jeudi 12 novembre 2020

LE COFFRE


LE COFFRE

Le texte de Lucian-Dragos Bogdan est traduit du roumain par Jean-Louis Courriol.

Repéré chez Jérôme, j'ai tout de suite été séduite par le concept de ce polar dans lequel l'enquête est menée sur deux fronts, à la fois en France et en Roumanie, et écrite à quatre mains, par un auteur français, Jacky Schwartzmann, et un auteur roumain, Lucian-Dragos Bogdan, qui mènent le récit tour à tour, un chapitre chacun. J'étais d'autant plus enthousiasmée que le souvenir que j'avais de Demain c'est loin de Jack Schwartzmann me promettait un moment de lecture savoureux dans lequel j'espérais retrouver son humour irrévérencieux.

Le point de départ de l'enquête est inspiré d'un fait divers évoqué par Lucian-Dragos Bogdan, celui d'une vieille dame retrouvée morte dans un coffre de toit de voiture, et que les auteurs décident de situer ici à Lyon. Entrent alors en scène Gendron, un gendarme français à un mois de la retraite, et très vite, car l'autopsie révèle que les implants dentaires de la femme viennent de Roumanie, un policier roumain, Marian Douca.

Mon avis Goodreads
Bon, le gros intérêt, ou plutôt la grande originalité de ce roman, c'est que c'est une enquête policière se déroulant partie en France, partie en Roumanie, et surtout (sinon c'est vrai que c'est moyen original), écrite à quatre mains, par un auteur français et par un auteur roumain, un chapitre sur deux chacun, et chacun dans sa langue (original là, non ?^^).
J'adore vraiment ce concept ! Après l'intrigue ne casse vraiment pas trois pattes à un canard mais reste correcte. C'est un roman assez court où l'enjeu n'est clairement pas d'en faire un thriller renversant ou dément mais plutôt une expérience d'écriture collaborative sympa et originale pour laquelle on ne peut pas trop compliquer la trame narrative.
Je suis juste un poil déçue de ne pas avoir vraiment retrouvé la verve et le côté survolté de Jacky Schwartzmann. Je m'attendais à m'esclaffer (grassement) davantage, j'avoue.

Les seuls moments qui m'auront vraiment amusée dans les chapitres français, ce sont les apparitions cocasses de Caryl Férey en tant que binôme de Gendron, ou encore de Joëlle Losfeld, en tant qu'équipière, et une référence à Hannelore Cayre.
Quant aux chapitres roumains, ils ont l'avantage de nous offrir une vision de la Roumanie actuelle, et j'ai été surprise de découvrir que Louis de Funès et les gendarmes étaient là-bas une référence culturelle française.

14 commentaires:

  1. Tu n'es pas assez enthousiaste, dis donc!

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  2. Lu aussi l'année dernière, et oui, sympa, surtout pour le concept... mais ne casse pas trois pattes à un canard.

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    1. Voilà... Ceci dit, je ne regrette absolument pas cette lecture. J'aurais lu ce roman rien que pour le concept dans tous les cas.:)

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  3. Dommage, l'idée est originale, et se prêtait à quelque chose de plus délirant...

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    1. Pas évident en réalité car chacun écrivait un chapitre sur deux, dans sa langue, à distance, sans concertation hormis le point de départ de l'enquête, et devait enchaîner l'intrique après avoir lu le chapitre de l'autre, tout cela en deux mois. Il était plus sage, je suppose, de rester sur un polar classique, pas trop déjanté.;)

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  4. J'avais bien aimé le seul roman de J. S. lu l'année dernière, mais là, franchement, même si j'aime beaucuoup la Roumanie, ça me tente moyen.

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    1. C'est un projet expérimental qui vaut le détour tout de même. Certes ce n'est pas un coup de coeur mais ça n'en reste pas moins une lecture sympathique.

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  5. Oui, je trouve ça génial, l'écriture par deux écrivains de nationalité différente. Je note.

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  6. Bon tu n'es pas si enthousiaste que ça, mise à part pour l'expérience d'écriture, donc je passe. Et oui, la France brille à l'étranger avec De Funes, Sophie Marceau et Mireille matthieu !!!

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    1. Ah oui, tiens, j'avais oublié Mireille Matthieu.^^ Il y a Depardieu aussi, Edith Piaf, et bien d'autres sûrement... mais je n'aurais vraiment pas pensé à Louis de Funès et les gendarmes.^^
      Sinon ce polar ne m'a certes pas fait grimper aux rideaux mais il reste tout à fait honorable (non pas pour inciter à le lire mais pour rétablir la justesse de mon ressenti.;) J'ai toujours l'impression que si on n'a pas adoré, les gens pensent qu'on a forcément trouvé ça mauvais).

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  7. Je suis d'accord avec toi, la verve de Schwartzmann n'est pas en grande forme dans ce roman mais ça reste pour moi un très bon souvenir de lecture.

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    1. Je crois que je suis une peu moins emballée que toi mais ça reste une lecture sympathique, oui.

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