SPACE DUMPLINGS
( SPACE BOULETTES )
traduit de l'anglais (États-Unis) par Isabelle Guillaume, Laëtitia et Frédéric Vivien
J'indique rarement (voire jamais) les traducteurs quand il s'agit d'albums et de BD (et c'est un tort...), mais dans ce roman graphique, il y a un dossier spécial "traduction" en fin d'ouvrage, témoignant de la complexité et du travail qu'a impliqués l'adaptation de la version originale vers la version française. Un dossier de quelques pages très intéressant qui laisse entrevoir la richesse de l'univers de Craig Thompson et de ses idées.
Car oui, voilà donc, j'ai lu le petit dernier de Craig Thompson. J'en attendais beaucoup, j'avais été très admirative de son travail sur Habibi dont j'ai beaucoup aimé la richesse de l'histoire, et je n'ai toujours pas lu Blankets mais les avis enthousiastes ne me laissent pas douter de sa réussite. Bref, quelque soit l'histoire qu'aborde cet auteur, son traitement ne semble jamais décevoir. Son dernier album, Space Boulettes, me laissait beaucoup d'espoir aussi parce que c'est un créneau dans lequel je ne l'attendais pas du tout, la SF. Je trouvais cela original et audacieux de sa part. Rien que cette idée m'a énormément séduite, et en plus, je suis particulièrement friande de bonne SF. Autant dire que là, j'imaginais le chef-d'oeuvre.
Las (copyright Keisha), déception ! J'ai lu ce récit comme une histoire gentillette et je l'ai perçu comme clairement écrit pour les enfants. Certes, même si j'ai réalisé après-coup que c'était effectivement une oeuvre véritablement dédiée à la jeunesse, c'était, pour moi, du niveau du dessin animé du dimanche matin. Tout, dans les dessins, l'intrigue en elle-même, les personnages, m'a semblé vraiment très enfantin, simpliste, et, le pompon, morale à deux sous et bons sentiments comme dans un Disney. Bref, je n'y ai pas vraiment trouvé mon compte.
Ça se laisse lire cela dit mais, en ce qui me concerne, sans grande passion, sans rien qui m'ait accrochée véritablement, et pourtant, il y a tous les éléments qui font une belle épopée spatiale, un beau récit d'aventures et d'amitié touchant et compagnie, des personnages qui ont du tempérament, des histoires personnelles tragiques et émouvantes. C'est indéniablement un univers riche et foisonnant, où chaque détail a été bien pensé.
Je pourrais souligner l'originalité de l'intrigue aussi, avec les baleines de l'espace, la référence évidente à Moby Dick, une thématique obsessionnelle chez l'auteur, on dirait. Mais bon, quand ça bascule dans une histoire de diarrhée de baleine qui fout la merde (c'est le cas de le dire) dans l'espace, on comprendra que je fasse une petite moue désappointée même si on pourrait voir ce récit comme l'illustration d'un désastre écologique et de ses conséquences.
Je pourrais souligner l'originalité de l'intrigue aussi, avec les baleines de l'espace, la référence évidente à Moby Dick, une thématique obsessionnelle chez l'auteur, on dirait. Mais bon, quand ça bascule dans une histoire de diarrhée de baleine qui fout la merde (c'est le cas de le dire) dans l'espace, on comprendra que je fasse une petite moue désappointée même si on pourrait voir ce récit comme l'illustration d'un désastre écologique et de ses conséquences.
Ceci dit, en lisant le dossier "traduction" dont je parlais au début, on se rend compte que l'univers de cet album est bien plus riche encore qu'il n'y paraît, plus subtil, avec de nombreuses références culturelles, pour peu qu'on veuille bien se donner la peine de gratter un peu sous la couche de simplicité.
Bon, très honnêtement, même si j'ai trouvé ce dossier passionnant et intéressant et qu'il m'a ouvert les yeux sur les possibilités de lecture et les clins d'oeil de l'auteur, j'avoue qu'une lecture m'a suffi et que je m'en tiendrai volontiers à ça, sans regret.
Bon, très honnêtement, même si j'ai trouvé ce dossier passionnant et intéressant et qu'il m'a ouvert les yeux sur les possibilités de lecture et les clins d'oeil de l'auteur, j'avoue qu'une lecture m'a suffi et que je m'en tiendrai volontiers à ça, sans regret.
Ha bon? Les deux autres sont à la bibli, et c'est du noir et blanc d'ailleurs.
RépondreSupprimerJ'ai vraiment bien aimé Habibi que je n'hésite pas à te recommander d'ailleurs, en revanche, je ne peux pas me prononcer pour Blankets. Des années qu'il est sur ma LAL mais quelque chose me freine... La thématique probablement.
SupprimerSacré titre en tout cas...! Et il est intéressant de mettre un peu en évidence le travail du traducteur/de la traductrice, volontiers insoupçonné.
RépondreSupprimerOui, un titre "audacieux".:-) Quant aux traducteurs, j'ai toujours mis en avant leurs noms quand il s'agissait de romans ou de livres non illustrés, mais les BD, manga et autres, quasiment jamais, ce qui est vraiment une erreur car c'est un sacré travail là aussi, pas plus simple ou évident que pour la traduction de romans. Mais bon, ça m'ennuie de commencer à le faire en cours de blog, après bien 7 ans. J'aime bien qu'il y ait une certaine cohérence sur l'ensemble des livres que je chronique. Ridicule je sais, mais si je commençais maintenant, je me sentirais obligée du coup de rajouter les traducteurs pour toutes les BD étrangères déjà chroniquées. Gros chantier, quoi...
SupprimerIl est dans ma pal. Et à te lire je me dis qu'il va y rester encore un peu (déjà que je n'avais pas aimé Blankets^^)
RépondreSupprimerAh ? Tu n'avais pas aimé Blankets ? Bon ben il va peut-être encore rester un peu dans ma LAL haha ! Comme j'écrivais à Keisha, il y est depuis un sacré moment mais j'ai toujours craint que la thématique ne me corresponde pas malgré une majorité d'avis enthousiastes.
SupprimerJ'adore son travail mais celui là ne m'attire pas du tout !
RépondreSupprimerJ'avoue, rien que le titre, c'était assez suspect.:-)
SupprimerMouais, je le préfère dans un autre registre je dois dire...
RépondreSupprimerIl a en tout cas le mérite de s'essayer sur des registres variés.:-)
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