AN INSTANT IN THE WIND
( UN INSTANT DANS LE VENT )
traduit de l'anglais par Robert Fouques Duparc
1749. L'expédition à l'intérieur des terres sud-africaines menée par Erik Larsson se termine mal. Sa femme, Elisabeth, se retrouve seule survivante. Adam, un esclave en fuite depuis 5 ans, la trouve et l'accompagne au Cap. Ils mettent deux ans à atteindre leur destination. À l'arrivée, Elisabeth se remarie, et l'esclave est condamné à mort pour ses actes passés.
Ce récit se présente comme exposé par des archivistes qui seraient tombés sur des journaux relatant ces événements de manière très factuelle et qui imagineraient leur longue traversée. Une phrase dans ces journaux laisserait entendre qu'il y a eu une liaison sérieuse entre cette femme et cet esclave. C'est le début de notre histoire.
Ce récit se présente comme exposé par des archivistes qui seraient tombés sur des journaux relatant ces événements de manière très factuelle et qui imagineraient leur longue traversée. Une phrase dans ces journaux laisserait entendre qu'il y a eu une liaison sérieuse entre cette femme et cet esclave. C'est le début de notre histoire.
J'ai bien aimé d'emblée cette entrée en matière, présentant l'histoire comme des faits reconstitués au plus juste de ce qui aurait pu se passer.
Une histoire d'amour certes, mais peu banale, du fait du contexte et des protagonistes. J'étais curieuse de cette liaison improbable, voire inconcevable, entre cet esclave noir et cette femme blanche, malgré ma haute intolérance pour les cucuteries (clin d'oeil à Mario Vargas Llosa que je lis en ce moment), et ma crainte de la facilité de leurs rapports.
J'ai été vite rassurée. Pas d'amoureux transi ici, pas de coup de foudre au premier regard. Non. Une histoire plus complexe, qui commence (après maintes hostilités), par une pulsion physique et instinctive, et qui chemine petit à petit vers quelque chose de plus sérieux. Pas l'amour fou et passionné, mais l'amour quand même. Quelque chose de l'ordre du respect et de l'affection entre deux être qui finissent par presque se comprendre (le presque est important). Une relation où tous les tabous physiques sont levés, mais basée sur quelques non-dits, des choses qu'il ne faudrait pas trop remuer car elles tournent autour de la race. Des non-dits très présents dans leur esprit sans qu'ils s'en parlent, même s'ils se voilent un peu la face consciemment tout au long de leur périple.
J'ai beaucoup aimé l'évolution très progressive des personnages, très humains dans leurs défauts et leurs faiblesses. Elisabeth, une femme fière et têtue, qui a du mal à se débarrasser des préjugés de sa race, inscrits en elle naturellement, de par son éducation, son statut et son entourage, et qui, petit à petit, va regarder l'autre différemment. Cet autre, fier et têtu lui aussi, qui porte en lui l'humiliation et l'injustice subies par sa race, et revendique son droit à la liberté et au respect comme tout être humain. Alors que leurs destins n'auraient jamais dû s'entremêler, les circonstances font que ces deux solitudes gagnent plus à unir leurs forces qu'à s'ignorer.
Il y a un certain réalisme dans l'évolution de cette intrigue qui m'a beaucoup plu aussi. Leur indécision et leur questionnement quant à leur avenir, chacun tiraillé par des envies contradictoires. Rester à l'intérieur des terres, devenu leur paradis, à survivre de rien, mais heureux malgré tout - mais jusqu'à quand ce demi-déni de réalité, durera-t-il ? Continuer vers le Cap, la civilisation, elle, pour retrouver les siens, et lui, se faire racheter sa liberté pour l'avoir ramenée saine et sauve. Mais après ? Et surtout, cela sera-t-il aussi simple que ça ? Tout cela flotte autour d'eux et au coeur de leurs relations, à moitié dit, à moitié tu, à moitié deviné, au cours de leur avancée.
