DU HÉRISSON
Complètement fêlé oui, je ne le dirai jamais assez. Alors par rapport aux Absences du Capitaine Cook c’est nettement plus accessible, ouf, mais c’est toujours pour un public averti, très très averti.
En parlant d’un livre en cours de l’écrivain/narrateur de l’histoire, il écrit :
En parlant d’un livre en cours de l’écrivain/narrateur de l’histoire, il écrit :
" Vacuum extractor sera constitué aux trois quarts de mes souvenirs d’internat. J’ai passé ma vie là-bas. Ceux qui furent internes liront ce livre avec passion. Les demi-pensionnaires y prendront un certain plaisir, au moins la moitié d’entre eux, (etc…). mais les externes s’emmerderont, tous sans exception. Aux externes, je ne recommanderai pas ce livre, ni aucun de mes livres d’ailleurs. Ce livre d’interne sera (blabla…) pour les externes un livre hermétique, une lecture pénible. Ils ne pourront tout simplement pas entrer dedans. "
Hé bien ça s’applique complètement à ses propres livres (du moins les 2 que j’ai lu) si on s’en réfère à son côté fêlé, délire.
L'histoire : en gros, un écrivain perturbé par la présence d’un hérisson sur sa table alors qu’il s’apprêtait à écrire son autobiographie. Ce hérisson le hante et devient malgré lui le sujet de son livre, transformé en traité sur le hérisson, un flot de réflexions complètement loufoques, incongrues, ironiques et pire - la construction du récit est spéciale, hors convention, avec des faux paragraphes sans début ni fin, naissant à chaque fois qu’il prend conscience du hérisson, ça rend la lecture très particulière parce qu’on a du mal à s’arrêter à un point ou à la fin d’une phrase le temps d’une pause.
Il y a des passages où on éclate franchement de rire parce qu’il se fait des délires inattendus et des réflexions absurdes et folles, mais d’autres passages, surtout vers la fin, où ça devient franchement pénible à suivre parce que le délire va trop loin, il divague carrément et qu’on ne suit plus. Ça fait un peu cet effet où, quand on a trop ri et qu’on n’a plus de souffle pour rire, tout ce qui est dit après devient lassant, et on n’a d’ailleurs plus envie de rire (je dois être la seule à me comprendre là).
Voilà mais je continuerai à le lire, il m’épate dans son genre. J’essaie désespérément de mettre la main sur Le vaillant petit tailleur, entre autres...
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