DÉLICES
MA VIE EN CUISINE
Un titre et une couverture qui n'ont pas manqué m'attirer irrésistiblement car tout ce qui touche à la cuisine, comme j'ai déjà dû le signaler, me fait facilement fantasmer en tant que bonne gourmande mais piètre cuisinière (qui se soigne). J'adore particulièrement explorer cet univers en BD car l'association textes, dessins et récits me fait voyager gustativement, tout en me donnant l'impression que cuisiner est à ma portée.
L'auteure, Lucy Knisley, nous livre ici son autobiographie, "truffée de souvenirs gustatifs compilés dans son esprit depuis des années".
Comment ne pas se sentir d'emblée en affinité avec les personnages de ce récit, quand l'auteure dit :
"Au fond, ma famille voue un culte à la nourriture et vénère la trinité "cuisiner, aller au restaurant et manger".
Je fais tellement partie de cette secte moi aussi !
Une réflexion très juste aussi que je m'empresse de partager ici :
"Lorsque nous mangeons, nous absorbons plus que de la nourriture !"
Je suis 150% d'accord ! Si j'apprécie autant manger, en particulier explorer des cuisines d'autres pays, c'est parce que c'est pour moi un véritable enrichissement
L'auteure l'explicite parfaitement ci-dessous en parlant de son expérience gustative au Japon :
"Le Japon était douloureusement différent, pour moi, l'Occidentale. C'est surtout à travers la nourriture que je l'ai compris. Manger me plongeait en territoire inconnu, plein de dangers et de délices inexplorés. Je dévorais le bizarre et buvais l'étrange. C'était comme réapprendre à manger."
Une BD qui avait tout pour gagner mon adhésion donc. Mon gros bémol, ce sont les dessins qui, à mes yeux, n'avaient aucun charme particulier, aucun style même dirais-je, aucune âme. Des dessins très quelconques, à la limite du très limite parfois, avec un choix de couleurs assez douteuses ou malheureuses souvent, le tout donnant un résultat très moyen (à mon goût) pour une auteure qui a pourtant fait une école d'art à Chicago. Ces dessins m'évoquaient des illustrations de livres scolaires d'une certaine époque. Rien qui excite l'imagination, ce qui est particulièrement dommage pour une BD orientée sur un récit autour de la nourriture.
Heureusement que tout cela est relevé par une écriture où percent véritablement la passion pour la cuisine, l'envie de la partager. une véritable générosité et une excitation communicative. L'auteure y partage entre autres ses coups de coeur au détour de ses souvenirs, mais également à travers quelques recettes commentées avec beaucoup d'enthousiasme. Il y avait quelque chose de touchant, d'émouvant, d'intimiste et d'authentique dans ce récit qui m'a beaucoup plu.
"Ma pâtisserie est trop émotionnelle, trop perturbée par mes angoisses, pour égaler la perfection des cookies de ma mère. Mais mes biscuits contiennent cette petite touche d'anxiété d'un après-midi de stress, apaisé par la division, en chauds fragments croustillants, de mes problèmes."
Toutefois, cette BD n'est pas qu'une compilation d'anecdotes culinaires, ce qui pourrait décevoir quelque peu si on s'attendait comme moi à un récit véritablement orienté dans ce sens, un peu à la façon de À boire et à manger de Guillaume Long.
L'auteure y raconte vraiment sa vie, en commençant par son enfance, en s'attardant sur sa famille, pour poursuivre sur son adolescence, puis ses études. Il faut donc avoir envie de la découvrir, et s'agissant d'une autobiographie, cela peut avoir ses épisodes un peu trop bavards et pas toujours passionnants par moment.
Ceci dit, sa vie est plutôt bien remplie et mouvementée, partagée entre la ville et la campagne dans son enfance, puis enchaînant sur quelques voyages à l'étranger par la suite. C'est un récit non dénué d'intérêt, culturellement même fascinant et instructif, dépeignant une facette peu habituelle des États-Unis et des Américains. C'est foisonnant mais peut-être un peu trop par moment, comme si ça partait dans tous les sens et manquait un peu d'équilibre. Une accumulation de souvenirs dans l'ordre chronologique, sans véritable fil conducteur à part celui de la nourriture.
Plaisant mais un peu trop copieux donc, à mon goût.
Heureusement que tout cela est relevé par une écriture où percent véritablement la passion pour la cuisine, l'envie de la partager. une véritable générosité et une excitation communicative. L'auteure y partage entre autres ses coups de coeur au détour de ses souvenirs, mais également à travers quelques recettes commentées avec beaucoup d'enthousiasme. Il y avait quelque chose de touchant, d'émouvant, d'intimiste et d'authentique dans ce récit qui m'a beaucoup plu.
