dimanche 30 mars 2014

L'ÎLE DE TÔKYÔ


L'ÎLE DE TÔKYÔ

traduit du japonais par Claude Martin

Quel livre étrange dont je ne sais trop quoi penser... Je garde un souvenir fort de l'excellent thriller Out de Natsuo Kirino, aussi ce roman qui se déroule sur une île déserte et que j'avais repéré chez Coccinelle m'avait beaucoup intriguée.
C'est en quelque sorte une fable à la Robinson Crusoé revisitée à la japonaise, à ceci près que nous avons une trentaine de naufragés japonais et chinois sur une île déserte, dont une seule femme, Kiyoko, 46 ans, quand débute le récit, 5 ans après le naufrage de cette dernière.

Je l'ai trouvé intéressant sur plusieurs plans et j'ai été agréablement surprise du certain humour que j'y ai trouvé, des personnages un peu barrés que j'y ai croisés, des idées narratives de l'auteure, mais la fin m'a laissée un peu perplexe. Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais. Elle n'a rien d'étrange en elle-même, mais elle est à la fois cruelle et drôle, heureuse et malheureuse, ça en est déstabilisant !

mardi 25 mars 2014

L'APOCALYPSE DES TRAVAILLEURS


L'APOCALYPSE DES TRAVAILLEURS

traduit du portugais par Danielle Shramm

Si j'ai été séduite au début, intriguée et amusée par l'originalité de ce récit dans sa forme, je m'en suis lassée tout de même au bout d'un moment. Pas de majuscule, aucune distinction entre noms propres et noms communs, absence de mise en forme classique pour signaler les dialogues... C'est assez particulier. C'est là que je me rends compte que je suis tout de même beaucoup plus sensible aux règles et codes conventionnels de l'écriture que je ne le pensais. Déviez-en d'un iota et je m'y perds !^^

Ça passe plutôt bien en réalité. En dehors de cela, l'écriture est agréable, sobre, efficace, le fond est intéressant, bien traité, il y a même un certain humour et des moments drôles, mais impossible (pour moi) à lire d'une traite, et sur la longueur, ça peut être étouffant, épuisant, assommant. J'avais l'impression que c'était interminable. Je n'ai pas bien compris l'intérêt de ce style narratif. Je ne l'ai pas trouvé confortable et le récit m'a paru trop long pour l'apprécier (il ne fait pourtant que 200 pages...).

Valter Hugo MÃE


L'APOCALYPSE DES TRAVAILLEURS

dimanche 23 mars 2014

FABLES 15 : L'ÂGE DES TÉNÈBRES


FABLES 12 : THE DARK AGES

( FABLES 15 : L'ÂGE DES TÉNÈBRES )

Grand retournement de situation !
Le tome 14 l'annonçait. Malgré l'écrasante victoire de nos Fables sur l'Adversaire qui aurait pu clore cette série sur un "Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants", leurs actions n'auront en réalité que des conséquences désastreuses sur les Royaumes.

ATTENTION SPOILER : à la fin du tome 14, Gepetto a dû signer la convention de Fableville en acceptant les conditions de l'amnistie générale, ce qui fait de lui un des Fables et l'oblige à vivre en paix parmi les autres. Sa présence ne convient pas à tous et son intégration n'est pas aisée. La plupart des Fables le rejettent et refusent de lui pardonner ses actes sanguinaires alors qu'il était l'Adversaire. Lui reste rebelle dans l'âme et il faut tout de même le surveiller de près.

samedi 22 mars 2014

Challenge Cluedo littéraire - Troisième tour !


Le deuxième tour s'est encore terminé avec une nette victoire de l'équipe Mr Darcy dont je fais partie (gnark gnark).

Place au troisième tour qui se termine le 26 avril !

lundi 17 mars 2014

LUZ OU LE TEMPS SAUVAGE


A VEINTE AÑOS, LUZ

( LUZ OU LE TEMPS SAUVAGE )

traduit de l'espagnol (Argentine) par François Gaudry


Quel livre, mais quel livre ! Un de ceux qui figuraient sur ma LAL depuis belle lurette mais qui ne m'a jamais semblé une urgence malgré les avis toujours enthousiastes que j'en lisais, que je redoutais même à cause de la thématique sur fond de dictature argentine. J'imaginais un récit tragique, douloureux, dont on ressort plombé, avec une écriture inaccessible, intellectuelle, sérieuse, portant le drame à chaque virgule.

Rien de tout ça ! Enfin oui, c'est en pleine dictature argentine, oui, c'est tragique, douloureux, mais qu'est-ce que j'étais bien dans ce récit ! Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cette urgence de la lecture, ce besoin de me replonger dans le livre dès que c'était possible, ce plaisir de retrouver les personnages et l'intrigue, ce sentiment de vibrer avec le récit en cours, le coeur palpitant, accroché. Je zigzaguais dans les couloirs du métro le nez dans le livre tellement j'avais du mal à le lâcher. La 4è de couv' cite El Mundo, "Sa structure narrative parfaite captive le lecteur d'un bout à l'autre". C'est précisément ça !

