mercredi 15 août 2012

SÉRUM - SAISON 1, ÉPISODE 1


SÉRUM - SAISON 1, ÉPISODE 1
  
Une lecture très mitigée pour ce roman-série dont j'attendais peut-être beaucoup trop, et qui, en dehors de son concept hautement original, se révèle, pour moi du moins, un thriller des plus classiques en terme d'intrigue, de style et de personnages, et pas de ceux qui m'ont fait m'agripper à leurs pages.

Mais revenons-en au concept qui mérite vraiment d'être souligné :
Sérum, c'est un roman-série, càd que l'intrigue va se dérouler sur plusieurs saisons (années donc - gloups), découpées chacune en 6 épisodes.
Voilà qui rappelle les séries télévisées américaines dont le succès tient justement au suspense insoutenable qu'elles arrivent à instaurer à chaque fin d'épisode, et pire, de saison, et qui rendent totalement accro quand le scénario est béton. Sans compter que ce livre est truffé de flashcodes et que ça donne vraiment l'impression de lire le roman nouveau genre qui fait trop in (mais comme j'ai pas de smartphone, les flashcodes ne m'ont pas servi, mais ceci n'est pas grave en soi).

Bref, la version livre de ce procédé me tentait donc furieusement car j'avais envie de vivre cet engouement en lecture, et je félicitais et remerciais d'avance les auteurs, Henri Loevenbruck et Fabrice Mazza, de cette trouvaille.

Seulement voilà, quasi dès les premières pages, je trouve à redire, et sur les pages suivantes, je continue de râler, à un point où ça commençait à devenir inquiétant car la sauce ne semblait pas vouloir prendre sur moi.

La première déconvenue vient du fait qu'on se retrouve vraiment en pleine série télévisée américaine, à la NYPD, Les Experts machin, ces séries policières qui ne m'accrochent déjà pas à la base (moi c'est plus Prison Break, Lost...). Je m'attendais à plus original, à plus français comme contexte du moins.
Et puis après, j'ai vu cliché, invraisemblances et facilité sur cliché, invraisemblances et facilité. La victime qui se remet d'un coma en un rien de temps alors qu'elle s'est prise une balle dans la tête, la flic (de souche irlandaise donc rousse aux yeux verts) aux intuitions toujours justes, qui couche avec le collègue franchement pas mal, ours avec les autres mais pas avec elle, expert en informatique en plus donc c'est super pratique pour les enquêtes, aucune difficulté pour obtenir tel ou tel renseignement, les indices, maigres bien sûr (bon ça c'est normal quand même on me dira), un enregistrement inaudible de la victime, dont on déchiffre quelques mots, mais bien sûr, pas les plus importants, sinon c'est pas drôle....
 Enfin, je veux dire, tout ça est à peu près normal sinon plus de suspense, plus de thriller, mais il n'y a aucune subtilité, aucune finesse dans la façon de présenter les choses, du coup ça manquait de crédibilité pour moi.

Parallèlement on nous brouille les pistes avec des intermèdes dont on ne sait pas trop quoi faire, à retenir ou pas, important ou pas ? L'histoire du frère, là franchement je ne vois pas bien ce que ça vient faire là, le fait que le collègue informaticien s'intéresse à son cas, l'histoire du fils aussi... Bon ok, tout ça donne un peu d'épaisseur psychologique aux personnages, un contexte familial et environnemental, peut-être plus, mais je n'arrive pas à m'y intéresser... bon...
  
Cela dit, je râle, je râle, mais je continue à lire malgré tout. Ce premier tome se lit étonnamment vite, les courts chapitres sont fortement appréciables, les épisodes s'enchaînent sans qu'on ait vraiment le temps de souffler, on a à peine râlé qu'on est déjà à la moitié du livre en réalité, et là, certains événements commencent même à être déroutants (tout ce qui concerne l'homme au chapeau là quand même, j'admets...) et on se pose des questions, ce qui est plutôt bon signe dans un thriller.    
Ça se présente même encore mieux quand entre en scène Draken, psychiatre de son métier et amie de la rousse. Alors lui, je l'adore ! Son cynisme est tout simplement jubilatoire, et ça, de l'humour dans une intrigue comme celle-là, surtout quand on n'a fait que râler et qu'on n'attend vaguement plus grand chose, ça fait vraiment du bien ! 
  