Il y a un certain réalisme dans l'évolution de cette intrigue qui m'a beaucoup plu aussi. Leur indécision et leur questionnement quant à leur avenir, chacun tiraillé par des envies contradictoires. Rester à l'intérieur des terres, devenu leur paradis, à survivre de rien, mais heureux malgré tout - mais jusqu'à quand ce demi-déni de réalité, durera-t-il ? Continuer vers le Cap, la civilisation, elle, pour retrouver les siens, et lui, se faire racheter sa liberté pour l'avoir ramenée saine et sauve. Mais après ? Et surtout, cela sera-t-il aussi simple que ça ? Tout cela flotte autour d'eux et au coeur de leurs relations, à moitié dit, à moitié tu, à moitié deviné, au cours de leur avancée.
C'est aussi une histoire de survie dans la nature hostile et sauvage. "The Revenant" mais sans la neige (et sans Dicaprio). Les candidats de Koh Lanta peuvent aller se rhabiller. Des montagnes, des étendues d'eau, des déserts à traverser, la faim, la soif qui les tenaillent, subvenir à leurs besoins au jour le jour et faire face aux dangers environnants, lions, hyènes, pour ne citer qu'eux. J'ai aimé le réalisme avec lequel étaient décrites leurs épreuves quotidiennes. Rien n'est simple, jusqu'aux cas de conscience d'Elisabeth face à la nécessité de se nourrir d'un animal tué sous ses yeux. Ooohlala, et le chien ! Un moment "coeur serré" dans l'histoire !
Et puis, cerise sur le gâteau, ce récit nous donne aussi l'opportunité de découvrir le mode de vie et les traditions des tribus hottentotes que nos protagonistes croiseront sur leur route.
Et puis, cerise sur le gâteau, ce récit nous donne aussi l'opportunité de découvrir le mode de vie et les traditions des tribus hottentotes que nos protagonistes croiseront sur leur route.
La fin, bien qu'on la connaisse dès le départ, a été amenée de telle façon qu'elle m'a quand même plombée le coeur et foutu un coup au moral. C'était d'une telle fatalité...
Mon gros bémol porte sur le style narratif. J'ai eu du mal au début avec la forme du récit. On bascule d'un personnage à l'autre sans savoir qui parle par moment, tantôt à la 3è personne, tantôt à la 1ère, sans guillemet, plaçant le lecteur tantôt comme spectateur, tantôt comme s'il était dans la tête d'un personnage, tantôt comme quelqu'un à qui on s'adresse. J'ai trouvé cela assez perturbant et inconfortable comme lecture. Et puis au fur et à mesure que l'histoire avançait, j'ai trouvé que cette sensation de chaos se gommait, sans que le forme ne change vraiment. Étrange, mais je m'y suis faite au final.
Pas un coup de coeur mais un roman que j'ai lu avec plaisir, quasi d'une traite, et que j'ai trouvé très intéressant pour ses thématiques, pour l'originalité de son histoire d'amour exposée avec assez de réalisme à mon goût dans le contexte de l'époque.
L'auteur
André Brink, né en 1935 à Vrede et mort en février 2015, est un écrivain sud-africain d'expressions afrikaans et anglaise. Il a enseigné la littérature anglaise à l'Université de Cape Town et est l'auteur d'une douzaine de livres, parmi lesquels Une saison blanche et sèche (prix Médicis étranger 1980).
Mouhaha, voilà enfin le jour des billets!
RépondreSupprimerComme toi j'ai été sensible au côté 'survie' dans la dernière partie, et la vie des hottentots (et aussi finalement des fermiers dans ces coins inhospitaliers)
Mais hélas les cucuteries comme tu dis ont complètement occulté mon plaisir de découvrir l'évolution de leurs relations. J'aime bien Adam, lui a pas mal morflé dans sa vie, mais Elisabeth est un drôle de personnage , avec des détails qui pouvaient rester non racontés (elle le cherche quand même beaucoup, au début du bouquin, non?)(Adam est bien patient).
Pareil que toi pour la façon de raconter, en passant d'une personne à l'autre, mais comme je finissais par ne lire que d'un oeil, je m'en fichais.
Bon, pour un beau livre sur l'apartheid ou ses prémices, ou sur l'esclavage , ou sur les relations homme/femme, je suis un poil passée à côté...