"Ma pâtisserie est trop émotionnelle, trop perturbée par mes angoisses, pour égaler la perfection des cookies de ma mère. Mais mes biscuits contiennent cette petite touche d'anxiété d'un après-midi de stress, apaisé par la division, en chauds fragments croustillants, de mes problèmes."
Toutefois, cette BD n'est pas qu'une compilation d'anecdotes culinaires, ce qui pourrait décevoir quelque peu si on s'attendait comme moi à un récit véritablement orienté dans ce sens, un peu à la façon de À boire et à manger de Guillaume Long.
L'auteure y raconte vraiment sa vie, en commençant par son enfance, en s'attardant sur sa famille, pour poursuivre sur son adolescence, puis ses études. Il faut donc avoir envie de la découvrir, et s'agissant d'une autobiographie, cela peut avoir ses épisodes un peu trop bavards et pas toujours passionnants par moment.
Ceci dit, sa vie est plutôt bien remplie et mouvementée, partagée entre la ville et la campagne dans son enfance, puis enchaînant sur quelques voyages à l'étranger par la suite. C'est un récit non dénué d'intérêt, culturellement même fascinant et instructif, dépeignant une facette peu habituelle des États-Unis et des Américains. C'est foisonnant mais peut-être un peu trop par moment, comme si ça partait dans tous les sens et manquait un peu d'équilibre. Une accumulation de souvenirs dans l'ordre chronologique, sans véritable fil conducteur à part celui de la nourriture.
Plaisant mais un peu trop copieux donc, à mon goût.
L'auteure
Lucy Knisley est née à New York, a éte élevée à Rhinebeck et a fait ses études à Chicago. Sa scolarité terminée, elle rentre au pays, pour se nicher dans un minuscule appartement de Manhattan, et ainsi se rapprocher de la cuisine de sa mère. Ses bandes dessinées sur la vie, la nourriture et les voyages lui ont valu un public enthousiaste sur Internet. Le premier livre de Lucy, French Milk, est le récit d'un de ses voyages à Paris. Délices, son plus récent ouvrage, a été plébiscité dès sa sortie par la critique américaine. Lucy a un énorme chat roux, prénommé Linney, et un amour inconditionnel pour tout ce qui, sur un menu, se trouve en dessous du mot "Desserts".
Lien noté. Merci pour ta participation à mon challenge.
RépondreSupprimerPas vraiment mon genre de livre...
Bon dimanche.
C'est toujours avec grand plaisir que je participe à ce challenge ! J'espère être moins à court d'idées de titres pour la nouvelle session.
SupprimerBon début de semaine.
Si je le trouve;..
RépondreSupprimerA part ça, oui, on avait deviné qu'à part les livres tu aimais la table! Tu as raison (ah ce challenge avec Cryssilda!)
Sais tu que je préfère le salé au sucré? (même si crème brûlée, trucs pleins de chocolat, et miam tarte au citron ont mes faveurs)
Pareil, je suis beaucoup plus salé que sucré, même si le sucré passe très bien (et je suis moyen trucs au chocolat, je préfère aux fruits).^^ D'ailleurs, j'en discutais récemment avec mon entourage, chez moi, le salé passe très bien au petit déj', ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
SupprimerBon, je peux donc avouer les tartines au maroilles avec le thé du matin? ^_^
SupprimerHahaha ! Même pas choquée.;-) Je mangeais parfois du camembert au petit déj', enfant.^^
SupprimerJe suis pas assez fan de cuisine pour me laisser tenter. Surtout si le dessin est plus que quelconque.
RépondreSupprimerJ'avoue, elle ne parle pas assez d'alcool en plus.;-)
SupprimerLes bd c'est pas trop mon truc alors si en plus les dessins ne font pas envie ... C'est dommage parce que le thème me plaît, gourmande invétérée moi aussi, je suis entièrement d'accord avec ce que tu dis sur les nourritures de pays étrangers!
RépondreSupprimerOn s'y fait aux dessins mais ce n'est pas mon genre d'illustrations préférées. En fait, quand j'y réfléchis bien, ce sont des dessins très à l'américaine (hors comics avec super-héros qui sont encore d'un autre genre), très typiques de leurs BD. Si la thématique cuisine te plaît, risques-y quand même un oeil. Ça reste quand même sympa et un récit original dans le genre.
SupprimerAh ça, c'est pas pour moi. Ma vie en cuisine, c'est une fourchette pour percer les opercules des surgelés et mon micro -onde !
RépondreSupprimerAhahaha !!! Tu exagères ! Une fois tu m'avais fait un plat au four. Du saumon. Et c'était très bon ! Tu vois, je m'en souviens même !;-)
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