samedi 31 juillet 2004

UNE JOURNÉE D'IVAN DENISSOVITCH


UNE JOURNÉE D'IVAN DENISSOVITCH

traduit du russe par Lucia et Jean Cathala

À travers une journée type d'un zek (détenu) dans un camp soviétique, le bagne donc pour tout (suspecté d'être vaguement) dissident politique, Soljenitsyne, lui-même ayant fait son temps (8 ans) dans ces camps, nous dévoile les réalités et incongruités du système du goulag.
Oeuvre mondialement importante dans la mesure où c'est le premier livre publié (en 1962), témoignant des horreurs de ces camps. Soljenitsyne avait d'ailleurs dû à l'époque remanier le texte original (publié intégralement en 1973) pour le voir passer à travers les mailles de la censure.

Ça me parait un peu déplacé ou grotesque de dire que j'ai adoré ou que c'est génial vu le thème, et pourtant, dans le genre, c'est un des récits qui m'a vraiment marquée et touchée.

Alexandre SOLJENITSYNE


UNE JOURNÉE D'IVAN DENISSOVITCH

LE PAVILLON DES CANCÉREUX

jeudi 29 juillet 2004

LE BARON PERCHÉ


LE BARON PERCHÉ

traduit de l'italien par Juliette Bertrand et révisé par Mario Fusco

Mon premier Calvino. En fait je ne voulais pas commencer par celui-là au départ parce que le sujet ne me parlait pas à la base, je voulais commencer soit par Si par une nuit d'hiver un voyageur ou Marcovaldo mais pas trouvé à la bib'.

Quatrième de couverture :
"Monté à douze ans dans les arbres, Côme, baron du Rondeau, décide de ne plus jamais en descendre. Nous sommes en 1770. Des années plus tard, toujours perché, il séduira une marquise fantasque et recevra Napoléon en grande pompe.
Autoportrait, conte philosophique, Le Baron perché est une éblouissante invention littéraire, où Côme circule au milieu des yeuses comme Calvino dans les lignes."

Italo CALVINO


LE BARON PERCHÉ

SI PAR UNE NUIT D'HIVER UN VOYAGEUR

LE CHEVALIER INEXISTANT



vendredi 23 juillet 2004

LE VAILLANT PETIT TAILLEUR


LE VAILLANT PETIT TAILLEUR 

Tout le monde connaît l'histoire, mais qui connaît l'auteur, hein? C'est qu'avant Eric Chevillard, il n'y en avait pas à proprement parler, et c'est donc la mission qu'il va se donner : transformer en texte fondateur ce conte né, comme tout récit et racontar populaires, de la bouche de vieilles veuves dont on ne retrouvera jamais les noms, et retranscrit par les frères Grimm, noyé dans une multitude d'autres contes similaires.

Connaissant le style Chevillard, on se dit que ça va donner du n'importe quoi (le genre où on en redemande), et bien c'est tout à fait ça, j'en veux pour preuve les premières lignes du premier chapitre:

"Il y a environ dix minutes j'ai épluché un oignon plutôt gros sans verser une seule larme.
Je tiens cependant à dire que je n'ai pas ri non plus.
Cette confidence ni la précision qui vient après n'ont le moindre rapport avec le récit qui commence mais, ayant par faiblesse laissé échapper la confidence, je devais sur-le-champ apporter la précision afin d'éviter tout malentendu à l'instant où l'on s'apprête à lire la scène d'ouverture de notre conte."

mardi 20 juillet 2004

PARS VITE ET REVIENS TARD


PARS VITE ET REVIENS TARD

Pas mal, pas mal du tout même. L'intrigue est plutôt originale sur le fond, il fallait y penser (je ne parle pas du dénouement abracadabrant impliquant les liens de famille qui expliquent tout mais plutôt de la mise en place d'une intrigue à énigmes faisant appel à l'Histoire), mais ce qui a surtout animé ma lecture, ce sont les personnages : le crieur et l'originalité de son gagne-pain (je trouve ça génial, et les annonces sont à mourir de rire - très réalistes), le lettré, quel tandem au début!, et puis bien sûr et surtout Adamsberg, un commissaire hors du commun (comme dans tous les romans ^_^) dont les spécificités (perte de mémoire des noms, tenue vestimentaire, enquête à l'intuition, etc) m'ont bien amusée (j'ai mis du temps à m'habituer à lui et à l'apprécier par contre).

Fred VARGAS


PARS VITE ET REVIENS TARD

SOUS LES VENTS DE NEPTUNE

TEMPS GLACIAIRES

QUAND SORT LA RECLUSE

dimanche 18 juillet 2004

DISGRACE


DISGRACE

( DISGRÂCE )

L'histoire : David Lurie, 52 ans, enseigne au Cap en Afrique du Sud. Sa libido exacerbée l'attire vers une de ses étudiantes avec qui il a une liaison. Plaintes, scandale, il est mis en disgrâce par le milieu universitaire puis les médias. Il se "réfugie" un moment chez sa fille à la campagne et doit s'adapter à une toute autre mentalité, à un autre mode de vie qui le change de la ville, jusqu'au jour où un terrible incident bouleverse sa vie et celui de sa fille, pour le faire sombrer davantage en disgrâce.

C'est sombre, noir, dramatique, presque désespérant, surtout au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire, mais j'ai aimé justement le refus des solutions faciles et commodes par l'auteur, qui rend du coup les personnages et les situations réalistes et tragiques.

