dimanche 12 février 2012

HISTOIRES INDISCRÈTES D'UNE FAMILLE SANS HISTOIRE


HISTOIRES INDISCRÈTES D'UNE FAMILLE
SANS HISTOIRE

traduit de l'espagnol (Pérou) par Gabriel Iaculli


Superbe, comme au sortir d'une symphonie envoûtante à plusieurs voix!
Une écriture simple, qui coule naturellement, et une certaine finesse, sensibilité, dans le développement du récit (j'ai beaucoup beaucoup aimé comment ce récit se conclut!).

Le contexte, une famille apparemment ordinaire sous un même toit:
Un papi qui n'a plus toute sa tête, un père de famille qui n'a plus que 6 mois à vivre, une mère qui découvre des billets pornographiques dans son sac à main, une adolescente mal dans sa peau, le petit dernier qui voit des morts partout façon "Sixième sens", et le chat, perturbé par une odeur irrésistible.

Chacun a ses secrets, ses petites hontes, ses problèmes, qu'ils ne communiquent pas entre eux, et on est toujours entre sourire et pincement au coeur face à leur douleur muette. On les suit comme si on était dans leur tête, glissant de l'un à l'autre naturellement, et on s'identifie parfaitement à leurs émotions, tout en se sentant un peu voyeur indiscret. Tous sont attachants à leur manière, j'ai particulièrement adoré le chat (forcément!^^) mais chacun a une histoire singulièrement touchante.

Le titre colle parfaitement, c'est en réalité une histoire ordinaire, mais l'auteur a su en faire une histoire délectable, avec des rebondissements inattendus.
Ça se lit comme un conte doux-amer sans en avoir exactement le ton (la quatrième de couv' décrit ce récit comme une "comédie cruelle et tendre", ça colle aussi!).

Un récit qui touche à l'intime mais avec une pudeur sans chichis.

J'avais déjà repéré Avril rouge du même auteur, et les avis positifs associés, mais je ne voulais pas commencer par un polar pour découvrir cet auteur péruvien. Ce livre tombait bien, je suis prête maintenant pour le polar!


L'auteur
Né à Lima en 1975, Santiago Roncagliolo a passé une partie de son enfance au Mexique. Scénariste pour la télévision et le cinéma, traducteur et critique littéraire, il remporte avec son roman Avril rouge le prestigieux prix Alfaguara en 2006. Considéré comme l'un des meilleurs jeunes écrivains d'Amérique latine, il est aujourd'hui traduit dans quinze pays et publié par les plus grandes maisons d'édition.

6 commentaires:

  1. J'ai lu Avril rouge (même pas peur des polars !) : il est très bien.

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    1. :) Oui je me souviens de ton billet d'ailleurs, mais je préfère découvrir un auteur à travers ses romans autres que polars, sauf s'il est déjà réputé pour exceller dans le genre avec plusieurs polars à son actif, comme Mankell par exemple, ou Paco Ignacio Taibo II. Cela dit, Avril rouge est en bonne place dans ma LAL maintenant.;)

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  2. Misère de misère, rien à la bibli! Bon, OK, je lis actuellement Vargas Llosa, péruvien aussi, mais quand même!

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    1. C'est marrant mais quand tu me parlais de Vargas Llosa, je venais de terminer celui-ci. J'étais d'humeur livresque fortement péruvienne, du coup, tu m'as donné envie de me plonger dans du Vargas Llosa aussi!

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    2. j'ai lu Qui a tué Palomino Molero, et la tante Julia (PAL = moins 2, yes!) puis emprunté Lituma dans les Andes, et lorgne sur Le rêve du celte quand il ne sera plus booknappé à la bibli...
      cet auteur est génial, ça se dévore!

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    3. Tant mieux, tant mieux, car je sens que je vais le caser de force cette année! J'hésite encore avec quel roman... Un de ses derniers je pense. Ouhla, avec tout ça, il ne faut pas que j'en oublie Le vicomte...^^

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