mercredi 11 avril 2012

LA PEAU DE CHAGRIN


LA PEAU DE CHAGRIN

Encore une relecture sur ma liseuse dans la foulée après Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde. Encore une lecture qui m'avait marquée à l'époque, il y a bien 20 ans maintenant (arf).
Un classique français que j'avais vraiment beaucoup aimé et qui me rappelle justement un peu Le portrait de Dorian Gray, entre autres par l'atmosphère surnaturelle qui se dégage du récit.

Quel récit tragique que celui de Raphaël qui, un soir où il envisage de mettre fin à ses jours, se retrouve en possession d'un talisman (la peau de chagrin du titre) pouvant réaliser tous ses souhaits, avec cette contrepartie qu'à chaque voeu émis et exaucé, sa vie s'en retrouve écourtée.
Un roman riche en réflexions sur nos destins et nos choix de vie, qui m'avait donc fortement enthousiasmée à l'époque.

Le ressenti est différent aujourd'hui, étrangement, je pense parce que je me souvenais encore assez bien de la trame principale donc pas de surprise à ce niveau, et si les détails par contre s'étaient effacés, de les relire ne m'a pas transcendée. J'ai dû lire certains passages en diagonale et avancer à grands coups de clics. Mes relectures, de ce fait, ne sont jamais chronophages, j'ai remarqué! ^^  

Un grand plaisir tout de même de retrouver cette lecture de mon adolescence, de m'épater (oui!^^) d'avoir pu lire et apprécier ce roman à l'époque alors qu'il me semble qu'aujourd'hui, je suis bien moins sensible.
J'ai aimé retrouver le style de Balzac mais j'avais oublié que des considérations philosophiques pouvaient s'étendre presque sans fin à travers des dialogues transformés de fait en looooongs monologues assez peu réalistes du coup.
Pas le temps de souffler, il faut suivre les réflexions d'un même personnage sur des pages et des pages sans se permettre le temps d'une pause sous peine de perdre le fil déjà péniblement saisi au vol.
  
Roman divisé en 3 parties, autant j'étais ravie de retrouver, dès les premières pages, dans le style et le récit, ce qui justifiait le coup de coeur de ma mémoire, et ce jusqu'à la moitié de la première partie, autant j'ai véritablement détesté toute la deuxième partie (ce que ma mémoire a visiblement choisi d'occulter totalement^^) qui décrivait les passions à sens unique de notre jeune héros. Je m'y suis largement ennuyée, elle ne m'apportait rien, et j'ai trouvé ça long, mais long!
Heureusement dans la troisième et dernière partie, nous revenons à nos moutons, c'est la partie la plus intéressante et poignante du récit, mais comme je le disais au départ, j'y ai été moins sensible aujourd'hui.    
J'ai bien aimé aussi ce portrait social d'une époque, avec les mentalités et les croyances si bien dépeintes par Balzac, autour de la science et la médecine, notamment.
  
Un petit bémol pour le côté lecture version e-book, j'ai ressenti l'absence des notes de bas de pages avec les éclaircissements historiques, ça m'a bizarrement manqué et j'ai trouvé ça assez amusant car leur profusion peut pourtant m'exaspérer dans les romans papier.

12 commentaires:

  1. Je ne l'ai pas lu, il a l'air différent des autres romans de Balzac !

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    1. Il faut dire que je l'ai lu il y a bien 15 ans maintenant (si ce n'est plus ), le seul vrai souvenir qu'il m'en reste c'est celui d'une véritable révélation, celle d'un auteur dont j'ai lu bonne quantité de romans par la suite.
      Il faudrait que je le relise un jour!

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  2. Il y a longtemps que j'ai lu ce livre, il est facile à lire et l'histoire est originale. J'ai bien aimé et la vie est une peau de chagrin je crois. Il faudra d'ailleurs que je le relise.

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    1. Oui, lointaine lecture pour moi aussi mais je relirais volontiers ce roman!

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  3. J'avais littéralement adoré ce livre :)

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    1. Ah oui moi aussi! J'aimerais vraiment le relire d'ailleurs parce que je ne m'en souviens pas dans les détails mais je sais que j'avais a-do-ré!:)

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  4. J'aime bien tes classiques version e book, un décalage intéressant, surtout que ce sont des relectures.Allez, avoue, tu lui a mis une enveloppe protectrice en velours ou truc tout doux, et tu dors avec, genre doudou?

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    1. ^^ Non j'ai pris la housse la plus simple. Mais tu sais qu'en réalité, je suis loin de gagatiser pour les livres en général, même si je les adore et que j'adore lire. Je veux dire, j'ai quelques rituels qu'on ne retrouve pas chez des lecteurs plus occasionnels mais je n'ai pas l'impression de commettre un sacrilège si je corne les pages pour les marquer.:)
      Aaah si j'avais tenu un blog depuis que je lis, on y trouverait une foule de classiques, français, anglais, du théâtre même, et bien d'autres livres encore...:) Et la relecture, pour des romans lus il y a au moins 20 ans, c'est vraiiiiment pas du luxe!^^

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    2. Moi aussi, tout ce que j'ai lu... Du harlequin (j'assume) à Proust... Il faudrait relire, oui (nan, pas les harlequin)

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    3. ^^ J'ai expérimenté un harlequin aussi ado mais mes relectures éventuelles ne concerneraient que des souvenirs de coups de coeur dont les intrigues sont maintenant floues dans ma tête. Mon expérience de relecture la plus révélatrice fut quand même celle de 1984! Quel choc d'avoir l'impression de le lire pour la première fois et de l'avoir peut-être apprécié davantage qu'il y a 15 ans!

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  5. On n'avait pas les mêmes lectures à l'adolescence. Moi, je me suis cassée les dents sur le père Goriot, j'ai failli y laisser ma vie de lectrice. Sinon, tu peux reprendre mon comm précédent...

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    1. J'avais lu aussi Le père Goriot à l'époque, je n'en ai plus grand souvenir mais il me semble que j'avais plutôt bien aimé. Ces deux romans de Balzac étaient des lectures choisies aussi, je ne sais pas si ça a joué dans mon appréciation de l'auteur.

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