J.M. COETZEE


DISGRACE

samedi 17 juillet 2004

LES BOTTES ROUGES


LES BOTTES ROUGES


Bartelt a un humour auquel j'adhère vraiment bien - désopilant! - quoiqu'ici j'ai plus souri (mais pas le genre discret, en témoignent les regards envieux des passagers du métro) que ri aux éclats, à la différence du Costume que j'ai du coup préféré.

Il semble bien aimer écrire sur les milieux provinciaux-provinciaux, et il a l'art de décrire précisément le côté drôle des situations, des comportements, de la psychologie humaine - beaucoup de réalisme (même dans les moments les plus loufoques) et de dérision dans ses propos, j'adore et j'en redemande !


mardi 13 juillet 2004

AU BONHEUR DES OGRES


AU BONHEUR DES OGRES

Bon voilà, j’ai fait la connaissance de la tribu Malaussène avec le premier de la saga. Je ne partage pas (encore?) l’enthousiasme général de leurs fans, j’en suis encore à digérer le style un peu particulier, c’est pas désagréable mais il faut s‘y faire.
En fait, ça fait très BD style cocasse je trouve, plus que roman, d’ailleurs j’avais en tête les personnages dessinés en 1èrepage de couv’ de l’édition de poche tout le long de l’histoire.

Ah oui, l’histoire : Benjamin Malaussène, frère aîné et tuteur d’une famille nombreuse dont la mère est souvent absente, est contrôleur technique dans un grand magasin. En clair, il y a une fonction de Bouc Émissaire (excellent ça – surtout vers la fin !), et à ce titre, lorsqu’il y a des attentats à la bombe dans le Magasin, c’est vers lui que les soupçons se tournent forcément.

lundi 12 juillet 2004

COMME UN ROMAN


COMME UN ROMAN

Ca y est! J'en ai lu un de lui!! Je parle de Daniel Pennac.:-)
Bon, comment dire, cette lecture fut très agréable, on s'identifie bien aux situations décrites (quand on a la passion des livres et quand on ne l'a pas), c'est un livre qui déculpabilise tout lecteur et prône l'amour de lire, la liberté de lire, et non l'obligation de lire, en abolissant cette loi dictatoriale du "il faut lire" (et pas n'importe quoi) (et en faisant des commentaires intelligents après chaque lecture) qu'on nous rabâche depuis tout petit à la maison, à l'école puis au collège, et en la remplaçant par les "droits imprescriptibles du lecteur", entre autres:

-le droit de ne pas lire
-le droit de sauter des pages
-le droit de ne pas finir un livre
etc

Daniel PENNAC


COMME UN ROMAN

AU BONHEUR DES OGRES

LE ROMAN D'ERNEST ET CÉLESTINE

UN AMOUR EXEMPLAIRE

dimanche 11 juillet 2004

AU SUD DE LA FRONTIÈRE, À L'OUEST DU SOLEIL


AU SUD DE LA FRONTIÈRE, À L'OUEST DU SOLEIL

traduit du japonais par Corinne Atlan
  
L’histoire, 4è page de couv':
"Hajime a connu pour la première fois l'amour en compagnie de la douce Shimamoto-San. Séparés par la vie, il n'a pourtant jamais oublié. Aujourd'hui, à l'aube de la quarantaine, Hajime est devenu un homme ordinaire et s'est construit une vie agréable entre sa famille et un métier qui lui plaît. Ce fragile équilibre résistera-t-il à ses retrouvailles avec Shimamoto-San?"

C’est avec un vrai plaisir que j’ai retrouvé la plume de Haruki Murakami qui a une façon de narrer les événements comme j’aime. Même si ici le thème ne correspond pas à ce qui me passionne dans les livres en général, il a quelque chose d’intrigant qui perce dans ses écrits et à travers ses personnages, et qui fait que la pilule est plutôt bien passée pour moi. C’est hypnotique, ça fait un peu l'effet "Lost in translation", il nous mène à son rythme et on suit sans rechigner, et pourtant c’est loin d’être absorbant ou mon genre sur le plan de l’histoire.

samedi 10 juillet 2004

LE LISEUR


LE LISEUR

traduit de l'allemand par Bernard Lortholary


J’ai hésité à recopier la 4è page de couv’ qui en dit trop à mon goût même si rien n’est vraiment révélé, ça gâche un peu notre découverte des événements.

D‘ailleurs, je ne saurais pas vous résumer l’histoire… Ça commence par la fascination de Michaël, 15 ans, pour Hannah, 36, qui porte le poids d’un lourd secret, mais en dehors d’une histoire d’amour qui présente déjà ses propres complexités émotionnelles et autres, c’est une réflexion sur le jugement, la responsabilité, la culpabilité ou l’indifférence d’une génération d’après-guerre face aux horreurs perpétrés par leurs pères.

Bernhard SCHLINK


LE LISEUR

vendredi 9 juillet 2004

L'ORDINATUEUR


L'ORDINATUEUR

J’étais juste curieuse de voir ce qui se fait aujourd’hui en matière de livres-jeunesse, et c’est dingue de voir comment en à peine quelques années les romans ont évolué avec Internet, les ordis, les logiciels bidulles, etc…
Voilà une histoire que je n’aurais jamais pu trouver aux rayons de ma bib’ quand j’avais 8-12 ans! Alice Roy et toute la clique suffisaient à me faire vibrer, même s’ils n’utilisaient que le téléphone filaire occasionnellement et qu’un meurtre ou une disparition n’impliquait pas de BAL, de CDEX, de surfage sur le web…
Bon, dans l’ensemble j’ai trouvé les personnages, l’histoire et l’intrigue assez banals mais intéressants quand même, mais je ne sais pas comment j’aurais réagi si j’avais été plus jeune.


Christian GRENIER


L'ORDINATUEUR