vendredi 18 décembre 2015

THE WIND IN THE WILLOWS


THE WIND IN THE WILLOWS

( LE VENT DANS LES SAULES )


Il y a peu, je disais que j'aimais bien de temps à autre combler mes lacunes littéraires concernant les classiques jeunesse, même si je n'en fais pas une priorité. J'ai eu une très très agréable surprise avec Le jardin secret de Frances H. Burnett, aussi quand Jérôme m'a parlé du Vent dans les saules dont je n'avais jaaaaamais entendu parler (j'ai dû faire un black-out dans ma vie), a priori une référence dans la littérature jeunesse britannique un peu "datée", quasiment au même titre qu'Alice au Pays des merveilles, je me suis empressée de le noter. Surtout que l'auteur, Kenneth Grahame, est écossais, et que ça tombait bien pour le mois kiltissime (j'aime ce genre de coïncidence) !

Me voilà donc partie pour me laisser emporter par le vent dans les saules, une histoire dont je n'ai pas pris la peine de vérifier l'intrigue, confiante dans les classiques jeunesse d'époque en général. J'imaginais en fait classiquement une histoire d'enfants, pourquoi pas un été, pendant les vacances, qui allaient vivre des aventures diverses où ils apprendraient la vie tout ça tout ça, un truc un peu Miyazakiesque même avec cette histoire de vent dans les saules que je n'arrivais pas bien à situer dans le contexte, mais bon, on verrait bien, aussi je fus quelque peu surprise de me retrouver sur les bords de la Tamise en compagnie de Messieurs Taupe, Rat, Crapaud, Blaireau et quelques autres animaux du coin, dont une loutre.

Ma première forte impression de départ, c'est que c'était bien mignonnet tout ça, mais y survivrais-je, car en fait, je me rends compte que même si j'adore les animaux, tout ce qui est récit autour des animaux, type Fables de la Fontaine, me parle moins que les histoires d'humains, quoique j'aimais bien "Jojo Lapin" d'Enid Blyton (tiens, encore d'une Anglaise, décidément), et quand j'y pense bien, les animaux en BD, ça passe très bien aussi (en mode auto-analyse).
Bref, le tout a l'allure d'une gentille fable avec M. Taupe qui découvre la nature et de nouveaux copains. C'est très camaraderie, aventures et moralité, donc voilà, mignonnet, mais, le grand plus c'est que, comme tout bon auteur anglais, écossais, irlandais, gallois qui se respecte, notre romancier écossais a un sacré talent de conteur et forcément, on se fait avoir, on accepte de retomber en enfance et de jouer le jeu de l'auditoire enthousiaste, surpris, effrayé, amusé. Oui voilà, on se prend au jeu.
On se prend au jeu d'autant plus facilement qu'au fur et à mesure du récit, on se rend compte que cet univers n'est pas bêtement mignonnet du tout mais très malicieux aussi, plein de dérision, très représentatif des petits travers humains, et quand on en arrive aux mésaventures du vaniteux et têtu Crapaud (qu'est-ce qu'il m'a fait rire !), c'est juste savoureux, pêchu, et même dramatique.
J'ai beaucoup aimé les dialogues aussi, avec les jurons (à la british) entre autres, j'ai trouvé ça particulièrement amusant.

Un récit que j'ai trouvé finalement plaisant à lire, plein d'idées ingénieuses tout en étant d'une simplicité déroutante. Je suis toutefois peut-être un peu trop vieille pour le découvrir maintenant seulement et en apprécier toute sa fraîcheur car il m'en restera malgré tout principalement le souvenir d'un récit mignonnet.

L'auteur
Écossais bon teint issu d'une grande famille de l'aristocratie, Kenneth Grahame, né en 1859 et mort en 1932, fut à la fois Secrétaire de la Banque d'Angleterre, mais surtout en littérature le seul alter ego crédible de Lewis Carroll. Orphelin élevé par sa grand-mère au fond des parcs, gamin sauvage en dépit d'une carrière brillante dans la finance, il a laissé avec Le Vent dans les saules un classique à part entière traduit dans presque toutes les langues.

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12 commentaires:

  1. Pas lu, mais en revanche lu la série en BD (récente) , lors je ne peux dire si elle est fidèle (mais chouette à lire)

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    1. J'ai vu quelques planches sur le net en faisant mes recherches sur ce livre. Ça a l'air en effet très chouette version BD ! Je pense que ça m'aurait bien plu même, de le lire sous cette forme, mais bon, je ne transige pas sur les classiques tant que je n'ai pas lu la version originale.;-)

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  2. Tiens, hors sujet (quoique) j'aurais une aventurière pour les LC Brink et Faulkner...

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    1. Aaah c'est bon ça ! Brink, faut qu'on voit avec Zarline pour la date, fin février ça m'arrangerait, ou vers le 20, et Faulkner... euh, pas avant mars-avril.;-) Sinon Babbitt, on pourrait dire vers le 15-20 janvier ?

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    2. 20 janvier, alors. j'ai emprunté le livre (en magasin de la bibli)
      Faulkner, non, pas de presse!
      Brink, pas trop tôt, on a déjà Schoeman en février

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    3. Babbitt 20 janvier parfait. Les autres, on en reparle.:-) Ceci dit, Schoeman le 14 février, on peut largement caser Brink fin février, non ? Bon, faut voir ce qu'en pense Zarline aussi.

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  3. Ah LE grand classique jeunesse par excellence. Lu il y a fort longtemps, relu plusieurs fois, dévoré la BD, bref, suis fan, fan, fan. Testé aussi avec des centaines d'élèves qui accrochent moyen parce que l'air de rien, l'écriture est bien plus littéraire que ce qu'ils ont l'habitude de lire de nos jours en jeunesse.

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    1. Oui, l'écriture est plus littéraire et ce livre semble une sacrée référence de la littérature jeunesse britannique au vu de ce que j'ai pu lire sur le net. Au même rang qu'Alice au Pays des merveilles (que j'ai étudié et analysé à la fac, pour dire), Roosevelt l'aurait lu et relu lui aussi, et les Pink Floyd ont nommé leur premier album en référence au chapitre 7 de ce livre. Dingue quand même que je sois passée à côté tout ce temps !

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  4. ce qui a donné lieu à une série de BD! Mes enfants l'ont beaucoup aimé, moi un peu moins (je te rejoins sur la dimension mignonnette)

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    1. Oui, j'en reparlais hier et en essayant de décrire ce récit, il ne me venait pas d'autres mot que "mignonnet".:-) Ça n'a absolument rien de péjoratif mais bon, voilà.:-)

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  5. Alors ça alors tu sais que moi non plus je n'en avais jamais entendu parler, et je sens bien que c'est honteux. Pas bien sûr que je me flagelle pour autant, mais je le note pour ma grande fille qui, le temps venu, devrait être cliente de cette histoire d'animaux.
    Allez, un peu dinculture en moins, ça ne nuit pas en cette veille de Noël.

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    1. Hahaha tu as toujours la formule pour rire !:-) En tout cas, ça me rassure bien que je ne sois pas la seule à être passée à côté ! Ça me fait toujours peur ce genre de constat. Je me dis toujours, "mais qu'est-ce que j'ai raté d'autres ?". Enfin, comme tu dis, pas de quoi se flageller, et puis ta fille en profitera au moins.;-)

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