Bon, il peut toujours y avoir à redire sur un livre, ou ça peut ne pas correspondre à certains, pas de soucis avec ça, du moment que c'est expliqué, argumenté, etc. Mon problème là, c'est que vous parlez toutes de "cucuteries", "harlequinesque", "à l'eau de rose", en occultant tout le reste (à part les clichés des dures conditions de vie dans la nature sauvage), or moi je n'y ai rien vu de tel (et pourtant j'ai un radar hyper sensible à la bluette qui m'écoeure vite), ou alors nous n'avons pas la même notion de la cucuterie.^^
SupprimerPour moi, c'est comme si on résumait Jane Eyre à de la cucuterie, simplement parce que dans le contexte de l'époque, il s'agit aussi d'un amour impossible. Mr Rochester, le prince charmant, aussi bourru que la Bête, qui va tomber amoureux de Jane, la pauvresse issue des classes sociales inférieures, mais qui bien sûr a un esprit bien plus raffiné que la plupart de ses consoeurs, ose tenir tête et compagnie. On pourrait vite réduire toute la littérature du monde à une romance sirupeuse dès lors qu'il y a une histoire d'amour dans le fond. Et pourtant, on sait faire le distingo, parce que justement il y a un contexte, un portrait d'une époque, une réflexion sociétale, etc, qui en font plus qu'une banale histoire d'amour. Pour moi c'est un peu la même chose ici. Certes, dans les romans victoriens, ils étaient plus chastes dans leurs descriptions des rapports humains. Brink est bien plus cru, c'est ce qui dérange peut-être parce que ça évoque inévitablement les romans sentimentaux d'aujourd'hui qui ne font pas dans la dentelle. La différence pour moi tout de même, c'est que Brink ne fait pas dans le voyeurisme et n'essaie pas d'émoustiller ou faire rêver la lectrice (ou alors, c'est râpé).
Bref, je disais à Electra que je pourrais parler des heures de ce livre je crois, mais ce serait vain.;-) Par contre, ces quelques échanges m'auront bien fait plaisir parce qu'ils m'auront démontré à moi-même que ce livre ne m'a vraiment pas laissée indifférente pour que je le défende à ce point, et que j'y ai vraiment trouvé matière à réflexion.;-) C'est quand même ce qui est intéressant dans la discussion d'un livre, non ? Aller plus loin que le aimé/pas aimé et débattre autour.:-)
C'est vrai, c'est drôlement bien qu'on ne soit pas d'accord.
SupprimerUne remarque (hum, ça ne va pas empêcher ce commentaire de s'allonger, mais baste, c'est tellement mieux que 'tu as raison' ou 'beurk'), je n'ai rien contre les histoires d'amour (sinon pourquoi aurais-je relu les Jane Austen, même si elle ne se réduit pas à des histoires d'amour). Ce n'est pas la relation entre homme noir et femme blanche qui me gêne, d'ailleurs elisabeth évoque à un moment une relation de ce genre dont elle a déjà entendu parler, donc ça existait, forcément, les êtres humains sont en gros les mêmes de tout temps. Le style aurait pu passer si on avait clairement été dans la Romance (j'en ai ici, d'ailleurs pour l'instant j'ai laissé tomber)mais de Brink j'attendais autre chose! C'est parfois cru (moi je dirais il y a de l'inutile, mais bon)(l'oncle limite pédophile, et d'autres trucs, voyons, tu as bien vu comment Elisabeth l'a cherché, Adam!) mais si c'est bien écrit et justifié, why not?
Donc finalement c'est la guimauve qui me gêne (et j'adore Jane Eyre). Relis le passage que je donne dans mon billet, c'est tout juste si elle ne se mort pas les lèvres façon fifty shades!
Pour en revenir à des détails, tu y as cru, toi, au paysan qui voulait la violer? Elle ressemblait à un squelette cuit après la traversée du désert, et il lui saute dessus?
Je ne me souviens plus si elle se retape la santé vers la fin, mais si elle ne reprend pas assez de graisse, impossible qu'elle tombe enceinte ou alors très difficile.
Dernier détail : comment ont-ils su où trouver Adam à la fin si elle ne l'a pas dit? (je spoile un peu)
Enfin, ce ne sont pas les narrations mélangées qui me gênent, on se retrouve quand même bien dans les 'voix', après Woolf et même Joyce je suis au taquet.
Ne crains donc pas Confiteor (moi j'ai aimé et englouti 100 pages, no souci, c'est juste le mélange d'époques qui m'a paru too much, et je n'aime pas qu'on romance les camps de concentration, mais bon, c'est pas mon truc)
Pour faulkner, je compte le lire, mais plus tard, et en français, faut pas pousser!