Elsa OSORIO


LUZ OU LE TEMPS SAUVAGE

vendredi 14 mars 2014

LE ROMAN D'ERNEST ET CÉLESTINE


LE ROMAN D'ERNEST ET CÉLESTINE

Comme j'avais a-do-ré le film d'animation "Ernest et Célestine" ! L'histoire en elle-même, celle de l'amitié improbable entre un ours et une souris, m'avait en-chan-tée ! Ça a l'air ridicule dit comme ça, mais la façon dont l'histoire était racontée, les dialogues, la voix des acteurs, les nuances dans leurs intonations, les dessins, les couleurs, tout cela a fait de ce dessin animé une totale réussite à mes yeux !
Quel plaisir en plus de réaliser que l'on a encore assez de candeur et d'innocence en soi pour apprécier et se laisser porter par tant de simplicité. C'est presque rassurant. Oui, c'est mignonnet, mais quel privilège de pouvoir encore vibrer de cette excitation toute enfantine à l'écoute d'une belle histoire pleine de rebondissements, qui vous met des étoiles dans les yeux et vous fait palpiter, sourire et frissonner au gré des événements et avec les personnages !

lundi 10 mars 2014

NOUVEAUX CONTES DE LA FOLIE ORDINAIRE


ERECTIONS, EJACULATIONS, EXHIBITIONS AND GENERAL TALES OF ORDINARY MADNESS

( NOUVEAUX CONTES DE LA FOLIE ORDINAIRE )

traduit de l'anglais (États-Unis) par Léon Mercadet


Un petit rappel façon "ceci expliquerait cela" ^^ : je ne suis pas très nouvelles à la base car j'ai l'impression d'ingurgiter plusieurs bouts d'histoires différentes en une fois, ce qui devient indigeste sur la longueur.
C'était donc plutôt mal parti avec ce recueil quand j'ai découvert qu'il contenait une bonne centaine (?) de nouvelles écrites petit et serré, mais bon, ça faisait quelques années que je voulais découvrir la plume de ce fameux Buk, et il fallait bien commencer quelque part.

Petit détail intéressant, le titre français, ce coquin, a fait l'impasse sur certaines précisions du titre original, mais ce dernier annonçait bien la couleur et il n'y a aucune erreur sur les thématiques.^^

Charles BUKOWSKI


NOUVEAUX CONTES DE LA FOLIE ORDINAIRE

jeudi 6 mars 2014

LAP ! UN ROMAN D'APPRENTISSAGE


LAP !
UN ROMAN D'APPRENTISSAGE

J'ai toujours eu une certaine affection pour Aurélia Aurita que je considère un peu comme la "girl's next door" de la BD. C'est un réel plaisir pour moi de la voir évoluer à travers ses dessins et ses récits dans lesquels elle apparaît toujours authentique et attachante. Il y a beaucoup de fraîcheur, d'humour, de simplicité dans ses oeuvres.

Alors forcément, cette nouvelle BD m'a fait de l'oeil. J'ignorais en plus l'existence du LAP (Lycée Autogéré de Paris) au 393 rue de Vaugirard, et j'étais plutôt curieuse d'en savoir plus sur le sujet. 

"Au LAP, les devoirs et les contrôles ne sont pas obligatoires et il n'y a pas de notes. L'apprentissage est balisé par les Unités de Valeur. Tout est consigné dans le "carnet de bord"C'est à l'élève d'y inscrire lui-même ce qu'il a appris."

dimanche 2 mars 2014

LE MANUEL DU SERIAL KILLER


LE MANUEL DU SERIAL KILLER

C'est principalement parce que j'avais été largement convaincue par Non Stop de Frédéric Mars que je me suis lancée très confiante, fébrile et impatiente dans cet autre thriller du même auteur, surtout que j'avais en mémoire les avis très très enthousiastes de la blogosphère sur ce Manuel du serial killer.
Quelle déconvenue ici, quel ennui ! C'est à n'y rien comprendre car j'avais reconnu à l'auteur des qualités dans l'originalité, l'imagination, la maîtrise de l'intrigue, la fluidité de son style, sa faculté à captiver le lecteur, et là, BAM, ennui, soupirs, cliquetage incessant de la liseuse pour voir ce qu'il me restait à lire.

En réalité, ça se lit vite, j'ai tourné les pages sans réticence, avec certains moments qui m'ont bien accrochée tout de même, mais malheureusement le style, d'emblée, a été comme un frein dans mon appréciation de l'histoire. Il y avait quelque chose de dissonant qui me dérangeait dans l'écriture, quelque chose de surjoué qui m'a énervée car ça sonnait peu crédible, comme un film mal joué ou mal doublé.