Du coup, en passant à la bib' pour tout autre chose et voyant que le tome 2 était disponible, je l'ai embarqué, pour ne pas regretter de me retrouver sur ma faim à la fin du tome 1.
Et j'ai bien fait, car la fin du tome 1 réussit très bien son but de donner envie de lire la suite !


Repéré chez Géraldine, largement (positivement) commenté sur la blogo.

12 commentaires:

  1. Connais pas (bon, j'arrive tout juste de longues vacances sur Betelgeuse), mais je n'ai rien raté?

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    1. Mmmmh... perso, je ne pense pas que tu y trouves ton compte plus que moi, surtout que côté polar/thriller, tu sembles avoir élevé ton shérif du Wyoming au rang de méchant concurrent pour le reste...:D
      L'avantage de ce roman-série, c'est que ça se laisse lire en un rien de temps, si d'aventure la curiosité te poussait à découvrir ce phénomène littéraire.

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    2. Hum, il n'y a pas que le dit shérif, j'ai aussi un garde chasse dans le même état (le Wyoming ^_^), un shérif dans le minnesota, et viens de découvrir un truc dans l'idaho.
      Ceci étant, mon roman dans le dakota du sud tourne bien, je sens le coup de coeur sidéral.
      Démarré Zorba (et j'ai lu la fin, pas une bonne idée, finalement.)

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    3. Haaaan !!! Mais pourquoi as-tu lu la fin ??! (j'hésite entre, "le début était tellement bien que je n'ai pas pu résister à connaître la fin", ou (je frémis) "je baillais sur les premières pages alors je suis allée voir à la fin si ça s'améliorait")
      Sinon oui, je pensais à tous les shérifs de tes lectures et j'ai résumé par le dit shérif.;) Tu sais, je crois que tu aurais dû vivre dans le Wyoming, le Minnesota ou le Dakota, là où les ours et la nature du nature writing ne sont pas loin !

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    4. Oauip, là où les hivers sont de vrais hivers, aussi... Pas pour moi! Et les serpents à sonnette, hein, tu y as pensé?:D

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    5. Je frémis rien qu'à la vue d'une limace, alors les serpents à sonnette...:D

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    6. Lu deux chapitres de Zorba, mouais... Je persévère, ça peut démarrer, on ne sait jamais. Bien bavard pour rien, actuellement.

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    7. Oui donc pas très encourageant tout ça ! Je dois être folle de vouloir persévérer !

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  2. De toute façon, je ne lirai pas ce truc car ce concept de saisons et d'épisodes n'est rien d'autre qu'une machine à faire du fric : à la téloche, pas besoin de payer pour la suite, ici, à 6 euros le volume lu en une heure et demie-deux heures, avec 6 épisodes par saison, pas difficile d'imaginer que ce n'est pas pour améliorer le pouvoir d'achat du lecteur de base que ce principe-là est exploité.

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    1. C'est vrai que c'est chéros, vu comme ça, un peu comme les séries de manga interminables à 6,50 euros le volume... Le problème étant que si on a mordu à une série dès le premier tome, difficile de se raisonner pour la suite. Quand on aime, on ne compte pas, comme on dit !
      Bon, perso je trouvais ce concept de saisons appliqué aux livres intéressant et plutôt amusant, et je suis sauvée financièrement par l'existence des nombreuses bib' ici , aussi je peux me permettre d'être un peu curieuse.
      Après, ce n'est pas pour rien qu'on parle d'industrie du livre. Editeurs, auteurs, libraires sont là pour se faire du fric, du moins, essayer de survivre dans un contexte économique difficile, surtout pour le livre, autant ne pas se voiler la face, alors je comprends qu'on puisse deviser de méthodes les plus tirées par les cheveux pour faire vendre...:)

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  3. Réponses
    1. :D Ouf ! En plus, le billet sur le tome 2 ne devrait pas tarder à suivre. Je l'ai lu quasiment dans la foulée.

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