Hé bé, Brink me rend prolixe.
Ahaha, je rigole de la longueur de nos commentaires ! (je vais essayer de faire court) (mouahaha) (en plus je reprends du retard sur mes billets ahaha)
SupprimerOK, je comprends mieux la façon dont tu as lu ce récit en ayant une autre attente de Brink. Plus dans l'ordre de ce qu'on a l'habitude de lire finalement sur les thématiques raciales en Afrique du Sud. Moi il m'a plutôt agréablement surprise parce que justement, il explore un terrain moins classique, tout en poussant la réflexion plus loin encore.
Bon, sinon je te signale que dans ton billet, tu dis clairement, et je cite "Je dois être mauvaise cliente pour les histoires d'amour (cf Les hauts de Hurlevent)". J'avoue que ça ça m'avait franchement étonnée parce que justement, il me semblait que tu étais, entre autres, une austenienne convaincue, et tu es quand même plus romantique que moi si on compare nos lectures. ;-)
Donc ici par contre, la guimauve t'aurait gênée. Bon, pourquoi pas, sauf que je n'arrive pas à percevoir de quelle guimauve tu parles parce qu'on est quand même très loin du harlequinesque pur et dur (je n'y aurais pas survécu^^).
Après, Brink représente Elisabeth clairement comme une femme moderne, décomplexée, qui a des envies sexuelles et qui l'assume (même sans Adam). Pourquoi pas ? J'avoue, ça, ça ne m'a pas dérangée outre mesure parce que ce n'était ni lubrique, ni vulgaire, et surtout, il n'y avait pas quand même pas que ça. Par ailleurs, que leurs relations aient commencé par un désir purement physique et sexuel (après maintes affrontements dominant/dominé liés purement à la notion de race) ne me semble pas incohérent. Comme le dit l'auteur vers la fin, loin de la civilisation, ils n'étaient qu'un homme et une femme. C'est le Cap, le monde civilisé, qui allait leur rappeler qu'ils étaient un homme noir et une femme blanche. Pour moi, l'intérêt du livre réside précisément dans ces deux écarts.
Pour les détails, je ne sais plus bien parce que justement, ce sont des détails dans l'histoire dont le véritable intérêt m'est apparu ailleurs. Je n'arrive pas à me souvenir de l'oncle pédophile, par exemple. Quant au paysan, tu sais, pour moi, les hommes sont capables de tout.;-) Pour moi, il est juste emblématique de ces hommes qui ont conquis ces terres et qui s'estiment les maîtres absolus. Femmes, hommes noirs, tout leur appartient, ils se donnent tous les droits. Attirance ou pas, c'est juste (selon moi) le plaisir d'exercer ce pouvoir absolu sans que l'autre puisse se défendre ou se plaindre (aaargh, j'ai déjà dépassé les 10 lignes).
Quant à la fin, pour moi, il n'est pas dit qu'elle n'ait pas dit où il se trouvait. Elle devait partir en éclaireur, expliquer son histoire et intercéder en faveur d'Adam. On peut imaginer que les autres lui ont fait croire "ok bien sûr pas de souci, on lui donnera même la médaille. Où est-il ?" Les hommes sont capables de tout je te dis.;-)
Bon, on se rencarde plus tard pour Faulkner et j'ai toujours Proust à caser aussi, je ne l'oublie pas.:-) Et Confiteor, bon ben je ferai route seule.;-)
OK pour tes explications.Elisabeth, femme moderne, oui oui. Même si on ne sait pas tout des femmes de l'époque.
SupprimerLes Hauts de H, je l'ai dévoré, car tu as différentes narrations insérées, un poil d'humour, et même si l'amour et la vengeance m'ont laissée un peu de marbre, ma foi, c'est un grand roman.
Faulkner, on attend au moins que je trouve un exemplaire en poche. Proust, tu lis le premier, moi le second, je pense faire ça cet été pendant les vacances.(j'ai prévu tellement de lectures en aout que ça va pas le faire)
Et pour Ebène, Louise m'en parlait, ça tient toujours, on se fixe une date en avril? (même fin avril si tu veux.)
