements, quelques échanges furtifs avec les pèlerins qui veulent bien échanger, puis rebelotte sur les routes et on recommence. 
J'avoue, ça m'a donné une image moins excitante du chemin de Compostelle d'un coup, car c'est un voyage relativement solitaire en fin de compte, et on n'a pas toujours la chance de rencontres enrichissantes visiblement. Après, tout dépend aussi de la personnalité de chacun très certainement, selon que l'on soit plus sociable que d'autres, ou qu'on aille facilement vers les autres, mais ça n'a pas l'air toujours évident malgré tout. 
J'avais d'ailleurs l'impression d'un témoignage sur les difficultés de l'auteur à aller vers les autres et l'espoir qu'il avait eu, dans ce chemin, de s'ouvrir aux autres grâce à ce point commun du pèlerinage, de vivre une expérience unique en terme d'enrichissement social mais elle ne s'est pas révélée vraiment concluante.

Côté graphisme, j'ai eu un peu de mal avec les personnages anthropomorphiques (tous ont des têtes de chien qu'on peine à différencier) mais ce que j'ai trouvé surtout dommage, c'est le noir et blanc, pas une couleur, aucun charme visuel, alors que le chemin de Compostelle, on se dit qu'il y avait moyen.

Un peu déçue aussi car même si je savais que c'était axé principalement "chemin de Compostelle", j'espérais une petite incursion dans la culture norvégienne, mais il aurait été Français, Anglais, Australien, c'était pareil en fait. Et en vrai, il vit à Montpellier.^^

L'auteur
Jason, de son vrai nom John Arne Sæterøy, est un dessinateur et scénariste norvégien de bandes dessinées, né en 1965 à Molde en Norvège. Il publie en Norvège, en France et aux États-Unis.

19 commentaires:

  1. Mouais alors, le flop. Ha bon tu rêves de marcher jusqu'à Compostelle? Cela peut se faire par étapes en plusieurs années tu sais, au cas où...

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    1. Oui c'est vrai. Tiens d'ailleurs je vais étudier ça pour l'année prochaine ! Une petite portion du chemin pour terminer dans une ville où y a du swing, hahah !!

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    2. J'ai découvert qu'il y a aussi du lindy hop à Romorantin... Tiens oui, une grosse rando avec swing à l'étape...

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    3. Le lindy se développe pas mal, ça fait plaisir.:-) Ah ben tiens, je viens de voir qu'il y avait un festival swing à Pampelune. C'est une étape du chemin ! Allez, je vais commencer par là, haha !

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  2. Pas franchement une réussite, un peu comme l'automne à Beyrouth de Lisa Mandel que j'ai lu récemment.

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    1. Ben j'ai l'impression que ça, ça me plairait mieux, tiens ! Ne serait-ce que parce que je n'ai rien lu en BD su Beyrouth donc il y aura forcément une petite originalité qui pourrait faire l'affaire.^^

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  3. Les exemples de dessin que tu montres ne me plaisent pas du tout, ça me gâcherait le plaisir (mais comme ça a l'air un peu bof...)

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    1. Je n'ai pas été très fan des dessins non plus mais bon, c'est un choix stylistique qui a certainement sa raison d'être.^^

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  4. Très marrant que tu lise ça. Figure toi que je viens de commencer le parcourt de Saint - Jacques. 20 km en partant de Notre Dame. 4h Plein les pattes mais heureuse. Comme dit Keisha c'est étalée. Je suis rentrée chez moi après. Maintenant faut étudier la prochaine étape. Effectivement bizarre ton personnage. Mais dis donc je croyais que t'aimais pas marcher.

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    1. C'est moi qui est posté le message MCmc sans comprendre pourquoi c'est cette identité qui apparait.

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    2. Pour ton premier post, tu as dû publier sous ton identifiant Blogger/Google.^^
      En effet, marcher n'est pas mon trip mais il y a des exceptions, notamment pour des randos qui valent le détour, ou un peu mythiques.
      Pour le parcours de Saint-Jacques par petits bouts, c'est le bon plan en effet. Je vais étudier ça pour 2019 tiens !

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  5. je vais être franche : le chemin de Compostelle associé à des dessins pareils, ça ne me donne pas du tout, du tout envie!

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  6. J'ai un peu de mal aussi avec ce style de trait... Mais j'ai "immortelle randonnée" dans ma pal :-) Bonne soirée!

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    1. Aaah j'ai vraiment beaucoup aimé Immortelle randonnée. J'espère que tu l'apprécieras autant que moi.:-)

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  7. J'ai beaucoup aimé le Rufin. Moi aussi, je dois faire Compostelle mais quand j'aurai moins de travail, dans 30 ans ! :-). L'absence de couleurs de couleurs ne m'aurait pas gêné ( quoique que, la beauté des paysages, doit faire partie du charme du pèlerinage) mais surtout cette histoire de têtes de chien similaires pour tout le monde...

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    1. C'est surtout qu'elles ont la même expression sans véritable vie. Enfin, dans l'ensemble, j'ai trouvé ce récit vraiment peu joyeux. J'espère que mon expérience du chemin sera plus concluante.^^
      Oui, pour Compostelle, on se dit que pour bien en profiter ou avoir l'impression de faire le parcours autrement qu'en balade périodique, il faudrait y consacrer au moins un mois. Ça fait beaucoup sur ses vacances...^^

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  8. Pas beaucoup d'arguments "pour" à part le titre dis donc ! Je passe aussi !

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