lundi 8 décembre 2025

LE VAGABOND DE SÉOUL


traduit du coréen par Lim Yeong-hee avec la collaboration de Catherine Biros

Ah oui, mais si on ne me met pas "librairie", "bibliothèque", "boutique", "café", "restaurant", "souvenirs", "chats" dans le titre, je ne peux pas deviner, moi, que je m'engouffre dans du cosy.😆 Aux éditions Picquier en plus, quoiqu'ils avaient déjà fait une incursion dans le genre avec Le Grand Magasin des rêves de Lee Mi-ye et ce roman m'y a beaucoup fait penser.

Avec un titre tel que Le Vagabond de Séoul, j'imaginais bien qu'on allait suivre un personnage au destin tragique, avec, en toile de fond, la réalité sociale coréenne, mais je le visualisais plus en mode roman "classique", pas vraiment suivant une trame un peu convenue qui coche toutes les cases du cosy : le personnage méprisé de tous, sauf d'une, la seule personne qui croit en lui et lui donne sa chance - lui est la bienveillance incarnée, mais on ne s'en douterait pas comme ça, c'est vrai - une galerie de personnages un peu abîmés par la vie, eux aussi, vont croiser son chemin - cette rencontre va miraculeusement transformer leur vie pour le meilleur... 
Un merveilleux conte de Noël en somme.^^

Ai-je été déçue pour autant ? Non, pas du tout. C'était, en fin de compte, une lecture très sympathique, très feel good vibes, mais pas gnangnan.

Le contexte de l'histoire : Dokgo (notre vagabond) vit dans la gare de Séoul et semble incapable de se remémorer son passé. Il a aussi presque perdu l'usage de la parole. Un jour, il trouve une pochette remplie de documents qu'il restitue à sa propriétaire, Madame Yeom, une vieille dame très digne et énergique, gérante d'une supérette de quartier. Pour le remercier, elle lui propose un emploi dans l'équipe de nuit de son épicerie. "Cette rencontre imprévue va opérer un tournant décisif dans leur vie à tous les deux".
Dokgo, bien que sans-abri et un peu bourru dans ses manières, est plein de principes, et surtout très honnête. Il gagne rapidement la confiance de Madame Yeom, mais pas vraiment celle des employés et encore moins celle des clients. Au début du moins. Car très vite, notre vagabond va, avec la seule force de sa sincérité et de sa bienveillance, transformer tout ce petit monde dont on découvre aussi la dure réalité du quotidien. 
Et dans tout ça, l'identité mystérieuse de notre vagabond finira-t-elle par nous être révélée ?

J'ai bien aimé la fin qui boucle la boucle de façon plutôt satisfaisante.:)

L'auteur
Né en 1974 à Séoul, Kim Ho-Yeon a été scénariste de cinéma, auteur de manhwa, éditeur, puis romancier. Il est l'auteur de cinq romans, tous récompensés par de nombreux prix littéraires en Corée.

22 commentaires:

  1. Une erreur d'aiguillage qui se termine bien .. pourquoi pas de temps en temps mais j'aime bien être prévenue.

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    1. Oui, moi aussi, car ce ne sont pas des romans que j'évite forcément, mais j'aime pouvoir choisir mes moments pour les lire.

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  2. OKOK, il n'y avait pas les mots dans le titre qui font tilt (faut plus se fier aux gens, quoi! ^_^)(quel monde!) mais quand même la couverture avec la supérette aurait pu te mettre sur la piste, non? Ajoure 'supérette" à la liste des mots 'tilt'. Mais c'est juste une suggestion.
    Bon, le bouquin est en bibli, j'ai noté pour une pause confort;

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    1. C'est vrai que la couverture aurait dû m'alerter, mais j'étais focalisée sur le titre et le fait que c'était publié chez Picquier. Bon, dorénavant, je ne piocherai plus dans leur catalogue les yeux fermés comme avant. Et la mise à jour de la liste est faite avec "supérette" et couverture avec devanture de boutique.^^

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  3. Je crois que je m'ennuierais, je n'arrive vraiment plus à lire les romans cosy.

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    1. C'est pour ça que je m'y aventure peu à la base. C'est trop lisse et c'est toujours un peu la même chose, avec le même genre de personnages, de situations, de schémas narratifs... Mais bon, un de temps en temps, et pas trop gnangnan, ça passe.:)

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  4. Ce roman coche en effet toutes les cases d'un bon feel good. Car parfois certains titres sont un peu trop dégoulinants de bons sentiments et peu crédibles.

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    1. Oui, il y a des degrés dans le feel good et certains sont plutôt bons, pas dans l'excès de bons sentiments & co, en effet, ce sont des lectures doudous et confortables qu'on peut réellement prendre plaisir à lire, et d'autres sont insupportables de mièvrerie... Il faut tomber sur les bons.:)

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  5. oui en ce moment tous ces romans sont à la mode, à ma librairie, ils remplissent le rayon du bas (romans coréens et japonais) ton billet me fait penser aux téléfilms de Noël - toujours la même histoire et une fin heureuse mais parfois on en a besoin !

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    1. C'est un peu mon désespoir cette mode, car en effet, au rayon coréen et japonais, les nouveautés ne concernent presque plus que ce genre de romans... C'est vrai qu'il y a un côté téléfilm de Noël dans ce phénomène, mais un téléfilm de Noël qui se regarde tout le long de l'année.;)

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  6. Ouep je l'avais coche....mais lala je sais pas trop....;)

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    1. Ça reste sympathique, mais j'aurais su, ça n'aurait pas été une priorité.;)

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  7. Bravo tu as surmonté tes réticences au cosy. Comme j’y suis allergique je vais éviter cette lecture.
    Merci pour ton article très vivant.

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    1. Bon, je n'y suis tout de même pas allergique,^^ (enfin, je ne parle pas du feel good gnangnan que je contourne soigneusement) mais dans la myriade de tentations, le cosy n'est, en effet, pas dans mes urgences de lecture.

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  8. Comme toi, je n'apprécie pas les titres trompeur sur la marchandise.

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    1. Disons que là, c'est moi qui n'ai pas été assez attentive, car il y avait tout de même quelques signes qui auraient pu m'alerter.;)

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  9. J'ai l'impression que Picquier fait de plus en plus dans le Cosy. Cela ne me dérange pas. Je ne suis pas contre une petite pause Feel good de temps en temps... mais à doses homéopathiques quand même.

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    1. Oui, c'est ce que je me suis dit aussi pour Picquier. Bon, ils auraient tort de ne pas aller sur ce segment qui a un véritable public, et ils restent quand même qualitatif dans leur choix. Malgré tout, comme toi, ce genre, c'est ok, mais à petites doses.:)

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  10. Je le note car je pense savoir à qui je vais pouvoir l'offrir !

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    1. C'est vrai que c'est aussi une bonne idée de cadeau, ce genre de livres.

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  11. Si tu n'as pas été déçue, c'est le principal.

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    1. Oui, au final, c'était une lecture tout de même bien sympathique.

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