Hmmm... Ce serait fin avril début mai même parce que je vais avoir un emploi du temps serré dans les semaines à venir et j'ai peur d'être juste sur une LC. Bon, comme je compte quand même le lire à un moment, fixez une date comme ça vous convient, et si c'est possible, je vous rejoins, sinon je le lirai plus tard (sûr que je le lirai de toute façon, un jour ou l'autre).
SupprimerPour les autres, Faulkner, Proust, pas de souci, je ne suis pas pressée, et ce ne serait pas avant juin, clairement. J'y repense juste de temps à autre pour ne pas les oublier tout à fait. Et priorité à Proust pour moi parce que bon, j'ai dit que c'était l'année Proust, mon honneur est en jeu ! Haha !
Pas plus emballée que ça je dois dire, pourtant l'histoire était intéressante...
RépondreSupprimerL'histoire EST intéressante.:-) Mais ce n'est que mon point de vue.;-)
SupprimerTon avis est le plus enthousiaste de loin ! Moi, j'ai eu du mal aux dialogues silencieux, aux changements narratifs, ça m'a compliqué la lecture même si après la description de la nature, la survie dans des conditions difficiles m'ont plu.
RépondreSupprimerJe suis particulièrement enthousiaste, oui, parce que c'est un récit qui a suscité beaucoup de réflexions chez moi, et c'est ce qui m'anime, entre autres, quand je lis.:-) Après je vous rejoins toute dans la difficulté d'entrer dans le récit à cause du style narratif, c'était déroutant, perturbant, inconfortable, surtout au début, mais bon, ce n'est pas parce que j'ai eu du mal que je considère que la faute en revient à l'auteur.;-)
SupprimerTrop choses m'attendent (la pal, tu connais le concept ? :p ) pour que je me laisse tenter.
RépondreSupprimerPff tu as dû copier un de mes comm' chez toi mot pour mot.;-)
SupprimerC'est marrant j'ai lu les billets un à un en commençant par Keisha et les avis vont crescendo.. Je n'en garde pas un super souvenir...
RépondreSupprimerPour ma part, c'est une lecture que je ne regrette vraiment pas et dont je garderai un souvenir fort.;-)
SupprimerMiracle, je suis au rendez-vous même s'il me reste une cinquante de pages à lire. D'ailleurs s'il y a une histoire de chien qui brise le coeur, je ne suis pas sûre de vouloir continuer ^-^
RépondreSupprimerJe me range du côté de Keisha sur ce coup-là. J'ai trouvé l'histoire d'amour un peu benêtte et pas forcément crédible (même si justement par nature inconcevable à l'époque). Et le style narratif, pfiou, j'ai bien dû relire quelques pages des dizaines de fois.
Pour le coup, je suis partante pour Schoeman ou Gordimer ou Damon Galgut mais Brink, j'hésiterai à me relancer.
Il me semble que tu n'avais déjà pas eu d'atomes crochus avec un autre de ses livres, "Une saison blanche et sèche", je crois. Non mais des fois, il ne faut pas chercher. Quand ça n'accroche pas avec un auteur, ça n'accroche pas.;-) (moi c'est Shakespeare, alors...^^) Bon par contre, je le redis ici, je ne suis vraiment pas d'accord avec votre vision réductrice de romance à l'eau de rose, mais je te renvoie à mes comm' chez Keisha, Electra et toi, et à ma réponse à Keisha plus haut, à ce sujet, pour éviter de me répéter inutilement.;-)
SupprimerOui, lance-toi dans Schoeman, c'est risque zéro, tu apprécieras forcément (quasi ma main à couper;-)).
Ha ha ha, tu me fais rire, tu le défends bec et ongles ce Brink ;-) Je trouve tes arguments tous très bons mais mais mais.... rien à faire. Il y a bien sûr de très bons moments dans ce livre, mais dès que l'intrigue se concentre sur leur relation, rien à faire, j'ai trouvé ça cucul. La première scène avec l'orage, celle de la marée, celle où il se met tout nu pour la première fois. J'ai tout trouvé "surjoué" et ça m'a vraiment fait pensé à Fifty Shades. Alors oui, au moins on pourra pas dire que Brink n'était pas vachement en avance sur son temps ;-)
Supprimer:-) Je le défends parce que ça me navre que vous n'y voyez presque toutes que du Fifty Shades alors que ça n'a tellement rien à voir. Et surtout, je trouve ça incohérent qu'on se récrie contre la cucuterie quand on apprécie Jane Eyre, Austen & co.;-) Il fallait donc que je creuse et que je comprenne d'où venait vraiment ce rejet du récit. J'ai glané d'autres avis (anglais et français) sur le net par la suite pour voir si j'étais vraiment la seule à me faire des délires, mais non, la plupart des lecteurs voient au-delà de la course, nus sur la plage, ouf !;-)
SupprimerMais, pour reprendre ta réponse à mon comm' chez toi, je pense qu'il y a aussi de ça dans le fait que certaines lectrices puissent trouver cette histoire d'amour ridicule ou décevante. Ça ne les fait pas rêver, elles ne s'y identifient pas, il n'y a, en fait, rien de romantique là-dedans. Mais Brink ne l'a pas imaginée pour faire rêver, mais pour faire réfléchir, c'est ce que j'ai trouvé intéressant dans cette histoire.
J'ai du mal avec les narrations qui ne sont pas claires, ça me fatigue de me demander tout le temps qui dit quoi. Je ne le note pas du coup (ce qui n'est peut-être pas plus mal,pour Wish-List. :P)
RépondreSupprimerAh oui, si tu as du mal avec les narrations non classiques, évite celui-ci.;-) Moi cette année j'en ai deux autres qui m'attendent un peu dans le genre "au début on ne comprend rien", c'est "Le bruit et la fureur" de Faulkner, et "Confiteor" de Cabré. J'appréhende tellement que je repousse, je repousse...
SupprimerJe n'ai lu qu'un roman de Brink, son plus connu. Mais je l'ai écouté à Saint Malo et j'ai trouvé que cet homme était vraiment très cultivé.
RépondreSupprimerIl m'a paru être un homme très intéressant à travers ce roman. Tu as eu bien de la chance d'avoir pu le voir et l'écouter !
SupprimerTon avis est bien plus positif que celui de Keisha !
RépondreSupprimerJ'ai lu ce livre il y a une 20aine d'année, par curiosité culturelle, et franchement, je n'en garde pas un bon souvenir, à moins que ce sois passée à côté par manque de culture justement. En tout cas, traumatisée, je n'ai plus jamais lu cet auteur !
Traumatisée, carrément ! ^^ Étrange l'effet que ce récit a eu sur les lecteurs (lectrices) quand j'y pense, en tout cas, parmi ceux qui se sont manifestés ici et chez mes co-lectrices. Ça va du rejet quasi total de l'histoire au détriment des thématiques sous-jascentes, à une appréciation plus enthousiaste, où je suis quasiment seule (mais j'assume pleinement;-).
SupprimerLes goûts et les couleurs, comme on dit... La sensibilité à certains sujets aussi, sûrement. En tout cas, nous aurons défendu bec et ongles nos points de vue.;-)
Bon, je révise un peu mon jugement après avoir tourné la dernière page. Je comprends mieux la construction du livre, le pourquoi du comment, mais à mon avis, il y a quand même erreur sur le casting ;-) Si seulement Brink avait réussi à me faire croire à l'amour d'Adam et d'Elisabeth, comme on croit à celui de Jane Eyre et de Mr. Rochester, j'aurais probablement adoré. Là, Brink est à mon goût parfois allé trop loin dans l'"érotique sauvage beau black etc" et à la fois pas assez dans le romantisme pour que j'adhère à leur histoire.
RépondreSupprimerAaaah, tu as tout de même réussi à aller au bout ! Ça me fait vraiment plaisir que tu sois allée jusqu'à la dernière page !:-) Je trouve que, même si on connaît dès le début l'issue de cette histoire, sa lecture est incomplète sans les dernières pages, le dernier quart même.
SupprimerBon, sinon j'ai bien compris qu'une histoire d'amour pour toi se devait être romantique et sans une once de nu pour que tu y adhères.;-)
Ha ha ha, tu me fais passer pour une sacrée prude ^_^ Des scènes suggestives ne me gênent pas hein, c'est juste que là je les ai trouvées très clichées et pas très subtiles ici.
SupprimerHéhé, je te taquine. Ceci dit, Brink a manqué de peu passer pour un auteur hybride entre E.L.James et Barbara Cartland.;-) Je ne l'aurais pas lu et je vous lisais, ça m'aurait arrêtée net, comme quoi.:-)
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